Chapitre 11

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Debout sur le vaste balcon de ma suite , le regard plongé dans cet immense étendu d'eau je me remémore ma rencontre avec Malaïka, ma Malaïka. La mélodie des vagues qui se jettent sur la page résonne à mes oreilles tantôt assourdissant, tantôt apaisant. J'observe des enfants jouer sur le sable fin de la page, un souvenir lointain me vient à l'esprit. Cela me rappelle les dimanche où on allait se promener vers la corniche. Lorsqu'elle voyais de jeunes couples accompagnés de leurs enfants, elle était en adoration devant eux. Elle rêvait tellement de me donner un enfant, qu'importait une fille ou un garçon, l'essentiel était qu'il soit de nous deux, qu'il soit le fruit de notre amour.

Je me souviens des nuits où elle pleurait dans mes bras se demandant pourquoi elle ne tombait toujours pas enceinte? Je la consolais du mieux que je pouvais pour qu'elle se sente mieux. Je voulais avoir un enfant mais c'est elle qui avait le plus de valeur à mes yeux.

Ah la vie!

Elle est tellement idyllique, mais on finis par se rendre compte que rien n'est éternel. Comme on me l'a appris a l'école coranique Dieu n'offre pas ses biens, Il nous les prête et selon notre conduite, Il juge si on est habilité à les garder. Et moi j'ai échoué et Il me l'a repris. Je me suis perdu dans cet immense champs de bataille que représente ma vie, j'ai oublier mes priorités et aujourd'hui je paie les conséquences. Je vis dans la douleur et le remords , j'ai tout foutu en l'air à cause de mon inconscience.

Le moral toujours à zéro je retourne désespérément dans la chambre et comme un automate je reprend ce journal qui m'a si violemment jeté la vérité en pleine face.

[ 13 juin 2013]

Cher journal me revoilà pour peindre de tes pages les atrocités qui meublent mon quotidien.
Je crois bien que chaque jours mes lamentation sonnent comme une répétition. Rien ne marche avec une telle belle mère aussi bien la Méthode douce que Méthode forte, rien ne marche. Que Dieu me pardonne pour mes paroles mais elle est diabolique.

Hier alors que Cherif était partit au travail, elle m'avait fait appeler afin qu'on "parle" selon ses dires. Je regagnais le salon le coeur battant prête à l'écouter. Elle était assise sur l'un des Canapés sa diablesse de fille à ses côtés. Dans son grand boubou blanc, elle me regardait m'asseoir en face d'elle toujours en silence.

-Malaïka comme ninga ko khamé, yangi beug yag si keur gui té guissouma eumb guissouma dom. Mane nak mak la té si lima dessé si dound beug na guiss samay seut. Té iow mi naro fi diour nakh danga diassine. ( Malaïka comme tu le sais, je prends de l'âge et je ne vois ni grossesse ni enfant. Je vieillit et j'aimerais voir mes petits fils avant de mourir et à ce que je vois tu es stérile.)

-Ma beugone nak sama dom tak niarrel nga am diam ma am diam. ( je voudrais donc que mon fils prennent une seconde femme ainsi tu sera en paix et moi aussi)

Cette derrière phrase eut le dont de me décrocher un fou rire insoutenable. Je me mettais à rire comme une folle et elles, me regardaient comme choquées par ma réaction.

Ce fut la goute d'eau qui a fait débordé le vase.

-Il ne manquait plus que ça! Sou féké dama diassine comme ninga ko wakhé yama ko tek yak sa dom ndakh dangeine ma serigntou. Té wakhou niarrel bobu tek ko si souf nakh mane monogamie la signer si mairie ba té sama dieukeur mane la beug té manit mom la beug. ( si je suis stérile comme tu le dis c'est à cause de toi et de ta cinglée de fille, vous qui m'avez marabouté. Cette fameuse idée de trouver à mon mari une autre femme jetez là aux oubliettes parcequ'en plus d'avoir signé monogamie, il m'aime a la Folie et moi encore plus.)

Devant leur mines ahurie je me levais de toute ma hauteur pour retourner dans ma chambre.

Je bouillonais de rage.
Elle m'avait traité de stérile alors qu'elle était la cause de tous mes malheurs. Quelle hypocrisie!

Le Journal Intime De Mon Ex Femme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant