Panic

Chapitre 1

Point de vue: Gabrielle

Assise sur le canapé du petit chalet, je regarde la neige tombée, sûrement parce que je n'ai rien d'autre à faire. Je souffle, remontant mon plaid jusqu'au cou, passant mes mains dessous. Je me laisse tomber sur le côté et prend mon ordinateur posé sur la petite table en bois. Je l'ouvre et attend que celui-ci s'allume.

Chaque St Valentin, je les passe devant Spider Man. Voir Tobey et Mary Jane s'embrasser sous la pluie me rappelle ma situation amoureuse. Je suis fraîchement célibataire et ça fait mal. Et comme toutes les filles fragiles, je me fais encore plus mal en regardant des films à l'eau de rose ou du moins avec des couples super mignons et blablabla.

Plus rien. Il fait tout noir.

«Quoi? Oh, non. Non.» grogné-je en appuyant ridiculement sur le bouton activer de mon ordinateur. «Pas maintenant.»

Je prend mon téléphone et me lève en allumant la lampe torche. J'attrape mon poncho au passage et traverse le salon jusqu'à la cuisine.

Foutu Saint Valentin.

Je me retourne à l'entente de coups forts contre la porte. Je prends mon paquet de cookies en me dirigeant vers la porte. Je regarde par l'œil de judas pour essayer d'apercevoir qui peut bien venir toquer à la porte du chalet à cette heure là, mais il fait nuit noir. Je déverrouille la porte en tournant la clé dans la serrure, puis je l'ouvre.

«AAAAH!»

«Mais enfin, mada...» j'écarquille les yeux à l'image que j'ai en face de moi. «Oh putain.»

Je claque la porte en posant ma main sur ma bouche remplit de cookie.

«Ok, je rêve.» me rassuré-je.

Plusieurs coups contre la porte retentissent.

«Qu'est-ce que je fais? Qu'est-ce que je fais?»

Je panique, c'est pas bon.

Je suis figée, droite comme un piquet. J'essaie de respirer normalement, mais c'est pas possible. Il faut que je trouve une solution rapidement. Mais eh, quoi? Je vais pas m'enfuir. Je ne peux pas. Je vais pas me cacher. A un certain moment la porte va s'effondrer, parce que putain ils frappent sacrément fort. Je vais pas attendre le déluge. Parce que ça me mènera à rien. Je vais pas attendre que Super Man arrive. Il existe pas tout simplement.

Ma respiration est saccadée et j'arrive pas à me calmer. Bordel, pourquoi je suis toute seule déjà? Ah ouais, parce que mes parents mangent à un restaurant entre amoureux. Du moins mangeaient, je pense. Mon frère et ma soeur, j'ai aucune nouvelle, je ne sais absolument pas où ils sont. Voilà la raison de ma solitude. J'aime pas la solitude. Je savais qu'à un certain moment il y aurait une couille, c'est arrivé. J'ai toujours pas de réponse à ma question. Qu'est-ce que je peux bien faire?

D'après mes connaissances, il faut déconnecter leur cerveaux. C'est drôle les gars, les jeux vidéos et la réalité c'est pas pareil. Je fais comment moi?

Je me dirige dans la cuisine et jette le paquet de gâteau sur l'îlot centrale en bois. Je cherche du regard une quelconque arme pour me défendre et tout ce que je trouve c'est un couteau de chef pour trancher les poissons.

Ça suffira.

Je retourne vers la porte.

«Je peux le faire, je vais le faire.» j'inspire un grand coup. «Ok, je vais faire comme dans Dying Light.»