Chapitre 1

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Je suis figée devant le miroir depuis dix minutes. Je ne me reconnais pas, il y a encore quelques heures ma chevelure rousse descendait en cascade dans mon dos et je portais des lunettes, je m'appelais Anouchka Lorenzi, la fille du célèbre Pedro Lorenzi de la mafia Sicilienne. Aujourd'hui je suis libre, je ne suis plus la fille de personne, mais a quel prix.

La nouvelle vie de Lally Burton commence avec une nouvelle teinte de cheveux brun foncé, un carré court et des lentilles de contact colorées. Des nouveaux papiers d'identité, et toute une vie qu'elle doit laisser derrière elle.

Après avoir passé une jupe noire, un chemisier et des ballerines, je sorrs de la salle de bain pour me diriger dans le salon, là ou m'attend Amber et son équipe.

Je suis prête ! Enfin je crois.

Tout les regards se posent sur moi lorsque je rentre dans la pièce commune.

- Waouh, lance Pete, le Marshall adjoint.

- Pete s'il te plaît ! Le sermonne Amber.

- Désolé boss !

- Lally, on part dans 30 minutes, tu es prête, tes affaires sont rassemblées, le voyage va être long, tu as besoin de quelque chose ?

- Non, j'ai besoin de rien, merci, et mes affaires tiennent dans un sac, c'est tout ceux qu'on m'a autorisé à prendre.

- Très bien !!

- Où va-t-on boss ?demande Pete.

- Toi nulle part, tu sais très bien. je pars seule avec Lally, et tu connais la règle, je suis la seule à connaitre la destination.

- Ok boss ! j'y vais alors !

- C'est ça ! On se retrouve plus tard, Pete.

Nous attendons que tout le monde quitte la maison de protection des témoins pour prendre le chemin de l'aéroport, ou nous allons une fois de plus prendre l'avion, j'ai quitté ma Sicile natale pour la corse, ou allais-je à présent ? Je ne le sais pas.

Amber regarde souvent dans ses rétroviseurs, elle surveille si on ne nous suit pas. Il est à peine dix-neuf heures. Il n'y a pas beaucoup de circulation, tout me paraît calme autour de nous.

Je m'assoupis.

Je vois mon père mort dans son fauteuil de bureau, une balle dans la tête et deux dans le cœur, le sourire aux lèvres et un cigare dans la main, j'aperçois qu'il ne porte plus sa bague. Alors qu'il ne sent sépare jamais d'habitude.

Un bruit venant de l'étage du dessous me fait sursauter, j'ai un léger moment de panique, je regarde autour de moi et cherche un endroit ou me cacher, mais je n'ai pas d'autre solution que de me faufiler en dessous du bureau de mon père, à ses pieds. J'étouffe un cri.

J'entends Rosa qui m'appelle, je m'apprête à sortir quand Pablo arrive sur ses pas en lui disant qu'il ne faut pas avoir de pitié.

- Totta la familia dit-il.

- Si Pablo, je suis une professionnelle lâche Rosa. En roulant bien son R, comme elle le fait a chaque fois qu'elle est nerveuse.

J'aimerais savoir ce qu'il se passe, mon père avait une confiance aveugle en eux et moi également.

Au bout de mes doigts, je sens quelque chose, un pistolet, un Smith&Wesson, je continue de le parcourir et je sens que la crosse est faite en chêne et qu'il y a une gravure, AL, Anastasia Lorenzi, c'est le 357 magnum de ma mère. Il est chargé. 

La sorcière et l'AlphaWhere stories live. Discover now