♀ CHAPITRE 31 ♀

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Que faisait-il ici ? Pourquoi me courrait-il après alors que je l'avais clairement repoussé ?

— Je n'ai pas envie de te voir, craché-je.

— Noa, s'il te plaît... Me supplia-t-il.

— Bon, je vais prendre une douche, je vous laisse discuter, intervint Sacha.

Je soupirais bruyamment. Je n'avais aucune envie de discuter avec Maxime. Pour esquiver la conversation je débarrassai la table. Mais Maxime m'attrapa le bras et me plaqua au mur violemment. Je le fusillais du regard.

— Noa, arrête. Je suis désolé d'accord, je ne pensais pas que tu le prendrais aussi mal, je regrette ce que je t'ai dit. Mais je souffre lorsque tu es loin de moi.

Je soupirais le sourire en coin, d'un air sarcastique.

— J'ai vu ça oui, tu souffres en rigolant aux larmes ?

Il relâcha un peu son emprise.

— Tu es bien jalouse donc, déclara-t-il.

— Ça n'a rien à voir ! Tu étais la seule personne en qui j'avais mis ma confiance. Et tu m'as menti, à plusieurs reprises ! Je croyais vraiment qu'entre nous c'était différent, qu'il y avait quelque chose qui se passait.

— Mais il y a quelque chose Noa, je tiens à toi.

Je le repoussai violemment.

— Non, dis-je froidement. Il n'y a plus rien, je ne peux pas être amie avec un menteur et un délinquant. Comment pourrai-je te faire confiance après tout ce que j'ai appris ? Désolé mais je vais te demander de partir.

Il tenta de me prendre dans ses bras mais cela ne faisait qu'accentuer ma douleur.

— Vas t'en ! Hurlé-je.

De colère, il frappa la table du poing. Et le souvenir de ce garçon que j'avais connu refit surface. Je serrai les dents, et me retenais de pleurer.

— Vas-y, frappe-moi si ça te soulage !

Il parut très surpris.

— Jamais je ne lèverais la main sur toi, ça va pas ? Qu'est-ce que tu as bon sang, Noa je ne veux pas te perdre à cause de mon passé.

— C'est pas ça, mais tu aurais pu m'en parler !

— Tu rigoles ?! C'est toi qui me repousse depuis le début, qui ne veut pas qu'on parle. Et là tu me demande de te parler de moi ?

— Vas t'en s'il te plaît... Laisses-moi...

Il baissa la tête, le regard plein d'émotions. Ce regard qui m'avait fait sentir différente il y a peu. Je savais très bien que j'avais des sentiments naissants pour lui, je ne me voilais pas la face. Mais je devais faire des choix. Je ne pouvais pas être amie avec lui. Je resterais ici le temps que je puisse aider ma sœur, et je leur dirais adieu à tous.

Maxime hocha la tête de mépris, puis s'en alla. A peine eut-il claqué la porte, que je m'effondrais en larmes. J'avais espéré, juste un instant, qu'on aurait pu s'en sortir tous les deux après tout ça. Mais je n'avais aucun avenir avec quelqu'un comme lui.

J'étais assise au sol, le dos contre l'arrière du canapé, la tête dans les genoux. Une porte s'ouvrit, c'était Sacha. Il se pencha vers moi.

— C'était la meilleure chose à faire, me dit-il.

Je ne répondais pas, je n'avais rien à dire. Je me relevais nonchalamment, et me dirigeai vers la salle de bain. Puis je me rendis compte que je n'avais aucune rechange. Je me retournais vers Sacha le visage inondé sous mes larmes.

HEAVENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant