Chapitre 8 : Only if you run

En başından başla
                                    

— Oui.

— Il serait important de réduire votre consommation... Et l'alcool ?

— Je ne bois pas.

Devant l'air sceptique du médecin, Noah ajouta :

— Je suis musulman.

— D'accord. Et la consommation de drogue ?

— Oui, ça m'arrive.

— Quel type ?

— Cannabis, principalement.

— A quelle fréquence ? Occasionnellement, fréquemment, régulièrement ?

Noah mit quelques secondes pour y réfléchir, mais pourtant la réponse était évidente.

— Régulièrement.

Le docteur Sarda griffonna quelques mots sur un papier dans le coin de son bureau et ajouta :

— Noah, je ne vais pas vous faire une leçon de morale sur les dangers auxquels vous vous explosez avec ce train de vie.

— Tant mieux, murmura le garçon, Je n'avais pas prévu de vous écouter.

— Faites juste... Attention, d'accord ? C'est important pour votre guérison.

Noah esquissa un sourire, l'air de dire qu'il comprenait bien ce qu'il lui disait, ce qui était totalement faux.

Le médecin continua de l'interroger :

— Vous avez une petite-amie ?

— Non.

— C'est dommage... Ça vous apprendrait à faire accepter votre corps et donc à vous respecter.

— Ne vous inquiétez pas, rétorqua le garçon, amusé, Il y a une chose chez moi que j'arrive plutôt bien à faire respecter.

— J'imagine que vous ne parlez pas de votre cerveau, murmura sceptique le docteur en se plongeant dans la paperasse de son bureau.

Noah esquissa un sourire. Il aimait bien qu'on essaye de lui tenir tête.

— Je peux y aller ?

— Dites-moi une date qui vous conviendrait pour nos rendez-vous hebdomadaires.

Le garçon grimaça en répondant :

— Je suis plutôt occupé. Je pense que ça va être difficile à établir. On ne pourrait pas faire ça par téléphone ?

Le docteur Sarda s'arrêta, sceptique. Essayait-il de plaisanter ?

— Vous jouez à un jeu dangereux Noah, l'arrêta-t-il sèchement, clairement pas ouvert à une plaisanterie.

— J'aime jouer.

— Sauf qu'ici, il n'y a pas d'enjeu. Le perdant, ce sera toujours vous, parce que, ne rêvez pas, vous ne combattrez jamais la maladie en faisant comme si elle n'existe pas.

L'existence de cette maladie, c'était bien ça que Noah avait toujours remis en cause.

— Ok, souffla le garçon en s'enfonçant dans sa chaise, Dites-moi quand vous êtes disponible.

— Jeudi après vos cours ?

— J'ai entrainement de rugby.

— Nous sommes jeudi là, lui fit remarquer le docteur.

— Je suis arrêté en ce moment car je me suis cassé le bras il n'y a pas longtemps, mais je ne vais pas tarder à reprendre.

Le médecin approuva d'un signe de tête, le nez plongé dans son agenda, et il ajouta finalement :

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