Chapitre 4

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Lou

Capucine , Emilie, que nous avions prévenu entre temps ,et moi arrivâmes peu de temps après la police. Des banderoles jaunes entouraient la maison . J'allai tout de suite aux renseignements en m'éloignant de mes amies , et en questionnant un policier à l'air aimable et à l'écart de l'agitation :

-Que s'est-il passé exactement ? C'est la maison de mon amie , c'est ma sœur qui vous a appelés.

Je jetai un regard dans sa direction, elle était toujours aussi terrifiée que quelques minutes auparavant. Elle avait d'ailleurs eu du mal à m'expliquer la situation donc je m'étais contentée de la suivre. Je remarquai que mon amie brune n'était plus à ses côtés.

Le policier parut hésiter quelques secondes puis, probablement en remarquant mon attitude désespérée, me répondit :

-On a trouvé des corps et ...

J'eus le souffle coupé. Je ne m'attendais pas à ça.

-Les corps de qui ?? L'interrompis-je immédiatement

-Deux adolescents , une jeune fille et un garçon un peu plus jeune , je ne peux pas vous en dire plus.

Tout à coup l'atmosphère me parut changée , mes jambes flageolèrent et je me retrouvai dans les bras du policier.

-Vous allez bien ?

Il devait regretter de m'avoir mise au courant.

-Je... je ne sais pas.. enfin je crois.

Je partis à toutes jambes et éclatai en sanglot . Ma sœur, me voyant arriver dans cet état , n'en fut que plus horrifiée. Je vis les larmes lui monter aux yeux une nouvelle fois, avant même que j'ouvre la bouche. Je lui annonçais la nouvelle.

-Oh mon dieu ! Ce n'est pas possible , tu crois qu'elle est morte ?! Réagit-elle

Elle prenait de grandes inspirations, elle essayait de cette façon de se calmer et de ne pas perdre pied.

-Je ne sais pas ... mais même si elle ne l'est pas , deux personnes de sa famille viennent de mourir !

Je me sentis horriblement mal de souhaiter la mort d'un autre membre de sa famille plutôt que la sienne.
Je vis Emilie s'approcher de moi, pleine d'espoir. Elle n'avait eu aucune info et me questionna. La sachant très émotive , je me préférais prudente:

-Tu devrais t'asseoir...

Emilie , au même moment

Le policier à qui je m'adressais ne voulait rien savoir, il ne pouvait rien me dire. J'insistais longuement , plaidant ma cause. Il décida de ne plus répondre afin de me faire taire. Sa tactique fit effet. Je partis rejoindre les deux sœurs en espérant avoir des nouvelles:

-Je n'en sais pas plus que tout à l'heure... Et vous ?

-Tu devrais t'asseoir... me conseilla Lou.

Je n'aimais pas du tout ça.J'avais souvent du mal à contrôler mes émotions à tel point que lorsqu'elle m'apprit que l'on ne savait pas qui était mort, mon sang ne fit qu'un tour, et je me précipitai vers la porte d'entrée. Peu m'importait d'avoir le droit ou non , de voir des cadavres ou non , je voulais juste savoir. Je fus stopper nette dans mon élan par des bras qui m'encerclèrent.



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