Le Quotidien De Peeves

Chapitre 2 : Découvertes

"Merlin, Peeves, arrête ça !"

Je fais la moue, une vis dans la main. Le Nain-Sans-Virilité me toise depuis le sol, tandis que je suis tranquillement installé sur un lustre pour le détacher.

"Pourquoi j'ferais ça ?

- Parce que tu peux tuer quelqu'un ! Répliqua Flitwick.

- Roh. Aucun sens de l'aventure."

Je lui balance la clé, qui l'assomme au passage. Il tombe comme une merde. Je suis tenté de le coincer en haut du lustre, mais j'ai la flemme.
Je m'enfuis en direction de la bibliothèque. J'aime bien cet endroit, bien que le Baron Sanglant m'ai formellement interdit d'y emmerder les gens, l'ambiance me plait. Bon, les gens se méfient de moi, comme d'hab.
Je me trimballe entre les rayons, puis je traverse la section interdite avant de trouver la porte du fond. Je la pousse, et je commence à traverser la pièce, quand une surface scintillante m'interpelle. Un miroir. Bah tiens. Avec le Vieux devant. Baaaaah tiens. Je m'approche en voletant discrètement.

"Tu te demande sûrement ce que c'est, n'est-ce pas ? Fit Dumbledore.
- Le Miroir de Rised, j'suppose.

- Comment sais-tu ?

- Bah c'est écrit dessus.

- Et qu'y vois-tu ?"

Je me pose devant le miroir. Y a moi, et la pièce. Rien d'extraordinaire.

"Rien, à part moi.

- Le miroir ne doit marcher sûrement qu'avec les sorciers...

- Ah. Bon, c'est bien joli mais je vais vous laisser. Salut le Vieux.

- Au revoir Peeves."

Je décide d'aller faire un tour en salle de Défense Contre les Forces du Mal. Les Doubles Roux (jumeaux Weasley) m'ont dit que le nouveau prof était un cas, et que j'allais bien m'amuser. Alors on va aller voir ça.
J'arrive devant la salle de classe, ils sont en plein cours. J'hésite un instant, les profs ont tendance à toujours appeler le Patron (le Baron Sanglant) quand je viens faire un coucou pendant les cours. Mais comme il est nouveau, je risque moins ma poire.
Je rentre tranquillement, les élèves me jettent des coups d'oeil inquiets. Le prof a un fucking turban violet à mourir de rire. Mais je me tais et je fais comme si de rien n'était. Lorsque le gars au turban me remarque, il écarquille les yeux comme des soucoupes, et commence à balbutier je ne sais quoi.

"V...v... q...qui êtes vous ?

- Salam alaykom professeur."

Les gosses sorciers me regardent avec une expression de perplexitude absolue. Les quelques moldus présents sourient. Moi je m'amuse comme un fou. Le pauvre prof n'a pas compris l'arabe employé. Je m'approche de son turban et en soulève un pan.

"Ça fait quoi si j'le tire ? Demandais-je.

- N...Non...n..ne tirez pas s'il vous plaît..."

Le prof s'éloigne vivement de moi en me lançant un regard craintif. Je rigole, et je fais mine de partir vers son bureau, derrière lui. Il reprend son cours, pas très rassuré. Discrètement, je viens me poser sur son turban, il ne me sent pas.
*Si tu ne veux pas mourir, je te conseillerais de t'enfuir loin d'ici, esprit frappeur*
Tiens, v'là mon cul qui me parle. Je jette un coup d'oeil à mon postérieur, mais y a rien. Je hausse les épaules et je reste planté sur le Prince Bègue d'Arabie.
*Esprit frappeur, ma patience a des limites. Je suis Lord Voldemort et tu me dois le respect...*
J'éclate de rire, le Prince Bègue d'Arabie fait un bond de trois mètres et les élèves me dévisagent, incrédules.

"Mon cul s'prend pour Voldy !"

J'explose de rire encore plus et sort de la salle en gloussant. Non mais sérieux, je dois vraiment avoir des problèmes avec mon cul.
En volant tranquillement dans les couloirs, je croise le Moche qui marche rapidement. Je me décide à le suivre. C'est toujours drôle de parler avec le Moche.

"Alors, quoi d'neuf ? Fis-je en me mettant au niveau de son visage.

- Harry Potter est un garnement insupportable. Il est l'exact copie de son crétin de père, siffla-t-il.

J'esquisse un sourire. Pas facile, je connais l'histoire avec la rouquine, c'était mognon.

"Et z'allez où ?

- Poser mes fioles pour protéger la Pierre Philosophale.

- Pierre philoquoi ?

- Philosophale. Je t'expliquerais une fois là-bas.

- Oh génial, le Moche m'emmène kekpart !

- Peeves ?

- Yep ?

- Fais-moi le plaisir de te taire.

- Nope."

On arrive au couloir interdit. Ah oui, j'avais oublié d'aller y jeter un coup d'oeil. Tant pis.

"Alors c'est quoi la pierre de philo ?"

Il soupire et arque un sourcil.

"Philosophale. C'est une pierre que le directeur souhaite cacher du Seigneur des Ténèbres, et nous, professeurs, contribuons à la protection de la pierre."

Je pousse un sifflement admiratif. Moi aussi j'aimerais être un héros. Mais bon, c'est pas dans les cordes de tout le monde, je sais.

"Et vous, avec vos fioles vous allez faire quoi ? Genre une barrière de fioles ?"

Il claque la langue sur son palais, je sens que je l'exaspère. Bien entendu, je m'en contrefous.

"Je vais en faire une épreuve de logique. Et avant que tu ne me demande, non, je ne compte pas t'expliquer en quoi cela consiste."

Je fais une moue boudeuse. Moche et méchant.
Il s'arrête devant une porte, et me fixe. Je suppose qu'il veut que je parte. Je fais une révérence, puis lui ébouriffe les cheveux avant de m'envoler en évitant la rafale de sorts qu'il me lance. Il est Moche et méchant, mais putain je l'adore.