Douce mélancolie

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27 décembre deux mille quinze

Je me réveille doucement aux côtés de Louise qui dort paisiblement et profondément.

Pour qu'elle se réveille je lui mets une petite pichnette dans le nez. Elle fronce son nez puis son front avant d'ouvrir ses yeux encore endormis.

-Salut Louise !
-Ferme-la... dit-elle en se mettant dos à moi

Je sors du lit, laissant ma cousine. Je prends mon paquet de cigarettes et mon briquet rouge pimpant. Je cache le tout dans une poche de ma veste et descends pour rejoindre le terrain.

Je suis rassuré, Charlyne est la seule réveillée, elle lit, je vais la rejoindre.

-Salut sale moche. la saluai-je en lui déposant un bisous sur la joue
-Salut Hugo. répond-elle simplement
-C'est quoi ? demandé-je en pointant le livre
-Un livre.
-Oui mais de quoi ça parle ?
-D'une fille.

Je lui prends le livre et lis le résumé à voix haute.

-Rends-le moi ! Hugo ! s'énerve-t-elle
-Pas mal, pas mal du tout, petite.
-Je suis plus grande que toi, idiot.
-Pas faux. rigolé-je. Sinon où sont les parents ?
-En course je crois.

Je lui redonne son livre et vais dehors.

-Tu vas où comme ça ?

Je ne réponds pas mais je mime le mouvement que je fais quand je fume, elle comprend tout de suite.

Avant qu'elle ne fasse une remarque, je sors.

Je marche tranquillement dans le jardin tout en sortant le paquet de cigarettes et le briquet.

Je sors le rouleau cancérigène et le glisse entre mes lèvres sèches. J'amène le briquet à mon visage et allume le bout de la cigarette.

Je m'assieds sur la balançoire et commence à apprécier ma cigarette.

Je serre mon blouson contre moi car le vent vient trouver mon cou découvert.

Et je ne pense qu'à une seule chose ou plutôt une seule personne :

Aurora.

Juste elle. J'ai envie de lui dire qu'après réflexion, je suis convaincu que les étoiles sont l'énergie cinétique des morts.

Je frissonne à l'idée de la voir. Et mon coeur tambourine un peu plus fort à cette idée.

J'imagine comment elle pourrait être :
Cheveux bruns, mi-long, yeux noirs profonds et de jolies lèvres qui après quelques temps seront l'endroit où j'y dépose les miennes. Des jolies main, que j'aimerais serrées dans les miennes. Un petit nez où j'y déposerais de doux baisers. Un cou tout à moi que j' arpenterai en le lui embrassant.

Bref... Peu importe comment elle est, je l'adorerai. C'est une certitude.

La fumée remplit mes poumons et s'en est presque agréable.

Louise vient me rejoindre elle aussi en pyjama.

-Tu m'avais dit que tu avais arrêté. affirme-t-elle en montrant le bâton toxique
-Non, c'est faux.
-Je sais ce que je dis !
-Apparemment non...
-Rooooo... Tu m'énerves.
-Oui moi aussi je t'aime.

Elle rigole et vient me faire un câlin.

-C'est pas bien de fumer, tu vas avoir un cancer des poumons et tu vas me laisser dans ce monde de fous seule !
-Mais non Louise je ne t'abandonnerai jamais. réponds-je simplement
-Ouais c'est ça...
-Tu es ma cousine chérie d'amour. ironisé-je

Ne pars pas sans moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant