- T'inquiète, me rassure-t-il. J'ai, comment dire, subtilisé ton téléphone et je leur ai envoyé un message.

- Montre moi ça, lui dis-je d'un ton autoritaire.

Il me tend mon téléphone.

- J'attends quand même un merci.

- Mais qu'est ce que tu as fait !!!

Il me le prend et lis le message à haute voix.

- "Slt tt va bien. J'vs ♥ @+". C'est un sms quoi. Je ne vois pas ce qu'il y a de catastrophique.

- Je ne parle absolument pas comme ça ! Je parle avec des mots et des phrases bien construites, pas des abréviations.

- Désolé... Je croyais bien faire.

Il baisse la tête, penaud, et me retend mon téléphone.

- C'est bon, ne t'inquiète pas.

Je me lève pour lui faire un bisous sur la joue pour ne pas qu'il s'en veuille mais je me stoppe directement car je suis en sous-vêtements.

- Haaaaaa mais c'est qui qui m'a mise à poil ?

Je prend ma couette et la plaque sur mon corps.

Stanley se gratte le derrière de la nuque en se raclant la voix.

- Il est possible que ce soit moi ! Enfin je me suis dévoué, tu étais en sueur et je me suis dit que tu serais plus à l'aise sans tes habits...

Je commence à rougir de gêne. Il me voit et s'empresse de m'expliquer.

- Tu te souviens, je suis gay ! Je ne suis absolument pas attiré par toi.

Et il se rend compte que sa phrase peut être très mal prise et que je l'ai mal prise.

- Non, non, ne le prends pas mal. Tu es très attirante avec ta poitrine et tes fesses et tout...

Walter et Romain se tiennent le ventre tellement ils sont morts de rire.

- ...et tes sous-vêtements sont beaux...

Il voit mon visage qui devient de plus en plus rouge à mesure que ma colère augmente.

- ...et je m'enfonce de plus en plus.

Je prend des coussins entre mes mains et leurs balance en pleine figure en leur criant :

- Bande de pervers ! Dégagez de ma chambre !

Ils rient et s'enfuient. Je les entends descendre et moi aussi je souris. Je crois que je vais me plaire ici mais j'espère que ça ira mieux avec Aidan car c'est complètement stupide de réagir comme cela. Je ne sais même pas quels sont mes pouvoirs ni comment les contrôler !

Une fois douchée, habillée (slim déchiré, basket et gros pull en laine bleu) et coiffée (chignon lâche), j'envoie un message à ma mère pour la rassurer.

<Coucou maman.

Je me suis fait piquer mon téléphone par l'un de mes amis de "l'Institut", et il ne voulait pas me le rendre. Donc ne prend pas en compte le message précédent. Tout va très bien, je vous appelle au plus vite. Je vous aime fort.

Ps : Fais un bisous à papa de ma part.

Ps2 : Est-ce que Iko va bien ? Il me manque. (Même si je suis partie depuis peu.)>

Je lui mens un peu étant donné que ce ne sont pas encore mes amis. Mais au fond de moi, j'espère qu'ils le deviendront sous peu.

Une fois mes obligations de gentille fille effectuées, je descend pour déjeuner. J'ai encore un peu mal au cou et j'ai pu voir tout à l'heure dans le miroir que des marques violacées encerclent ma nuque. Les garçons ne sont pas là mais ce n'est pas plus mal car j'ai besoin de réfléchir.

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