Chapitre 22

Depuis le début
                                    

J'hochai la tête.

- J'ai tenu ma part du marché, me souligna-t-elle. J'espère que tu comptes toujours tenir la tienne.
- Évidemment Waller. Je suis un mec de parole.

Oops. Comment allais-je faire maintenant ? Je n'aurais jamais cru que notre marché tiendrait jusqu'au bout mais surtout qu'elle remplirait son contrat. Il fallait que je me débrouille comme je le pouvais pour ne pas la trahir.

Nous arrivâmes devant le lycée et je me garai. Je me tournai vers Abigail qui me regardait déjà. Je posai mes mains sur ses joues et rapprochai son visage du mien pour l'embrasser. Elle se laissa faire. Je fermais les yeux et savourais ses lèvres divines.

Mais elle posa une main sur mon bras et interrompit notre baiser.

- On va être en retard, me dit-elle.

Elle attrapa son sac à ses pieds et quitta le véhicule. Je passai une main dans mes cheveux, soupirant. Je commençais à penser qu'elle avait repris l'avantage sur moi. Elle avait certes cédé en m'embrassant hier mais c'était comme si j'étais le plus vulnérable dans l'histoire.

...

Nous n'avions pas arrêté de nous provoquer durant les deux premières heures de cours et j'avouais que cela m'avait manqué. Je retrouvais la Waller d'avant qui me donnait envie de gagner note compétition.

J'étais en retour pour aller voir mon psy. J'étais prêt à lui toucher deux mots sur sa relation avec ma mère. Je voulais qu'on arrête de me prendre pour un con. Quand je rentrai dans la pièce, mes pas se figèrent en découvrant ma mère aux côtés de la seule personne que j'attendais ici. L'heure des explications avait bien sonné.

- Ma mère... et mon psy... lâchai-je. Vous avez beaucoup de choses à me dire.

Je me plaçai de l'autre côté du bureau. Ils me demandèrent de m'asseoir mais je refusai.

- Abigail a eu raison, nous sommes bien ensemble, me déclara ma mère.
- Ça fait quelques mois, ajouta mon psy.
- Vous vous êtes bien foutus de ma gueule, dis-je sèchement.
- On avait peur de ta réaction, se justifia ma mère.
- Tu m'as laissé me confier à ton putain de mec ! Tu t'imaginais que je le prendrais comment ? Je paris qu'il te raconte tout et toi tu fais comme si tu ne savais rien ! élevai-je la voix.
- Non Justin, elle ne sait rien.
- Toi ferme la ! Tu fais comme si t'étais mon ami mais tu te tapes ma mère depuis quelques mois sans rien me dire ! Comment vous avez pu me cacher une chose pareille ?
- C'était délibéré ! On attendait le bon moment pour te le dire ! rétorqua ma mère.

Je secouai la tête. Je ne voulais pas les écouter. J'avais décidé d'être buté et ma colère ne redescendrait pas. Je me dirigeai vers la sortie.

- Justin ! S'il te plaît !
- Non ! Je vous en veux !

Je quittai la pièce et claquai la porte derrière moi. J'avais désormais envie de tout casser. Il était impossible pour moi de me calmer. Je sortis mon paquet de cigarettes et en consumai une, puis deux et trois jusqu'à me faire mal à la tête et avoir la nausée.

Comment ma mère pouvait-elle me trahir ? Ma propre mère putain ! J'aurais jamais cru qu'elle me décevrait un jour. J'arrivai en trombe au self et rejoignis Valentin et Kenneth sans me servir. Je fis du bruit en prenant place sur la chaise en attirant toute l'attention sur moi.

- T'as quoi mec ? me demanda Valentin.
- Rien. Ma mère m'a prit la tête.
- Beaton te cherche.
- Rien à foutre de Beaton là. Parle moi d'autre chose.
- Waller te fixe, me dit Kenneth. Elle doit s'inquiéter pour toi.

Valentin avait craché le morceau à Kenneth mais ils m'avaient promis tous les deux qu'ils ne diraient rien à personne d'autre. Je voulais bien les croire.

Good Grades (w/ Justin Bieber)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant