Chapitre dix

5.1K 348 94
                                    

ZAYN-Rear View

I wanna love you but I can't
Je veux t'aimer mais je ne peux pas

La semaine s'écoule doucement et rapidement à la fois. Elle s'écoule bizarrement à vrai dire. Je suis tiraillé entre Jawad et Arthur.

Avec Jawad, c'est à peine si nous nous adressons la parole et nous nous fuyons. Tellement que je passe mes nuits soit chez des "clients" soit chez Anna qui m'accepte chez elle avec gentillesse. C'est froid et ça m'embête beaucoup, même énormément. Je ne sais plus quoi faire avec lui. Je me sens toujours énormément blessé de ce qu'il a fait. C'est douloureux d'être trahi, surtout par lui.

Puis, avec Arthur, tout va pour le mieux. Mercredi, nous avons encore travaillé ensemble et nous avons vraiment passé un bon moment. Nous sommes assez complémentaires sur les matières, ce qui permet de nous entraider pour avoir nos partiels.

Actuellement, je révise à l'appartement avant d'aller au centre de rééducation, voir ma sœur. Nous sommes samedi et je suis impatient de partir. Jawad est allongé dans le clip clap tandis que je suis installé sur le bar en hauteur. Mon téléphone, posé sur le lit à côté de Jawad, vibre et je le vois jeter un coup d'œil curieux sur l'écran. Je paris qu'il s'agit d'un SMS d'Arthur étant donné le froncement de sourcils du basané. Mais je suis surpris lorsqu'il grince :

- C'est qui Simon ?

Le basané est consumé par la jalousie, mais il est en très mauvaise position pour l'être. Je me lève et récupère simplement mon téléphone, sans lui répondre. Je lis le message de Simon et souris.

"Hey ! Comment vas-tu depuis l'autre jour ?"

Je lui réponds directement :

"Hey, ça va mieux, merci de t'en inquiéter"

Puis nous continuons à échanger des messages et je dois alors partir si je veux arriver après le repas du midi de ma sœur. Tout le long de la route, je pense à Jawad. Et j'ai le temps d'y penser en une heure quarante. Je ne comprends pas comment il a pu faire ça.

Nous nous connaissons depuis le lycée et il a toujours était un fidèle allié tout du long. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi attentionné et présent, mais d'aussi protecteur et jaloux également.

Je soupire. Ça fait mal, n'empêche.

J'avais une confiance aveugle envers lui et ce qu'il a fait me blesse énormément.

J'arrive au centre et prends les longs couloirs pour frapper à la porte de ma sœur. Celle-ci vient m'ouvrir malgré son handicap, comme si elle m'attendait déjà. Nous nous faisons une rapide accolade, puis elle veut déjà prendre un peu l'air. Chose que je comprends et que nous faisons.

Nous parlons, échangeons, se racontons des histoires et passons l'après-midi ensemble. Je la ramène dans sa chambre et je regarde la télévision avec elle tandis qu'elle prend sa collation de l'après-midi.

- Je vais y aller, Amandine.

Elle hoche la tête et termine sa bouchée avant de déclarer :

- Je suis désolée pour l'autre jour, à la maison.

- C'est rien, ce n'est pas de ta faute.

- Je ne comprends pas ce qu'il a contre toi, pourquoi toute cette haine rien que pour toi, secoue-t-elle la tête.

- Je suis privilégié, ne sois pas jalouse. tentais-je d'ironiser, parce qu'au fond ça fait mal.

- Sérieusement, Kian, ne rigole pas sur ça. C'est important.

Le Gars Du Trottoir✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant