Le coeur qui flanche

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vingt-huit décembre deux mille quinze

Je me réveille en sursaut, je tremble de tout mon corps, des gouttes de sueurs perlent mon front. J'ai la nausée et j'ai mal au ventre. J'ai les yeux qui pleurent tout seuls.

Un cauchemar.

Un terrible cauchemar.

Je ne me rappelle de rien mais c'était horrible. Comment ne pas se souvenir de quelque chose qui vous met dans cet état là ?

Je regarde mon réveil, il est un peu plus de huit heures.

J'essaie de contrôler ma respiration et mes tremblements.

Je sors de mon lit et vais directement prendre une douche. N'ayant pas la force de tenir debout une fois dans la cabine de douche, je glisse le long de la paroi et viens m'assoir par terre.

C'est froid.

Je laisse l'eau me submerger tout en fermant les yeux.

Souffle Hugo, souffle. Tout va bien.

•••

Je prends mes clés, ma veste noire et sors de la maison.

Je vais dans l'arrière-cour et détache mon vélo de son cadena.

Je m'installe sur la scelle très froide et commence à pédaler.

Je pars faire un grand tour, j'ai besoin de vider la tête.

Je pense à Nina.

Le fait de penser à elle, fait accélérer mes coups de pédales.

Je pédale, je pédale, je pédale... Puis je m'arrête à la vue d'un banc.

Je jette mon vélo à terre et m'installe sur le banc. Je prends le carnet d'Aurora et je lis :

"Je suis vraiment pessimiste.

Tu me diras, il y a de quoi l'être.

Tu veux entendre la vérité ? Même si tu ne veux pas l'entendre je vais te la dire.

Je vomis tout le temps, surtout quand je pense à mes parents. Ne t'étonnes pas.

Je pleure tout le temps, encore plus quand je t'écris.

Quelle idiote je suis !

Je veux mourir.

C'est trop dur. C'est trop intense, je suis pas programmée pour tant de peine.

Tu sais quoi ?

Non tu ne sais pas mais je vais te le dire.

Je pense que c'est l'une des dernières pages que je t'écris.

Je veux que la mer m'emporte et que l'écume se fige sur mon corps inerte.

Ne pars pas sans moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant