Des années se déroulant aussi rapidement que des secondes, l'écoulement d'un temps comme l'écoulement d'un sablier.
À l'époque la peine de mort n'était pas éradiqué, ma pauvre mère a donc subit cela, ainsi elle est décédée alors qu'elle n'était pas coupable. Le manque d'un parent est fort, aussi fort que l'histoire que je m'apprête à vous raconter.
L'histoire de ma mère ne fut pas un conte qu'on raconte aux enfants, pas de fée, pas de prince charmant,.. Ce fut une toute autre chose. Dépourvue de moyen elle ne pu qu'être dans l'obligeance de devenir courtisane, LA pestiférée de la cours. Des cailloux étaient jetés sur elle, des mépris, des insultes, seulement ma pauvre mère ne cessa pas de garder la tête haute. Jamais au grand jamais elle n'a cédé à ces critiques.
Un jour, elle alla se confesser à l'Église, « Mon Père, je me sens faible, mon petit garçon a pourtant tellement besoin d'une mère digne de ce nom. Je ne sais plus quoi faire père, dois-je abandonner maintenant ou continuer à me battre? ». Bien entendu sa réponse fut positive. Ce fut le premier mort d'une liste immense.
Les villageois trouvaient ça étrange le fait qu'elle aille à l'Église puis que le prêtre soit retrouvé mort par la suite, directement elle fut soupçonnée, elle avait beau clamé son innocence personne ne l'écoutait. N'ayant pas assez de preuve pour la faire guillotiner, les morts s'enchaînèrent.
Le sablier ne symbolisait plus le temps, il symbolisait la mort. Les pertes. De nombreuses pertes. Toutes plus importantes les unes que les autres, le fait d'y songer m'en met des frissons dans le dos.
La sale bestiole - comme on avait surnommé ma génitrice -, fut directement coupable. Lors d'une nuit d'été, où je dormais paisiblement dans mon lit douillé tandis que ma pauvre maman dormait sur un tas de pailles desséchées, nous entendîmes soudainement des cris et ressentîmes une grande chaleur autour de nous. Dans l'incompréhension, j'avais accouru à ma mère pensant que la maison prenait feu accidentellement. Sauf que ce n'était pas accidentellement, ce fut une embuscade, quelque chose de terrible se produit ce soir là. Ils avaient tiré la « sale bestiole » de « son sale lit », ses longs cheveux d'or étaient tirés, coupés et revendus par des personnes envieuses, on lui avait aussi arraché ces belles dents, pour finalement l'emmener à la guillotine sans autorisation. J'avais suivi cette émeute donnant des coups de poing dans le vide, leur criant de la laisser tranquille car c'était évident qu'elle était innocente. C'était ma mère. Mère n'était aucunement capable de commettre ce genre d'acte inhumain, c'était la personne la plus douce, la plus belle qu'on pouvait rencontrer au cours d'une vie.
La lame tomba, ainsi que sa tête, ainsi que mes larmes.
Personne n'eut crié qu'elle était innocente, j'eus l'impression d'être entouré d'un troupeau d'animaux assoiffé de sang. Mère était morte. Mère était morte pour les meurtres d'un autre. Sans doute d'une personne jalouse. Beaucoup de personne était jalouse de mère. Mère avait tout pour plaire, tout. Ces gens infâmes m'ont retiré sans une once de pitié tout ce que j'avais.
Aujourd'hui, je cherche encore l'auteur de ces crimes. La personne ayant osé faire porter le chapeau à une femme comme elle était. Être une pestiférée est-ce suffisant pour être accusé ? Je ne pense pas.
Moi-même étant né d'une relation interdite, me retrouve souvent accusé de choses auquel je ne songe jamais, la différence fait-elle que nous sommes coupable? L'énigme de ces meurtres restent alors en suspend à cause de ces types. Ne croyez pas qu'à sa mort tout à cessé, non, au contraire, tout à redoubler. Le sablier arrive à sa fin.
Moi-même, étant devant cette foule ne comprend pas pourquoi je suis exposé ainsi, est-ce un crime de vouloir rétablir l'ordre? Je ne le saurai jamais. C'est pourquoi, cette vie, ces personnes, ce village ne reste qu'une énorme énigme que je résoudrai jamais par leur faute.
J'en suis confu-...
