En seras-tu capable ?

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Il était encore là il y a quelques semaines, quelques heures. Les mains et les pieds liés. Il avait grandi. 17 ans déjà. Cela faisait maintenant 9 ans qu'il était coupé du monde. Il était bien là hier. Son père en était certain. Alors pourquoi ? Pourquoi il n'est plus là aujourd'hui ? Comment il s'est échappé ? Personne ne le sait... Personne... Ni même Noiz...
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La sonnerie annonçait la fin des cours. Il faisait beau ce jour là et on pouvait entendre le chant des oiseaux. Le soleil frappait, il faisait chaud. Les élèves sortaient en tas avant de se disperser un peu partout. C'était une scène joyeuse qui se produisait devant Noiz, et il détestait ça. Il était là seulement pour une seule personne, son meilleur ami. C'était son seul ami d'ailleurs. Le seul à qui il se confiait.
Tout les élèves semblaient être sortit et, dans la foule, on pouvait apercevoir un garçon aux cheveux bleus qui avait l'air un peu perdu. Il regardait autour de lui puis il décrocha un sourire lorsqu'il vit la personne qu'il cherchait.
- Noiz !!
Le jeune homme s'approcha de Noiz en courant.
- Aoba... J'en ai marre de tes profs qui te lâchent à la bourre...
- Excuse moi, je devais parler à ma prof de français !
Il rougit en parlant de sa prof. Elle était jeune et très jolie avec sa longue chevelure blonde et ses yeux bleus.
- Je m'en branle, on va manger.
Noiz disait ça avec sa voix et son regard vide. Comme d'habitude. Mais c'est comme ça qu'Aoba avait l'habitude de le voir et c'est comme ça qu'il l'appréciait.
Noiz l'emmenait tout les midi à l'endroit où il se rendait quand il était petit. Ils s'assièrent tout les deux dans l'herbe, face à face.
- Je t'ai acheté un sandwich....
- Oh merci ! C'est gentil !
Noiz lui tendit le sandwich, et Aoba le mangea.
- Tu ne manges pas ?
- Je n'ai pas faim....
Il disait ça presque tout les midi. Aoba s'y était habitué alors il ne disait plus rien car il savait que Noiz ne l'écoutait jamais.
- Ne va pas en cours cet aprèm...
- Quoi !? Mais !
Noiz parlait d'un ton froid, comme d'habitude.
- N'y va pas... C'est tout...
Il n'avait pas vraiment le choix. Même si il lui parlait de cette manière, Aoba savait que Noiz tenait à lui. Et ça lui faisait plaisir.
- Bon, d'accord !
Ils parlèrent pendant de nombreuses minutes, comme à leur habitude. Aoba était beaucoup plus bavard que Noiz. Il lui racontait ses heures de cours. Il parlait de ses camarades qu'il ne pouvait plus supporter.
Après avoir finit de manger et de raconter sa vie, Aoba se leva pour s'étirer.
- Que veux tu faire ? Puisque tu m'empêche d'aller en cours !
Il rit. Le rire d'Aoba était magnifique. Il était tellement beau quand il riait !
- ....
Le blond attrapa le bras d'Aoba sans dire un mot.
- Qu'est ce que tu fais !?
Il l'emmena chez lui en restant toujours mué. Noiz avait acheter un petit appartement pas cher mais assez confortable.
Il s'assit sur le canapé avec son ami.
- Il faut que je te parle....
Aoba était surpris. Noiz ne parlait plus de la même manière, il avait l'air sérieux.
- Euh.. Ok... Je t'écoute !
Noiz le regardait dans les yeux avec un regard vide.
- Je suis amoureux de toi Aoba...
Aoba écarquilla les yeux. Il était choqué par la révélation que venait de lui faire son ami.
- Quoi...? Comment...
- Je t'aime... C'est tout... Et j'emmerde profondément ce qui ton fais du mal... Je vais leur péter la gueule bien comme il faut... Et je vais t'aider à les oublier...
Aoba n'arrivait pas à le croire. Sans qu'il le remarque, de chaudes larmes coulaient de ses yeux.
- Non... Non... Ne pleure pas... Ne gâche pas ces beaux yeux dorés... N'abîme pas ce magnifique visage...
Aoba tremblait en baissant la tête. Ses mains venaient s'agripper à son pantalon. Il murmurait d'une petite voix.
- T.. Tu veux me faire oublier... E... En seras-tu capable...?
Sans dire un mot, Noiz posa ses mains sur les joues humide d'Aoba. Il s'approcha lentement jusqu'à déposer un tendre baiser sur l'homme qu'il aimait.

Amour, Haine Et SouffranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant