Jour 7 - Vendredi

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— Je n'ai rien oublié ?

Voilà quatre fois que Julie m'énumère le contenu de son sac de randonnée.

— Non. Tu as tout ce qu'il et faut.

Enfin.... de mon point de vue, la trousse de maquillage et les crèmes de jour sont de trop... Quoi que... Ce matin je me suis résolue à emprunter sa poudre de jour pour cacher les vilaines cernes qui assombrissaient mes yeux. Après son retour assez tardif hier, nous avons passé plusieurs heures à discuter avant que la fatigue ait raison de nous. C'était inévitable. Je n'aurais pas réussi à dormir sans avoir vidé mon sac, ni elle si elle ne m'avait pas raconté toutes les heures passées en compagnie d'Alex. Malheureusement ce n'était pas la meilleure nuit pour faire une quasi nuit blanche...

Lorsque nous quittons notre chambre, une grosse partie du groupe s'est déjà rassemblé devant l'entrée principale, inondée par un soleil éclatant. Nos amis nous font signe et nous les rejoignons, nos sacs sur le dos.

Julie se faufile directement aux côtés d'Alex qui l'accueille avec un baiser. Je suis contente de voir mon amie si heureuse.

— Bonjour à tous. Vous êtes prêts ? nous demande Patrick, notre guide de haute montagne.

— Oui, acquiesce Chantal.

— Nous sommes parés, renchérie Alex.

— Super. Voici vos provisions pour ce midi.

Patrick pose sa caisse et nous distribue à chacun un sac en plastique blanc. Comme des enfants nous les ouvrons pour en vérifier le contenu. Des chips, un sandwich au jambon, une compote à boire, et une pomme.

— Dis donc les marmottes, ça va vous faire bizarre de ne pas manger quatre plats ce midi ! les charrie Myriam.

Mathieu répond en grognant.

— Du coup je serais obligé de me rassasier avec un peu de chaire humaine, ajoute Alex en faisant mine de manger le bras de Julie.

— C'est ce qu'on verra, lui répond-elle une lueur de défis dans les yeux.

Décidément ces deux là vont bien ensemble.

Je sens sa présence avant de le voir. L'air semble soudainement crépiter. Il me suffit de tourner la tête pour voir Mickaël franchir les portes du chalet. Je me contrôle pour ne pas le regarder la bouche ouverte. Il a rabattu ses lunettes de soleil sur sa tête, dégageant son visage de ses quelques mèches rebelles et mettant en avant ses yeux amandes. Avec un sac bien rempli sur le dos, il reste imposant, à contrario de certains de mes collègues qui semblent disparaître sous le leur.

Je m'apprête à le rejoindre quand Marie apparaît dans mon champ de vision et l'accoste. Elle ne veut pas arrêter de lui mettre le grappin dessus celle-là ?

— Bon, puisque tout le monde est là, nous allons commencer à remplir les bus ! nous crie Patrick en désignant les quatre mini bus derrière lui.

Avec regret, je suis le groupe. J'aurais aimé savoir lequel Mica va conduire pour prendre place dans le sien, malheureusement Marie ne lui a toujours pas lâché les basques. Mes amis montent dans le deuxième bus mais je ne les suis pas, faisant mine de refaire mes lacets. En quelques minutes, il ne reste presque plus personne dehors. Je lance un regard en direction du chalet et m'aperçoit, avec soulagement, que Marie et Mickaël ont terminés leur discussion.

— Mickaël, tu prends le premier avec la p'tite dame. Il reste encore une place dedans ! crie Patrick.

Merde !

A l'encre de notre histoireWhere stories live. Discover now