Prologue

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Bip*, *Bip* ... Ce bruit incessant qui résonne dans ma tête, ce bruit qui signifie que mon cœur bat encore. Mes yeux sont clos mais luttent contre l'envie de le rester. Ma gorge se serre mais brûle d'envie de hurler, de crier que je veux me battre encore. Je me bats encore.

D'un coup les Bips se transforment en un cri strident. Un son comme un tintement de cloche qui ne semble ne jamais vouloir s'arrêter. Ah! Que j'aimerais pouvoir me lever et leur dire que tout va bien et surtout, oui surtout arrêter cet horrible bruit !

Et pourtant... Je ne peux pas me lever, loin de là, je ne peux même pas bouger ne serait-ce qu'un cils ... Et dans ce bruit infernal des images s'enchaînent dans ma tête. Je revois alors mon arrivé ici, ma rencontre avec mes amis. Nos fous rires. Nos escapades tard dans la nuit. Je me revois danser. Danser passionnément au rythme de chacun des battements de mon cœur, comme si ma vie en dépendait.

Et puis il y a ce visage, si beau, si troublant, s'approchant de moi. Le plus harmonieux visage que j'ai vu depuis que je suis arrivé ici. Vous savez ce genre de visage qui a connu les pires souffrances mais qui malgré tout reste beau, magnifique, envoûtant, brillant, surprenant. Ce genre de visage que l'on ne peut oublier malgré tout les orages qui aurait pu l'effacer. Il reste et restera pour toujours gravé là, dans ma poitrine.

Il s'approche de moi, sa bouche effleure la mienne. Je sens son souffle chaud et apaisant contre ma peau. Il n'est plus qu'à quelques centimètres de mes fines lèvres. Je veux l'embrasser ses lèvres m'appellent, elles hurlent mon nom. J'en suis quasiment sur. Je ne les entends pas. Mais elles sont là quelques pars à hurler à pleins poumons pour que je les embrassent. Je veux m'accrocher à elles avec l'espoir qu'elles me retiennent ici. Avec lui.

Je laissa échapper une larme, cette larme rempli d'un infime espoir de les revoir, de le revoir. Je laissais alors divaguer mon esprit au rythme de son rire. Le rire de celui que j'aime et que j'aimerais toujours.

Soudain plus rien, le silence, l'obscurité.

Je suis une fille qui aime danser enfin qui aimait danser ... Et peu importe là où j'irais je ne demande que peu de choses : laissez moi rêver, laissez moi aimer, laissez moi danser.

Laissez moi danser Where stories live. Discover now