Chapitre troisième.

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Ce regard d'ange, c'est pour la première fois que je l'ai vu. Et j'ai vu dans ses yeux que jamais, à partir de ce jour là, il ne m'abandonnerait.
On n'avait pas besoin de dire qu'on tenait l'un a l'autre, on le savait simplement.
Et c'est juste aujourd'hui, alors que je m'apprête à mourir, que je regrette peut-être de comment se sont finies les choses. Peut-être qu'après tout j'aurais aimé qu'il me dise qu'il m'aimait et qu'il m'attendrait. Parce que moi, je n'ai jamais perdu espoir. Et j'espère sincèrement qu'il m'attend.

Un mois plus tôt.

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J'ouvre les yeux et immédiatement je me redresse, avec un râle de douleur. Mes doigts rentrent en contact avec la brûlure et je ressens beaucoup de peine et de honte de ne pas avoir réussi à me libérer de son emprise.
Je me recouche, soudain très faible.

-Je suis désolé de ne pas être intervenu plus tôt.

Je tourne la tête vers ma droite, et très vite mon sauveur me revient en mémoire. Pendant qu'il s'approche, j'en profite pour l'observer. J'avais toujours rêvé de me faire sauver par un prince charmant, et je crois que mon plus grand souhait venait de se réaliser. Mon souffle est coupé, on mettra la faute au choc des souvenirs qui me reviennent. Il est grand, sûrement 1m85, ses cheveux bruns sont plaqués à la laque et il porte un uniforme de la sécurité de l'Arche. Mais ce qu'il me laisse sans voix sont ses yeux. Ils sont d'un noir simple, mais tellement différents de ce que j'ai déjà vu auparavant. La différence réside dans le regard, un regard dans lequel j'ai l'impression de vivre.

-Pourquoi avez-vous fais ça ? Vous allez avoir des ennuis à cause de moi.
-Je m'en fiche d'avoir des problèmes. Je vous ai entendu crier à l'aide, je ne me suis pas posé de questions, je suis venu vous aider.

Je me redresse.

-Vous ne lui avez donné que du temps. Il reviendra pour finir ce qu'il a commencé.
-Je suis attitré à votre protection dès aujourd'hui. S'il veut venir il devra me passer dessus.

Je le regarde, toujours étonnée devant son comportement avec moi. Il s'apprête à faire demi-tour alors que je le rappelle.

-Merci.

Il se tourne vers moi, me sourit timidement, et reprend sa route. Il est à deux mètres de la porte lorsqu'il me regarde de nouveau.

-Et je considère que quelqu'un qui vole des médicaments pour sauver son grand père n'est pas un criminel et ne devrait pas être traité en tant que tel.

Je suis la centième. (The 100)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant