CHAPITRE SURPRISE

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Coucou les chamallows !

Voici un petit extrait pour vous donner envie de vous procurer Play & Burn avec à la fin un petit message que j'aimerais vraiment que vous lisiez :)

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DYLAN

Dès que Gaspard disparait dans la salle de bains, le temps s'arrête. C'est une plaisanterie, j'espère ! Ça ne peut être que ça après la pipe que je viens de lui tailler. Les mecs qui s'écroulent de sommeil, ceux qui envoient un texto à leur pote, ou qui se mettent à jouer à la play, j'ai déjà connu. Mais ceux qui m'envoient bouler et me claquent la porte au nez ? Surtout quand c'est la première fois que j'avale ? Mon amour-propre en prend un sacré coup... et ma confiance avec.

Bon sang, pourtant je le sais ; je sais très bien quel genre de mec il est et l'abrutie que je suis le laisse me baiser dans une salle de concert, comme une de ses vulgaires groupies qui n'a aucune estime pour elle. Une brûlure étrange naît au fond de ma gorge et la colère monte.

Enfoiré !

Je quitte précipitamment sa chambre et fonce dans la mienne. Son odeur me suit partout, persiste alors même que nous n'avons pas dormi dans les bras l'un de l'autre. Je récupère mon pantalon et mon billet d'avion. J'enfile le premier et déchire le second, signifiant bien à ce connard de Gaspard qu'il rentrera seul. Tout en rassemblant mes affaires, je vérifie combien il me reste sur mon compte en banque et retiens un soupir de frustration en voyant que ça ne me suffira pas à acheter un billet. Je regagne le rez-de-chaussée et sursaute en voyant les deux messieurs qui s'appliquent à dresser la table pour le petit-déjeuner sous les indications d'un homme en costume. Toutes ces viennoiseries ont l'air délicieuses. Mon ventre se tord de faim.

- Mes plus plates excuses, madame, entends-je dans un français impeccable.

L'homme rougit et baisse les yeux sur ma dégaine. Oh bon sang, ils ont forcément entendu Gaspard jouir. Ils savent ce qu'on a fait là-haut, il n'y a aucun doute.

- Nous ne voulions pas vous déranger. Est-ce que vous souhaitez que nous repassions plus tard ?

Je secoue la tête et avance vers la sortie.

- Est-ce que nous pouvons vous être utiles de quelque façon qu'il soit ?

- Dîtes à Monsieur Maréchal qu'il peut se la mettre où je pense !

Sur ce, j'ouvre la porte d'entrée et sors rapidement du penthouse. Tout était trop beau pour être vrai, mais c'est l'histoire de ma vie. Je me laisse toujours influencer par des sentiments stupides de gonzesses. Au moins, monsieur « Bonnes Manières » aura eu raison jusqu'au bout : il m'avait prévenue que j'étais trop bien pour ce monde ; son monde...

Dehors, en bas de l'immeuble, la vie New-Yorkaise me submerge et me bouscule par son activité réchauffée. Il n'y a pas de place pour circuler ou même pour respirer. La main levée, j'interpelle un taxi, mais un homme en costard me lance un clin d'œil en montant à ma place. La seconde voiture jaune ne prend même pas la peine de s'arrêter. La chance tourne et Cendrillon redevient souillon.

Finalement, le troisième chauffeur s'arrête et me laisse monter à bord.

- À l'aéroport, s'il vous plait.

- Lequel, mademoiselle ? susurre-t-il.

- Le plus proche.

Il me mate quelques secondes et mes sourcils se froncent méchamment.

- C'est quand vous voulez.

- Du calme, miss.

Nous partons et j'observe l'immeuble où j'ai passé la nuit s'éloigner dans mon dos. Je sors mon portable de mon sac et compose le numéro de Parisse. Au bout de trois sonneries, elle décroche en hurlant pour couvrir le bruit de la musique derrière elle.

PLAY & BURN (Publié chez Nisha Editions)Where stories live. Discover now