Les caprices d'un amour.

Chapitre 15 : Vie à deux

Les jours passèrent à Poudlard, tranquilles. La neige c'était mise à tomber et Harry oubliait tous ses tracas et ses questions, d'ailleurs il n'en posait plus au professeur de potions, il préférait oublier. L'homme assumait ses cours comme d'habitude, une petite routine c'était installée entre eux et Harry n'avait jamais été si heureux d'avoir enfin une vie comme tout un chacun, même si parfois il se sentait un peu fatigué.

Le soir ils discutaient dans les bras l'un de l'autre assis dans le canapé devant la cheminée se bécotant amoureusement comme des ados. Parfois ou plutôt souvent, Draco et Lucius venaient leur tenir compagnie ou alors c'est Harry et Severus qui allaient au manoir Malfoy.

Harry c'était aperçu que Lucius était fréquentable et agréable et qu'il n'était pas aussi froid, aussi distant qu'on le disait et qu'il le paraissait. L'homme blond avait de l'humour même si parfois il était un peu décapant et grinçant mais c'était un vrai plaisir de discuter avec lui.

Personne ne parlait d'Alan Carter, ils en avaient oubliés tous jusqu'à son existence et c'était mieux ainsi. Il y eut un article dans un entrefilet de la gazette du sorcier mais rien d'alarmant, juste une demande de témoins qui auraient peut-être aperçus des individus louches dans les parages. Apparemment l'enquête se serait soldée par un échec. Il y était dit aussi que probablement qu'il s'agirait d'une basse vengeance vu les amours tumultueuses de l'avocat et qu'il ne fallait pas s'attendre à des résultats probants. En attendant l'homme était à Sainte-Mangouste car il n'avait pas encore reprit tous ses esprits.

Ce soir au manoir Malfoy les discutions étaient animées et souvent Harry et Draco pouffaient de voir les deux adultes, comme ils s'appelaient, se chamailler pour une idéologie complètement ridicule. Dans ces cas-là Lucius et Severus les oubliaient presque, tant ils étaient absorbés dans leur conversation et souvent Draco et Harry sortaient de la pièce pour ne plus les entendre se contredire.

-Ils sont impossibles ! S'irrita le Serpentard qui se rendait avec Harry dans sa chambre pour discuter plus tranquillement.

-Ils sont tellement complices ! Admit Harry.

-Bien sûr qu'ils le sont, voilà trente-sept ans qu'ils se connaissent, s'amusa Draco. Depuis qu'ils ont un an en faite !

-Ouais, ça explique tellement de chose, murmura le Gryffondor pour lui-même.

-Ca ne va pas Harry ? Questionna Draco qui trouvait le brun un peu ailleurs.

-Non, tout va bien, éluda le jeune sorcier aux yeux émeraude. Alors dis-moi comment s'appelle ton nouveau copain en ce moment ? Je te signale que tu ne m'as encore rien dit sur lui.

-Paul ! Je l'ai rencontré dans la société de père, il est chaud celui là, Harry. Je te raconte pas les soirées qu'on passe ensemble, si mon père savez ce qu'on fait dans ses bureaux il en ferait une jaunisse, rigola le Serpentard.

-Et c'est sérieux avec lui ou c'est juste un amusement comme les autres ?

-Amusement, Harry, juste amusement. Je n'ai pas le temps pour quelque chose de sérieux et puis j'ai mon travail, je veux d'abord me faire un nom et ensuite je verrais si je veux vraiment une vie stable.

-Pourquoi pas ? Tu peux rencontrer un jour la personne idéale pour toi ! Tu ne peux pas savoir quand ça va te tomber dessus, ça peut être demain dans une semaine dans un mois, qui peut le deviner !

-Un jour mon père a rencontré la personne idéale, comme tu dis, et il en souffre encore, répliqua Draco. Je ne veux pas devenir comme lui, dépendant d'un amour perdu.