Bonus

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Ceci est pour ladebutante, j'espère que ça te servira!

Ç'est bizzarre et drôle de penser des fois à l'effet qu'ils peuvent te faire.. genre ce sont des insectes donc très petits.. mais ces insectes viennent d'un monde miniature qui nous est inconnu, et je peux t'assurer que pour la plupart l'idée de l'inconnu stresse.

D'après les thèses psycho-évolutionnistes, la mémoire collective a imprimé dans son inconscient une série de menaces qui ont pesé sur l'homme au cours de son évolution. Se méfier des insectes a permis à nos lointains ancêtres de survivre. Aujourd'hui, leurs piqûres ne sont pour la plupart plus mortelles, mais nous en gardons le souvenir. Les espèces rampantes provoquent, elles, un dégoût tout aussi instinctif. Les vers ou les cafards sont associés à la saleté, à la contamination de la nourriture, donc à la maladie.

Après tout ça, ces peurs ancestrales ont été installées dans l'imaginaire collectif: A travers les contes, qui associent toujours les insectes à des images négatives. Dans une maison hantée, par exemple, il y a forcément des araignées. Puis les formules toutes faites prennent le relais : avoir le cafard, ou le bourdon, ça n'est pas très positif...

Mais tout le monde ne développe pas le même degré de peur ou d'aversion. La mémoire collective ne saurait donc tout expliquer. Ici interviennent l'éducation et le vécu de chacun, qui jouent à plusieurs niveaux. Pour certains, c'est un épisode traumatisant, pour d'autres un modèle parental peu rassurant.

Ce sont les parents qui transmettent la peur des fois. L'enfant est toujours curieux de nature. Il explore tout ce qui se présente à ses yeux... jusqu'à ce qu'on le freine avec des angoisses d'adultes. Par la suite, ces peurs peuvent persister, à des degrés divers: Quand on est peu sûr de soi, de façon générale, on se sent beaucoup plus facilement menacé par le monde extérieur. Et on se persuade que les petites bêtes peuvent très bien manger les grosses !

Moins on connaît l'objet de ses peurs, plus on le craint. Plus on laisse de place au fantasme, plus la panique grandit. En un mot : rationalise tes peurs et désensibilises-toi. Avant de partir à la campagne, habitue-toi en regardant régulièrement des photos, voire des vidéos d'insectes.

Documente-toi aussi, pour évaluer leur danger réel. La peur devrait logiquement se contrôler et même diminuer.

Une fois sur place, ne pars pas en courant à la vue de la moindre abeille. La fuite augmente toujours la peur. Se laisser envahir par l'émotion peut transformer une simple peur en crise de panique. Respire à fond et évalue sereinement la situation : qui est vraiment la plus forte ? Qui court un réel danger ? Cette toute petite chose misérable, ou toi, grande chose armée d'un journal ? A toi de voir...

Phobies Et VousWhere stories live. Discover now