Chapitre 24

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4 mois étaient passés et je n'étais toujours pas tranquille. Je vivais dans une inquiétude perpétuelle, chaque fois que Salim était un peu énervé, j'avais cette boule dans mon ventre, j'avais peur qu'il ai tout découvert.

Il avait remarqué que je n'étais pas bien, il le savait, mais je ne lui disais rien. Chaque jour, chaque nuit, il me demandait. Et à chaque fois je me voyais contrainte d'inventer un nouveau mensonge. Je détestais cette situation.

Je m'enfonçais et j'en avais conscience, mais j'étais égoïste, je ne pensais qu'à moi.

Aujourd'hui j'en suis venue à ne plus oser le regarder dans les yeux, j'ai honte de moi. J'ai l'impression de le trahir, l'impression de tout faire de travers. Chaque jour j'hésite à lui faire lire la lettre, afin de me lever apaisée le matin, mais j'ai toujours aussi peur. J'aurai dû le faire dès le départ.

[...]

Je me réveille et me tourne sur ma droite, afin d'être en face de Salim. Il est déjà 7h20 et il n'est toujours pas debout.

Moi: Salim ?

Il ne répond pas. J'approche mon visage au plus près du sien et dépose un petit baiser sur ses douces lèvres, toutes froides.

Il sourit, ouvre les yeux, puis il m'attrape par la taille et me place à califourchon sur lui.

Lui: Bien dormi ?

Moi: -petit rire- Comme toujours.

Je m'incline et m'allonge sur lui, tout en passant mes bras derrière sa nuque. Je referme les yeux et médite un peu sur cette journée.

Lui: Debout, c'est ton dernier jour. Demain c'est les vacances.

Il n'avait pas tort, nous étions déjà en Décembre et les vacances de Noël débutaient ce soir-même.

Je me lève et choisis quelques vêtements histoire de m'habiller après m'être douchée. J'entre dans la salle de bain, puis m'apprête à fermer la porte, mais Salim la bloque avec son pied.

Moi: Qu'est ce qu'il y a ?

Il entre et ferme la porte derrière lui.

Lui: C'est quoi ton problème ?

Moi: Il n'y a pas de problème Salim...

Lui: Arrêtes un peu de mentir !

Moi: Tu...Je vais être en retard....

Il m'attrape par mon poignet, puis de son autre main, il serre ma mâchoire.

Lui: Moi aussi je vais être en retard, donc tu vas te dépêcher Zakia.

Je respire un grand coup, puis je me dégage de son emprise.

Moi: Bon d'accord... Faut que je te parle de quelque-chose... d'important...

Lui: Qu'est ce qu'il y a ?

Moi: On a reçu une le...

Son téléphone sonne, il jette un œil sur celui-ci et me demande de patienter quelques minutes.

Je souffle et m'en vais sous la douche, puis je m'habille et m'apprête à quitter la maison, quand il m'interpelle à nouveau.

Maman, je n'aime que toi [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant