Tâche I

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Deux ans plus tard.

Je dormais profondément quand le doux son d'une main frappant contre ma porte se fit entendre.

Tzzzzuuuuuuught (Beau son non?) retour en arrière. Récapitulation.

Je cherchais le sommeil avec peine quand un cognement brutal me fit me redresser. La porte s'ouvrit dans la seconde et deux gardes entrèrent, l'un vint m'immobiliser contre le mur en ordonnant " Prisonnière 5, face au mur. " ,je ne pus lui obéir car il m'avait déjà plaqué, tandis que l'autre prit quelque chose que je ne pouvais voir. Il attrapa mon bras droit et avant que je ne puisse répliquer je sentis une intense douleur à ce même poignet. Ils me tirèrent hors de ma cellule et "nous" marchâmes pendant quelques minutes.

Je n'avais même pas l'envie de me demander où nous allions, qu'est-ce qui m'arrivait , allais-je mourir ou autres. Je savais qu'il me restait environ deux ans avant de mourir.

Je trainais légèrement des pieds ce qui énerva mes tendres amis.

" Avance. " ordonna le même qu'auparavant.

Je ne le faisais pas exactement exprès juste j'en avais marre, j'étais fatiguée, assoifée, affamée, épuisée. Passer plus de deux ans ici était juste ennuyant. Je n'avais plus d'espoir de joie ou autres.

Pendant que je pensais nous étions arrivés, j'en avais vraiment marre alors je me laissai tomber sur mes genoux et mes gardes en ayant marre m'attrapèrent pour me mettre en sac à patate sur l'épaule du plus jeune.

Je ne faisais absolument pas attention autour de moi. Tout ce que je pensais c'était que ce jeune homme était bien plus confortable que mon lit et il sentait vraiment bon. Je m'endormis d'ailleurs quelques secondes après.

Grifaarghshhuiijt

Un bruit de déchirement , des chuchotements et des cris me réveillèrent. J'étais prête à crier qu'on me laisse finir de récupérer mes mois de sommeil quand je vis que j'étais assise, attachée d'une ceinture rouge à côté de dizaines d'adolescents qui criaient de peur. Moi je n'avais qu'une envie : me rendormir.

Même si auparavant je ne me questionnais pas, là je me posais des taaaas de questions.
J'interpelai quelqu'un en lui demandant ce qu'il se passait.

" Aaaahh la belle au bois dormant s'est réveillée. "

" Oui bon abrège. Qu'est-ce qui s'passe ? "

" Bon je te résume ce que tu as raté.. ou pas d'ailleurs. " plaisanta-t-il. " Le chancelier intérimaire a fait un discours qui d'ailleurs était ennuyant et inutile. Ca m'a amusé de voir que tu dormais et j'ai essayé de te couvrir remercie moi. " je lui souris et il poursuivit. " Ensuite nous avons en quelque sorte était propulsé et monsieur tout devant que voici a déclaré que nous étions envoyés sur Terre. Ensuite le bruit qui t'as apparemment réveillé c'est notre entrée dans une certaine atmosphère si j'ai bien compris. "

" Merci.. ? "

" Alexander. "

" Merci Alexander. "

" Nan mais pour de vrai, tu sais que j'ai failli me faire frapper plusieurs fois par ta faute ! "

" Qu.. Quoi ? " me surprit-il.

" Bah oui ! Quand on était dans le couloir, j'ai vu genre tu t'es agenouillée et tes gardes t'ont porté, ce qui en passant est bizarre, et genre je t'ai vu t'endormir alors j'étais mort de rire, surtout une tu commençais à baver, très classe je confirme. En marchant vers la passerelle le garde qui te portait s'est arrêté brusquement, il a fait une sorte de salut et il t'as déposé sur un homme beaucoup plus agé que lui. J'crois c'est le chef de la garde et.. " une larme coula le long de ma joue, Papa. " Ca va ? "

" Oui oui continue, je crois qu'on est bientôt arrivés. "

Il me regarda longuement mais poursuivit bien trop heureux de parler.

" Je disais, il t'a porté jusque dans la navette, posé sur ce fauteuil, attaché, bien calé ta tête et le plus surprenant, d'ailleurs tu as intérêt à m'expliquer même si on se connaît pas, il t'a embrassé tendrement le front et j'ai cru entendre un " je t'aime " mais t'as grogné, pas féminin du tout d'ailleurs, et il a ris avant de repartir. "

Je souris, mes yeux embués de larmes n'arrivaient pas à en contenir d'avantage et elles roulèrent sur mes joues pour s'écraser sur mon tee-shirt, mon pantalon ou le sol.

Je n'avais d'ailleurs pas remarqué que nous avions atterri, bizarre, mais je pleurais en hoquetant. Tout le monde étaient regroupés devant la porte pour sortir, personne ne faisait attention à moi sauf Alexander qui ne savait que faire. Soudain le visage d'une chevelure brune que je ne reconnus pas mais son visage qui se faisait de plus en plus familié en se rapprochant, me fis avoir un léger mouvement de recul. Je faillis tomber mais Alexander me rattrapa et je vis cette personne courir vers moi. Il m'enlaça assez fortement et passa ses pouces sur mes joues pour effacer mes larmes. Il me regarda longuement et m'embrassa le front en me murmurant :

" Je suis là maintenant. Ne t'inquiète plus. "

Je le resserrai encore plus, j'entendis au loin un " Vous êtes prêts ? " à quoi tous les détenus expecté nous avaient répondu " Oui. ". Je remarquai aussi qu'Alexander s'était eclipsé.

Je le relâchai et je vis quelqu'un allait dehors pendant que tous le monde restait sur place. Nous nous frayâmes un chemin parmi les adolescents et nous descendions de la navette en même temps que beaucoup d'autres. J'en vis certains tomber, je voulus les aider mais j'étais emportée par un flux de personnes.

Je relevai alors la tête et là j'eus un malaise.
Je repris mes esprits, Jasper penché au dessus de moi, eut un visage qui se détendit quand il vit que je rouvrais les yeux.

" Tu m'as fait peur ! "

" Désolé, je sais pas.. Quand j'ai vu la forêt, le ciel bleu, j'ai eu un vertige. "

" C'est vrai qu'il y a une différence entre l'arche et ici. " intervint une voix.

On se retourna et je reconnus Alexander.

" Alexander ! " m'exclamai-je.

Après plus personne ne parlait, je m'allongeai par terre et je sentis deux corps s'allongeaient de part et d'autre de mon corps.

J'observais le ciel, il était d'un bleu clair transparent, des formes blanches venaient gâcher ce magnifique paysage, mais un point jaune que je pensais être le soleil l'éclairait quand même. Je profitais de cette petite chaleur accompagnée de brises. Je me mis sur mes coudes pour me redressais légèrement et j'admirais maintenant l'étendue d'arbres qui s'offrait à nous. Des troncs marrons, parfois blanc/gris/noir avec toujours des tas de feuilles vertes accrochées aux branches. La vue était sublime, j'aurai pu la contempler pendant des heures. Je posai alors mon regard vers l'horizon en me remplissant de toutes ses nouvelles odeurs et couleurs qui me paraissaient irréelles.

Diana Matthews -The 100 JDR.Where stories live. Discover now