Chapitre 3

13.5K 487 24
                                    


Il s'est arrêté de m'embrasser, a relâché son étreinte et m'a demandé en me regardant de ses beaux yeux ténébreux:

« - C'est ton premier baiser n'est-ce pas? ... Noooon ! je le crois pas ! C'est ton premier baiser ! »

Et moi, de rougir façon pivoine à cette évocation. Et moi, de baisser les yeux car ne pouvant plus soutenir son regard amusé et fier. Et moi honteuse jusqu'au plus profond de mon être, honteuse que cet homme des plus attirants mais des plus bizarre, ait réussi à découvrir mon secret ... Et lui de continuer sur sa lancée, un sourire sardonique en coin:

« - T'es vierge du coup ... »

Fils de pute ! Tu me dis ça comme ça ? Oui je le suis ? C'est grave ? Et en quoi ça te regarde d'abord ?!?

Si seulement j'avais assez de cran pour lui dire ça. Pour oser lui répondre tout ce que je pensais de son comportement minable et désagréable ... Mais vu mon mutisme gêné et les sensations de colères qui virevoltaient en moi et me faisaient trembler, il en profita pour transformer l'essai. Il me regardait toujours mais son sourire sardonique avait disparu, remplacé par un visage très sérieux.

Et dans un murmure, il me dit :

« - Tu seras à moi ma belle ... »

Il plaqua alors ses lèvres sur mon cou et m'embrassa fougueusement. J'ai essayé de crier ma colère et mon opposition à ses désirs futurs qui ne me convenaient pas, mais sa main sur ma bouche coupa court à toute velléité libertaire de ma part ...

Enfin, après avoir abusé de mon cou et de ma gorge légèrement découverte, il s'écarta de moi et m'emprisonnant toujours, me sussura à l'oreille:

« - Je t'ai marqué Emily. Tu m'appartiens maintenant. A la prochaine ma belle ... »

Il me lâcha et pris ses affaires et parti, me laissant dans la cabine, toute pantelante et abasourdie par ce qui venait de se passer. Est-ce que j'avais rêvé ? J'essayais de me remettre de mes émotions, quand la porte s'ouvrit brusquement, que la tête de mon patron passa à travers et me regarda d'un air contrit et désolé.

« - Emily, je ne voudrais pas que ce qui vient de se passer vous conduise à imaginer l'éventualité d'une démission. Je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure, vous aurez une belle prime à la fin du mois. Prenez une demi-heure pour vous remettre de tout ça, refaites-vous une beauté et essayez de ... masquer la « marque » que monsieur Anderson vous a laissé. »

Et il referma la porte sur ces mots.

Quelle marque pensais-je en mot fort intérieur ? Lui aussi il s'y met et parle de « marque » ... C'est quoi ce délire ?

Je me relevais intriguée par cette histoire abracadabrante et compris instantanément de dont ils parlaient. Mon cher client cinglé m'avait laissé un magnifique suçon à la base du cou ... Mon 1er suçon. C'était donc ça, la sensation bizarre que j'avais ressenti pendant qu'il m'emprisonnait ...

Espèce de salaud !

Tu m'appartiens ..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant