Chapitre 44 - Goodbye

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- Ça suffit les conneries, c'est quoi ton problème ?

Ethan lève les yeux aux ciels et reprend vivement son verre d'eau.

- Rien.

Sa réponse est glaciale. Mais qu'est-ce que j'ai fais bordel ? Son attitude m'agace fortement. Je suis passée d'un amour inconditionnel à un début de colère bien mesurée. Ce mec est une plaie !

Dans un éclair de génie, je lui arrache son putain de verre des mains et le lui balance à la figure. Voilà qui devrait lui remettre les idées en place.

- THAÏS ! Merde à la fin ! crie t-il avec un mouvement de recul.

J'ignore royalement son air consterné et énervé.

- Parles moi, répliquai-je en détachant chaque syllabe.

Il me toise d'un œil mauvais et empoigne une serviette pour s'essuyer le visage. Il paraît en pleine réflexion, et je sais qu'il ne tardera pas à confesser. Il passe une main nerveuse dans ses cheveux mouillés.

- Habilles toi, on sort, lâche t-il d'un coup.

Je ne m'y attendais pas, de telle sorte que je ne pipe pas un mot et obéis sans discuter. Après tout, cela doit avoir un rapport avec les réponses que j'attend.

Le trajet est silencieux. Ethan a préféré marché, et encore une fois, je n'ai pas protesté. Il est devant moi, les deux mains dans les poches, le regarde fixe. A mesure que nous avançons vers le lieu mystère, je reconnais les alentours. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'y suis pas allée, et pourtant rien n'a changé. Tout est exactement comme avant. La seule différence est la neige qui à fondue depuis quelques mois. EthanLand.

Au fond, je ne suis pas étonnée d'être ici. Cet endroit a vu naître notre lien indéfectible. Je suis rassurée ici. Je souris doucement. Les arbres sont toujours aussi grands et tout est toujours aussi calme. Je dépasse Ethan et part m'assoir sur la petite balançoire. Le vent qui passe entre les branches et les feuilles est doux. C'est apaisant.

- Il faut qu'on parle, me lance Ethan alors que je suis dans la contemplation du notre petit endroit de paradis.

Je relève la tête vers lui, et acquiesces. Oh oui, il le faut.

- Bon.. Je ne peux pas partir avec toi demain Thaïs.

Honnêtement, je ne suis pas étonnée. Mais ça n'empêche pas mon coeur de se serrer. L'entendre de sa bouche c'est autre chose que de l'imaginer le dire.

- Je sais.., murmurais-je.

- Et.. Je ne sais pas si je pourrais le faire cette année.

Je plante mon regard dans le sien. Quoi ?

- Qu'est-ce que ça veut dire ? demandais-je d'une voix distante.

- Absolument pas ce que tu crois, répondit-il en soupirant.

Il s'approche de moi et vient s'installer entre mes cuisses. Sa main attrape mon menton et il plonge dans mes prunelles.

- Si je ne peux pas partir avec toi immédiatement, c'est parce que je n'ai rien qui m'attend là-bas, bébé.

Mon coeur se serre encore plus, il reprend.

- Je n'ai pas d'université, je n'ai pas d'appart, et pour commencer, je n'ai pas un rond. Et, ajoute t-il en me voyant ouvrir la bouche, je refuse de te demander quoique ce soit. J'ai besoin d'y arriver seul Thaïs. Tu m'as hébergé toute l'année, ça ne peut plus durer. Aussi bien pour moi, que pour toi.

Attach(i)ante (terminé)Where stories live. Discover now