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Arrivée au quartier, les deux hmars me déposent en bas de chez moi.

-Match soir-se? Me demande Ilyes

-Oui, vous venez?

-Bah bien sûr zoba, on va pas te laisser aller 2 fois toute seule à un match, dit Mouss en souriant.

Je leurs sourit et je monte chez moi. Avant d'rentrer je stress w'Allahi. Rayan m'attend, ma mère est pas là, malgré moi j'ai peur. Je pousse la porte d'entrée, et j'entend le bruit de la télé.

Il est là. La télé s'éteint. J'entend notre vieux parquets qui grince, les pas qui se rapprochent.

-Alors ça y est, Neyssa à 20 ans, elle pense qu'elle peut faire se qu'elle veut? T'ES SOUS MON TOIT, TU T'CASSE PAS COMME ÇA KELBA.

J'm'attendais à me prendre un coup de ceinture, mais c'est une coup de poings en pleine tête que je me prend. J'm'y attendais pas. J'tombe par terre, et se hatay part en marmonnant des insultes en arabe.

J'me relève, j'ai mal à la tête. J'fonce dans ma chambre, et j'me regarde dans le miroir. On voit déjà le début d'un bleu sur ma pommette. Je prend mon téléphone et j'envoie un message à Ilyes.

"-Ilyes j'peut pas venir se soir smehli.

-Qu'est-ce qui t'arrive encore Neyssa mehboula?

-Ma mère veut pas que j'sorte, mais mehlish j'irais au prochain.

-Nan en vrai, il t'arrive quoi? La Neyssa que je connaît elle raterait jamais un match du PSG."

J'sais pas quoi lui dire. Jamais j'leur ai parler de ça, j'ai toujours pu cacher mes marques de ceintures, ou alors y'en avait pas. J'khamème deux seconde, et j'tente le tout pour le tout.

"-T'es chiant Ilyes.

-C'est pour ça que tu m'aimes. Bref, j'attends.

-J'me suis mangée une porte.

-Et?

-Bah j'ai un coquard.

-Bon allez ramène tes fesses en bas d'chez toi on t'attends."

**

Reims mène d'un point et il reste que 10 minutes. Je retiens mon souffle, ils peuvent pas perdre. Sur le terrain je vois Mehazzem qui redouble d'efforts pour faire gagner son équipe.

-Oh Ramírez tu regardes quoi comme ça? On dirait qu't'as vu un grec, plaisanta Mouss.

-Elle regarde son hlel imaginaire, ria Ilyes.

Je le pince et je me reconcentre sur le match. Mehazzem à la balle. Il tape une pointe d'un coup, dribble comme un pro, et sans que personne ne s'y attendent, il marque. Toute les tribunes ont hurlé de joie. Naïm crit de joie sur le terrain, ça s'voit qu'il avait la hargne. Ses coéquipiers lui sautent dessus.

Le match se finit 2-2. Je quitte les tribunes le sourire au lèvres. Comme d'habitude je dit au garçons que je vais au toilette, histoire de pouvoir croiser Naïm dans les couloirs.

Neyssa «Femme de footballeur»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant