Chapitre 42 - My love

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- Merci, murmurais-je distraitement.

Je sens son regard perçant sur moi, mais je ne relève pas. Je n'ai aucune envie d'affronter ce que je pourrais y trouver, j'opte pour la lâcheté. Nous restons ainsi, dans le silence le plus complet, lui debout et moi assise en tailleur. La sonnerie de son téléphone brise la quiétude. Il s'excuse et sort de la pièce pour répondre. Si Ethan avait agit de la sorte, je l'aurais très certainement suivis. J'aurais piqué une crise de jalousie et il m'aurait embrassé jusqu'à en oublier mon prénom. Mais voilà, je me fichais éperdument de ce que Paul pouvait bien fabriquer. Connasse.

Il revient cinq minutes plus tard et affiche une expression gênée, celle qu'il utilise pour m'annoncer qu'il doit me laisser parce qu'il a du boulot. Il m'est déjà arrivé de m'en plaindre, ne voulant pas rester seule mais à ce moment, je me retiens de remercier les cieux. Paul s'approche de moi, peu sûr de lui, et me plante un bisou sur le bout du nez. C'est adorable.
J'entends à peine la porte d'entrée claquer que je me lève, attrape mon sac et mes clés de voiture, prête à arrêter cette torture. Mais à peine ai-je atteins le salon que je me fige. Je ne peux pas débarquer chez lui. Pas après un mois de silence radio. Pas après la façon dont je l'ai quitté. Mes membres se mettent à trembler et je chancelle. Qu'est-ce que j'ai foutu ? Ruisselante de larmes, je sors finalement de la maison, démarre ma voiture et part en dehors du quartier. A cet instant, je voudrais être avec Ethan mais ce n'est pas possible. Alors je m'en vais chez ma meilleure amie.

Nous avions passé l'après-midi à parler, entourer de toute la mal-bouffe que nous avions pu trouver. Mya n'avait pas été surprise de me voir débarquer en pleurs et au final, je ne l'étais pas plus que ça non plus.

- Thaïs, vous devez parler. Tu pars dans une semaine. Il a le droit de le savoir, ça, ronchonne t-elle.

Je sais que mon amie n'est pas ravie à l'idée que je ne passe pas mes dernières vacances ici avec elle et la bande, mais c'est impossible. J'ai besoin de prendre un nouveau départ, le plus rapidement possible. New-York, c'est mon rêve.

- Je sais, murmurais-je.

Elle passe sa main dans mes cheveux bruns et soupire. Puis, l'instant d'après, elle se relève d'un bond, manquant de me faire tomber à la renverse.

- Ca y est, j'ai trouvé ! s'exclame t-elle.

Mya ne laisse même pas le temps de répliquer et enchaîne, surexcitée.

- Il faut le piéger ! Liam nous aidera.

Le piéger ? Il me déteste à ce point ? Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, mais je me tais. J'ai besoin de lui parler, à tout prix. Je me recouche pensive, pendant que Mya orchestre son plan "absolument génial" comme elle le répète sans arrêt.

**

C'est l'heure. Liam et Mya sont complètement atteint, c'est officiel. Je n'ai pas tout compris à leur histoire mais mon rôle à moi est de rester cacher dans l'armoire de mon amie jusqu'à entendre le mot d'alerte. C'est quoi déjà ? Fraises ? Pommes ? Putain, je n'en sais rien.

Quand j'entre dans le placard, il est plus de 20h et je commence vraiment à me dire que tout ceci est une très mauvaise idée. Je connais assez bien Ethan pour savoir qu'il n'aime pas se faire couper l'herbe sous le pied. Et si il ne veux pas me parler ? S'il est passé à autre chose ? Je crois bien que je ne m'en remettrai pas, même si je l'aurais bien mériter. Je me suis comportée comme une sale égoïste et je me rend bien compte. Trop tard ma grande.

Attach(i)ante (terminé)Where stories live. Discover now