Chapitre 2 ( Partie I)

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Média :

Cyndi Lauper - Girls Just Want To Have Fun

***


Deux ans plus tard

Un nouveau départ pour une nouvelle vie. Voilà mon nouveau leitmotiv ! Ma nouvelle vie a commencé par des séances intensives de sports. Plus une alimentation presque équilibrée. J'ai perdu à peu près vingt kilos, mais déteste toujours autant me rendre à la salle de sport. On trouve toujours des posters de femmes en tenue de sport affichant fièrement leurs abdominaux. Quand j'ai débuté, et aujourd'hui encore, je les ai maudites sur plusieurs générations.

La suite de ma nouvelle vie continue par une belle soirée arrosée dans un bar branché pour fêter l'obtention d'un nouveau poste. Enfin, je vais pouvoir bosser dans un domaine que j'affectionne. Me voilà donc aujourd'hui, assistante d'édition. J'en ai bavé, mais je ne peux pas rêver d'une meilleure place. L'équipe est géniale et l'ambiance est au top. J'appréhende un peu, car demain on change de directeur et les rumeurs disent que c'est un vrai tyran. Mais ce soir, je ne pense plus qu'à la fête. Christina, Laurence et Stephan, mes nouveaux collègues lèvent leurs verres et scandent :

— Elle est des nôtres ! Elle a bu son verre comme les autres.

Je rougis de toute cette attention. J'avale cul sec le shooter de vodka que Laurence m'apporte. Je grimace quand l'alcool met le feu à mon œsophage.

— Viens danser, hurle Justine.

Je finis ma Tequila Sunrise et la suis sur la piste de danse. Je tente de suivre ses pas de danse. La réalité, c'est que je suis une piètre danseuse, comparée à elle j'ai l'impression d'être gauche. Et je n'ai pas assez d'alcool dans le sang pour ne pas m'en apercevoir. J'attends la fin de la chanson et m'éclipse discrètement pour retourner au bar. Je demande un Sex on the beach au barman et patiente le temps qu'il fasse mon cocktail. Stephan s'accoude au comptoir à côté de moi.

— Alors, Madame l'assistante, heureuse ? me demande-t-il avec une voix suave.

Je secoue la tête. C'est un charmeur né et il a de quoi l'être. Beaucoup de femmes tueraient pour avoir les mêmes longs cheveux blonds que lui, ses yeux gris sont magnifiques et ses lèvres fines rendent son visage parfait.

— Très contente ! C'est la récompense de tous mes efforts, ça fait du bien, affirmé-je.

— Tu le mérites, ma belle.

— Merci Stephan.

Il me fait un clin d'œil et me prend ses bras.

— Tu vas tout déchirer !

— Compte sur moi.

Il me laisse et fonce tel un félin sur une proie qu'il a repérée. Je souris, amusée. Je contemple le fond de mon verre me demandant quel sera mon prochain objectif à présent. Mettre un coup de pinceau sur ce qui me sert d'appareil génital me semble une bonne idée. Chaque fois que je pense à laisser une chance à un mec je me défile. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. J'ai même reproché à l'un d'entre eux d'être trop petit pour moi. Risible quand on sait que je frôle le mètre soixante. À cinq centimètres près. Je soupire et regarde Justine se déhancher en compagnie de Stephan. Cette situation me renvoie deux ans en arrière. Moi, assise, un verre à la main, alors qu'elle s'amuse.

— Que fait une si belle femme toute seule ? m'interrompt une voix masculine dans ma déprime.

— Ce genre de connerie marche sur les autres ? demandé-je sans même me retourner pour voir l'homme dans mon dos.

Non, mais sérieux ? Ils ne pensent jamais à innover ? Ils pourraient faire des conférences ou même des réunions pour éviter ce genre de phrases de lourdingue. Les Loosers Anonymes !

— Puisqu'elles ont fini dans mon lit à chaque fois, je suppose que oui, réplique-t-il.

Abasourdi, je me retourne pour l'envoyer paître quand les mots se bloquent dans ma gorge. Eh ben, merde ! Tu m'étonnes qu'elles aient fini dans son lit. Rien que pour ses yeux en amande, je serais prête à le laisser me faire ce qu'il veut, dans la limite de ma souplesse – c'est-à-dire pas grand-chose, en fait. Ses iris sont d'un bleu quasiment translucide, ses cheveux mi-longs sont ébouriffés signe qu'il a souvent passé sa main dedans et il arbore une barbe de trois jours. Je continue mon inspection et d'après ce que je vois malgré ses vêtements – que j'ai bien l'intention de retirer dans mes rêves– il prend soin de son corps.

— La vue vous plaît-elle ?

— Pas vraiment, non. J'ai déjà vu mieux, rétorqué-je en haussant les épaules.

Mensonge ! À part lui, personne dans mes connaissances ne peut égaler ce beau brun.

— Alors, la question est de savoir si je suis capable de faire mieux. Et je peux vous assurer que oui.

L'arrogance est bien une chose que je ne supporte pas.

— Et moi, je peux vous assurer que ça n'arrivera pas ! dis-je en le fusillant du regard.

— Ho, ma belle. Vous ne savez pas à quoi vous dites non.

Je le toise – déshabille– du regard et fais une moue méprisante. Je descends de mon tabouret et veux chuchoter à son oreille, mais je me rends compte que je suis bien trop petite pour ça. Mes yeux arrivent à la hauteur de son torse. Fais chier !

— Vous voulez bien vous baisser un peu ?

Il fronce les sourcils, mais obtempère quand même. Je frôle sa joue de mes lèvres et murmure à son oreille.

— Je dis non à un petit con prétentieux et je suis quasi certaine qu'il en a une petite, je reprends avec une voix de téléphone rose.

Il se relève d'un coup, sous le choc. Je lui fais un clin d'œil, attrape mon verre et vais rejoindre Laurence et Christina. Je n'ai jamais été aussi garce et audacieuse à la fois. Ça fait un bien fou ! Je m'installe sur la banquette à côté de Laurence. Cette dernière lève son verre dans ma direction. Christina est à peine plus grande que moi, brune aux cheveux courts et aux yeux noisette, elle en couple et l'heureuse maman d'une petite fille. Quant à Laurence, ses cheveux noirs de jais me donnent envie de dire : L'Oréal, parce que je le vaux bien chaque fois que je la vois ! Je ne sais pas grand-chose d'elle. Elle est assez secrète.

— Alors, qui était ce mec avec qui tu parlais ? m'interroge Christina.

— Je n'en sais rien. Je l'ai envoyé promener.

— Non ?! me demande-t-elle presque horrifiée.

— Ho si, c'était un connard arrogant.

— Dommage, il avait un beau cul, intervient Laurence.

Christina opine derechef. Machinalement, je me retourne pour essayer de le trouver. Je dois avoir un sérieux problème avec les fesses de ces messieurs. Le Looser Anonyme au beau cul est introuvable. Zut, j'aurais aimé me rincer encore un peu l'œil. Je hausse les épaules et retourne à mon verre. Justine et Stephan nous rejoignent complètement fourbus.

— On devrait y aller mollo sur l'alcool sinon on verra double demain, annonce Stephan.

On hoche toutes de la tête. Je sais déjà que le réveil de demain matin va être compliqué. On finit nos verres et rentrons en taxi. Arrivée chez moi, je règle le réveil et je m'affale sur mon lit. Mon dieu, pourquoi y'a-t-il des culs sur le plafond ? Je fronce les sourcils et plisse les yeux. Bah, je peux compter les fesses au lieu des moutons pour m'endormir du coup. Il y a certainement pire comme mobile musical.

***

On retrouve notre petite Eva, on dirait qu'elle s'est trouvé une petite bande ! Et quel franc parler :D

Elle a changé physiquement, mais elle reste toujours un peu folle ;)

A demain mes Coconuts ❤❤

★ Crazy Love ★ T1 [ PUBLIÉ ]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum