Quand les ennuis vont en grandissant

32 8 2
                                    

Je sautai habilement par dessus un tronc, et continuai à courir. L'alerte avait été donnée au village. Je ne savais pas qui avait dénoncé ma disparition, mais si je l'avais eu sous la main là maintenant, je lui aurait fait passé un sale quart d'heure. Des craquements retentirent à gauche, suivi d'un hurlement. Comble du ridicule, ils m'avaient envoyé l'un de mes semblables, un loup venu en paix au village négocier un quelconque accord. J'étais surprise que les dirigeant du village ne l'aient pas déjà transformé en hachis parmentier.

Soudain, la respiration à ma gauche s'accéléra, et je sentis la créature s'approcher. En une fraction de seconde, je pris la décision d'attaquer en premier. Je bondis.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est qu'il ferait la même chose que moi. Résultat, nous nous percutâmes en plein vol. Mes oreilles tintaient, et la tête me tournait. Il était vraiment gros. ledit gros patapouf n'était visiblement pas sous le choc d'avoir reçu mon poids plume en pleine trogne, et il profita bien du fait que ce n'était pas mon cas. J'eus les plus grandes peines du monde à esquiver ses attaques suivantes. Il réussi finalement à m'assener un coup de poings dans la tempe, me propulsant trois mètres plus loin. Je grognai, et sorti le couteau de Phoebe. Je commençai à en avoir marre de jouer les punchings balls. Avec vivacité, et ignorant mon mal de crâne grandissant je me jetai sur lui. Je feintais vers la gauche, avant de revenir en une botte spéciale destinée à l'égorger. Le loup dû son salut à son incroyable vivacité. Il rejeta sa tête en arrière au dernier moment, et le coup qui aurait dû le décapiter ne lui laissa qu'une estafilade sanglante sur la jugulaire. Rapide comme l'éclair, j'enchaînais sur un coup de poings de la gauche, puis une attaque éclair sur le flan, qui s'avéra être également une feinte visant son bras droit, où je laissai une méchante coupure.

D'un bond, le loup de dégagea. Il scruta de haut en bas, révisant son jugement. Il pensait poursuivre une fugitive, il était tombé sur une guerrière. De mon côté, mon cerveau carburait à mille à l'heure. Je me savais encore trop inexpérimentée pour survivre à un combat contre un loup sans mes capacités annexes. Pourquoi ne les utilisai-je pas? Pour la simple raison qu'il ne fallait pas qu'il les découvre. Il s'empresserait d'aller tout rapporter au village, et je retrouverai avec des dizaines de chasseurs, chaperons et guerriers en tous genre à mes trousses. Et dans ce cas, en revoir ma vie et bonjour ma décapitation lente et douloureuse.

Le loup s'était remis en garde, et avançais maintenant prudemment dans ma direction. Je le jaugeai. Il n'avait pas d'arme, et c'était bien mon seul avantage. Bannissant toute prudence, j'entrepris de le lui faire regretter. Mon envie de vivre, et la force que m'avait donnée ma conversation avec Phoebe décuplaient mes sens. Ma louve avait soif de sortir, mais je la retenais du mieux que je pouvais. Ne ruine pas tout mes efforts! Malheureusement, monsieur loup ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. La pression qu'il m'imposait était infernale. Soudain, il bondit en arrière avec un grognement. Je profitai de cette accalmie pour reprendre mon souffle. Mon regard s'agrandit. Ce n'était pas... Il n'était pas en train de... Malheureusement si. Le loup quittait son apparence d'homme pour sa forme lupine. Bientôt, une immense bête au poil brun se tint devant moi. Je soupira et rangeai mon poignard. Bien, puisqu'il fallait en arriver là.

Le loup s'avança, conquérant, croyant que je renonçai. Il se pencha et... je démarrai en trombe et partit en courant. La bête resta un moment, interdite. En même temps, ce que je venais de faire était particulièrement stupide: je fuyais, en courant, et allez donc battre un loup à la course à pied! Il se lança à ma suite croyant une nouvelle fois sa victoire acquise. Eh bah non, toujours pas! Je n'avais pas encore épuisé tous mes atouts.

Sous le regard médusé de mon poursuivant, je me transformai en louve.

Si j'avais été en mesure de lui tirer la langue, je l'aurai fait.

La bonne nouvelle, c'était que sous ma forme lupine, j'étais imbattable à la course. Semer le gêneur serait aisé. La mauvaise, était que ma louve en avait profité pour sortir.
Une très mauvaise idée selon moi.

Derrière moi, mon poursuivant poussa un jappement étranglé. Je serrai les dents. Il voyait ma louve. J'accélérai. Il fallait absolument que je le sème avant qu'il comprenne ce qu'il avait en face de lui. J'ignorais si Phoebe avait découvert toute la vérité, mais il n'était pas question que la village soit au courant.

Soudain, une énorme masse s'abattit sur mes épaules. Toute à mes pensées, je n'avais pas remarqué que j'avais ralenti. J'essayai tant bien que mal de me débattre, mais il était beaucoup plus fort (et lourd) que moi.

- Arrêtes de bouger à la fin, grogna mon assaillant, je vais finir par te faire mal.

- Comme si ça t'importais, sac à puce!

Cependant, vu que je n'avais aucune envie qu'il me tranche la jugulaire sans faire exprès, j'arrêtai de gigoter. Je le regrettai immédiatement lorsque, fichant ses yeux dans les miens, le loup me déclara.

- Tu es un maître des loups, n'est-ce pas?


Bonjour bonjour, je sais pas vous, mais moi je trouve la qualité d'écriture de ce chapitre franchement bof, et je suis la première à m'en désoler, mais en ce moment j'arrive pas à écrire, c'est pénible! Vous vous attendiez pas à ce qu'Athéma soit un maître des loups, avouez!

Chasseuse des ventsHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin