OS (1) - Newt (part 2)

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*

Le retour à la réalité fut sans doute le plus dur à accepter. Se retrouver au Bloc ? Ce n'étais pas un problème. Quelques côtes brisées, ainsi que sa jambe ? Ce n'était pas un problème.

Non, le problème, c'était que Newt était là, tout simplement. Il était bel et bien vivant, à se détester plus que jamais.

Le problème, c'était les autres. C'était le regard qu'on lui lançait. Entre le dégoût, la peur, la pitié et la colère, Newt avait tout vu. Mais il y en avait un qu'il n'avait pas osé affronter. Celui qui un jour avait été capable de le faire sourire.

Le blond c'était senti incapable de se tenir éveillé la fois où Axelle était venue le voir. Il avait fait semblant de dormir, et avait eu le droit de s'en vouloir encore plus lorsqu'elle avait fondu en larmes sur lui, après lui avoir crié un chapelet d'insultes.

Newt devait pourtant se l'admettre, puisqu'il n'était pas mort, il devrait affronter son amie tôt ou tard.

Mais que pourrait-il lui dire ? Elle avait toujours fait son maximum pour lui, et il lui avait rendu en essayant de se suicider. Il s'en détestait d'autant plus. Il n'était pas prêt, il n'avait aucun idée de ce qu'il pouvait lui dire. Mais elle était revenue.

« Newt ? Demanda Clint, le medjack.
- Ouais ? Demanda le blond d'une voix morne.
- C'est bon, il dort pas. Évite juste de le brusquer, il doit se reposer.
- Qu'est ce que tu racontes, tocard ? Grogna le blessé.

Le medjack lui lança un petit sourire d'excuse, et s'effaça pour laisser entrer une Axelle qui bouillonait de tristesse et de colère. Le blond poussa un juron qu'il espérait silencieux, et ferma les yeux pour faire bonne mesure.

- Salut, fit-elle.

Newt se mordit la lèvre, conscient que sa tentative de l'éviter avait du être complètement stupide, aussi décida-t-il d'ouvrir les yeux.
Axelle fit le tour du petit lit de fortune, et vint s'assoir sur ce qui faisait office de tabouret.

- Salut, fit Newt sans la regarder.

Il risqua un coup d'oeil dans sa direction, mais elle non plus ne le regardait pas. Elle se contentait de fixer ses mains avec beaucoup d'intérêt, et paraissait plus gênée qu'autre chose. Tout comme lui.

Ils ne se dirent rien durant de longues minutes, et Newt s'en voulait un peu plus. Elle avait l'air blessée. Pire, déçue. Il n'en revenait pas d'avoir souhaité lui imposer ça.

- Je ne pensais pas que tu le ferais... Pour de vrai.

Newt ne releva pas. Qu'avait-elle dit ?

- Comment ça ? S'étrangla-t-il.

Ils se regardèrent longuement.

- Newt... Tu croyais vraiment que je n'avais pas deviné que tu n'allais pas bien ?

En fait si, il le savait... Plus ou moins. Il savait qu'elle avait cette faculté de comprendre ce qu'il ressentait, mais il avait espéré qu'elle ne comprenne pas tout.

- Ce matin, après que vous soyez partit dans le Labyrinthe, j'ai croisé Ben. Je lui ai fait remarqué qu'il allait se faire disputer par Minho s'il ne se dépêchait pas, et c'est la qu'il m'a dit qu'il n'allait pas courir aujourd'hui, c'était toi qui t'était proposé pour prendre sa place. Ce qui signifiait que tu ne courrais pas avec Minho. Alors j'ai prit peur. J'ai ordonné à Ben de retrouver Minho pour qu'il te retrouve. Ils ont finit par tomber sur toi... A moitié mort. Ben est partit chercher de l'aide et Minho est resté avec toi en attendant. Je ne... Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'ils ne t'avaient pas retrouvé...

Ses yeux se remplirent de larmes.

- Oh Newt, j'avais tellement peur que tu tentes quoi que ce soit que j'ai fait comme si de rien n'était... Pendant des mois je t'ai vu perdre espoir, et je n'ai rien fait. J'aurai du te parler, essayer de t'aider... Je suis tellement désolée...
- C'est moi qui suis désolé.

Il fixa le plafond, le coeur au bord des lèvres.

- Je pensais pas que ça t'affecterais tant, avoua-t-il.

Les yeux de la jeune fille brulèrent de colère.

- Que ça ne me ferais rien ? Non mais Newt, tu t'entends ? Pourquoi tu crois que je suis aussi souvent avec toi ? Parce que j'ai peur que tu t'écroules ? Tu... Je...

Elle semblait à court de mots, et Newt ne comprenait plus rien.

- Tu comprends rien...
- Comprendre quoi ?

Elle secoua la tête.

- Plus tard, c'est pas important. Mais... Newt s'il te plaît, explique moi pourquoi... Pourquoi t'as fait ça ?

Le visage du blond se ferma, mais il voulait être sincère. Pour une fois dans sa vie, pour elle, il serait sincère.

- Parce que je n'en peux plus. Tout ça... J'en peux plus. Il n'y a pas d'explications. J'en ai assez du Bloc, du Labyrinthe, des griffeurs, de ceux qui nous ont mit là, de moi, France tout. Je me déteste tellement d'être ici, d'être moi... Faible d'esprit. Et personne ne l'a jamais compris. La mort vaut mieux, Axelle. Ça vaut mieux que cette vie qu'on doit mener.
- Laisse moi t'aider.
- Tu ne peux pas, je te l'ai déjà dit, tu ne peux pas !
- Si tu ne me laisses pas essayer, non je ne pourrais pas ! Mais je... Newt je...

Elle se leva, les sourcils froncés, et Newt la trouva encore plus belle.

- Tu sais pourquoi je veux t'aider ? Pourquoi j'ai toujours essayé d'être là pour toi ?

Le blond secoua doucement la tête de gauche à droite.

- Parce que je... Je t'aime Newt. Maintenant, si tu n'en veux pas, c'est toi qui vois. Mais je devais te le dire. Désolée. »

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