Partie 8

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Partie 8 - Dis moi qui sont les bons, qui veut me tirer dans le dos ? Qui crache sur ma photo ? Dis moi qui m'voit comme le loto ? Chez nous le vice s'apprend très tôt mon frérot, les épreuves de la vie m'ont noirci le cœur mon frérot...

Nabil, ma mère et moi attendions que le docteur parle. Je faisais des douaas, pour une première fois. Je demandais à Dieu de ne pas me retirer ma mère. Elle est tout ce qu'il me reste. Mais bon, on dit toujours "Prie Allah dans les meilleurs moments, Il sera là dans les pires". Donc je m'attendais pas à de grands miracles, n'est ce pas...

Docteur - Madame Ben Saïd, nous avons terminé tous nos test et analyses. Tout va bien pour le moment, il va vous falloir du repos. Néanmoins, nous avons remarqué un petit détail. Rien de bien méchant je vous assure...

Moi, en la coupant - Oui bon bref abrégez !

Yemma, en me tirant l'oreille - Beleh fomok !

Docteur - Nous avons constaté un début d'Alzheimer, il vous arrive d'avoir des pertes de mémoire?

Nabil - C'est vrai qu'avec ma nièce on l'a constaté tout à l'heure mais on croyait pas que ça allait être aussi grave.

Docteur - Ah mais ça ne l'est pas ! A l'aide de plusieurs séances d'orthophonie, tout va rentrer dans l'ordre. Par contre, Madame Ben Saïd, il va falloir rater aucun rendez-vous. C'est pour votre bien et puis, plutôt vous y irez , plutôt vous serez guérie et ça permettra de ne pas aggraver la situation.

Moi, nerveuse - Mais cette maladie ça se soigne pas normalement donc pourquoi vous nous parler de guérison ou je sais pas quoi là?

Docteur - Demoiselle... Ben Saïd, j'imagine?

Moi, en levant un sourcil - Hm...

Docteur - Votre mère n'est pas encore atteinte de cette maladie, Dieu merci. Nous avons juste constaté des ambiguïtés à ce propos et nous lui conseillons un orthophoniste pour pouvoir stabiliser la situation.

Moi, soulagée - Aaaah ooook

Nabil, en la serrant dans ses bras - Bon bah al Hamdoulillah grande soeur, on place notre confiance en Rabbi et kheir insha Allah. Allah Y Chafik

Yemma - Amine, petit frère.

Nabil - (Rires) Avoue tu te sens plus quand je t'appelles comme ça.

Tout d'un coup, la porte elle s'est ouverte violemment. Ça a fait un gros BOUM. J'ai même pas fait attention à qui venait de faire son entrée dans la pièce. J'ai eu une impression de déjà vu. Vous savez, même quand vous pensez avoir déjà vécu une scène en particulier.

Flashback | 2010, quelques années après notre retour en France

... - POLICE, OUVREZ CETTE PORTE!

J'entends la porte d'entrée se faire littéralement défoncer et des pas se diriger vers la chambre d'Aymen et Sayam.

Sayam, en courant vers mon lit - Wissem, Wiss' ! Réveille-toi vite!

Moi, endormie - hmm, casse-toi Sayam!

Sayam, en me donnant des petites tartes - Vite, lève-toi zeubi!

Moi, sursautant - QUOI PUTAIN?

Sayam, chuchotant et en me jetant des sachets dans la face - Ferme ta gueule, tiens met ça dans ta cachette, vite!

Je me dépêche de prendre ces sachets contenant de la poudre blanche. Surprise? Pas du tout! A mon âge, je connaissais déjà tout ce genre de chose. Je n'avais plus de père désormais pour gérer l'argent à la maison, bien sûr qu'on en avait besoin de cet argent sale!

Wissem - On a tous le même rendez-vousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant