Chapitre 17 - Bam, bam, bam

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- Point de vue d'Ethan -

Bam, bam, bam. Respiration. Bam, bam, bam. Respiration. Je ne savais pas qu'elle heure il était, ou depuis combien de temps je tapais dans ce sac mais la douleur de mes poings commençait à être insoutenable. Je n'avais pas pensé que la salle de boxe serait ouverte un 1er janvier et pourtant j'y étais allé par instinct, sans même y réfléchir.

Cela faisait plus d'un mois que je n'y avais pas mis les pieds. Depuis que tu habites chez elle. Bam, bam, bam. Respiration. Penser à Thaïs me mettait clairement en colère. Contre elle, contre moi, contre absolument toute la planète.  La journée d'hier avait pourtant bien commencé. J'avais cru l'avoir retrouvé, pour de bon. Avec les cadeaux, j'avais cru qu'elle avait pigée mais bordel, elle n'y avait même pas songé une seconde. Tout le monde l'avait vu, sauf elle. J'étais tombé amoureux d'une parfaite idiote. Et quand je le lui avais dis, elle n'avait rien répondu. Parce qu'elle n'aimait pas le parfait idiot que j'étais. Dommage, on aurait formé un beau couple de parfaits idiots.

Je soufflai bruyamment. Je regardai l'heure sur l'horloge accrochée au-dessus du miroir de la salle. 11:30. J'étais arrivé ici à 7h du matin et depuis, je frappai inlassablement ce foutu sac. La fatigue se faisait sentir, surtout après une nuit blanche. Je détachai mes gants, pris ma serviette qui traînait à terre et me dirigeai vers les vestiaires. Le lieu était désert. Je n'avais vu personne depuis mon arrivée. En même temps, c'est le 1er janvier. Ouais.

Une fois douché et habillé, je balançai mon sac de sport par-dessus mon épaule et sortit. Il était temps d'affronter la réalité.
Mon pied était collé à l'accélérateur. J'avais envie de rentrer rapidement ; non pas pour Thaïs mais parce que j'étais littéralement crevé. A cet instant, je ne désirai plus que mon lit. J'avais complètement retourné ma journée, mais il m'était impossible de rester assis tranquillement à la maison alors qu'elle se trouvait à quelques mètres de moi. J'étais sérieusement atteins.

T'as merdé. Ouais. Carrément. Je m'étais laissé aller et quand je m'étais rendu compte de ce qui se passait, je n'avais pas ralenti, bien au contraire. J'avais couru.
Il aurait suffit, que ce jour là, je ne la bouscule pas. Il aurait fallut que je ne croise pas ces yeux, ces lèvres, ce corps. Maintenant, je me trouvais à devoir vivre avec celle qui me tenait littéralement par les couilles. Je soupirai.

Une fois devant le volant, j'hésitais à prendre la direction de la maison. Je n'avais pas envie de la voir, oh que non, malheureusement il était midi et j'avais la dalle. Je démarrai, agacé. Comment avais-je pus être aussi con ? Habituellement les filles tombaient à mes pieds. Je me les faisais, et je les jetais, le tout sans le moindre sourire. J'étais un connard fini, je le savais et ça me plaisais. Pas d'attaches, pas de problèmes. Pourquoi avais-je changé pour elle ? Au fond, je savais très bien comment je m'étais retrouvé dans cette situation à la con.

Thaïs était une fille douce, mais une fois énervée, elle devenait la pire des connes. Elle ne réfléchissait plus, ne comprenais que dal et réagissait comme une gamine. Elle était chiante. Thaïs Varez était chiante, c'était même la définition d'une fille chiante.

Je me garais dans le garage, tendu. Mes heures de boxes ne m'avaient apparement servie à rien. Je soufflai. C'était désespérant.

J'ouvris la porte et déposai mes clés sur le comptoir. Je m'apprêtais à rejoindre ma chambre quand je remarquai une présence dans le canapé. Elle était encore en pyjama, les cheveux en bataille et le regard fatigué. Je fis un effort surhumain pour garder ma froideur. Elle se gratta la gorge avant de parler. Sauf que je n'avais pas envie de parler.

Attach(i)ante (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant