Chapitre 1

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Je fixais étrangement mes doigts, encore et encore, avant d'aventurer mon regard vers la place vide à côté de moi. Depuis qu'Aya était partie, j'avais fait attention à ce que Perséphone n'y dorme plus, pour me donner de l'espoir. Encore et toujours cet espoir de merde, pourtant, là, j'en avais vraiment. J'étais surplombé par mes émotions, la joie et l'incompréhension me dominant. Je frôlais le drap de satin du bout des doigts et me recouchais pour sentir cette si douce odeur, l'odeur de mon Aya, de ma femme.

J'avais l'impression qu'elle était avec moi et que chaque instant qui passait elle me surveillait, et je ne pus m'empêcher de toucher mon médaillon. Je touchais les breloques en repensant au beau visage de ma douce, priant pour qu'elle me revienne bientôt. Le collier était plutôt féminin, mais franchement je m'en foutais complétement, et bien qu'au début je ne l'avais porté que pour ne jamais rouvrir mon cœur, il m'était maintenant indispensable. Composé de plusieurs pendentif et d'un anneau, fait en cuivre certainement, il était simple. Je l'avais déjà admiré de nombreuses fois, et je me surprenais encore de temps en temps à le faire, bien que ça ne plaise pas à Perséphone.

Haletant, j'attendis donc de me rendormir, mais je ne réussi pas, le monde des rêves m'était fermé jusqu'au lendemain. Je m'allongea alors à sa place et laissais, encore une fois, mes larmes couler. J'avais beau essayer d'être une bête, je n'y arrivais pas, j'ai toujours été un faible après tout, alors ce n'était certainement pas maintenant que cela allait changer !

Mes doigts se touchaient et je fermais les yeux pour essayer de retrouver le confort de ceux d'Aya, en vain. Quelque chose m'éloignait d'elle, et je ne le supportait pas, je voulais retourner dans mes rêves. Mon subconscient est définitivement un connard !

Une heure était passée, et mon regard se redirigeait tout le temps vers le médaillon que j'avais lâché. Il faisait un bruit étrange, il rythme irrégulier et sourd. Le battement d'un cœur fébrile, celui d'un nourrisson.

Morphée, je t'en supplie, emporte-moi !

Une musique lointaine, un air de piano, et les paroles d'une mère qui chante pour son enfant.

"Il s'appellera Hades."

Les rêves d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant