Poème #31 (Lessiana)

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Salut

ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé n'est-ce pas ?

Même si ça reste encore trop court pour moi,

Je me tourne de nouveau vers toi.


Et ma chère amie,

Ou serait-ce ennemie ?

Je t'avouerais qu'à l'intérieur de mon esprit c'est confus,

Car j'ai déjà l'impression d'être foutue,


Et bien écriture, devrais-je continuer ?

M'écouteras tu comme tu le faisais avant ?

Est-ce nécessaire de juste le demander ?

Mes paroles ne sont que du vent,


Ma plume est souillée,

Ma plume est rouillée,

Et je croyais, à tort, ne plus avoir à l'utiliser,

Mais je n'ai pas d'autre choix alors que mes larmes ne cessent de couler,


Alors écriture,

Je te prierais de me libérer;

De me libérer de cette cage dorée,

Me sentir sombrer sans aucune solution est une vraie torture,


J'essaye, j'essaye de faire de mon mieux,

Pour ne pas réciter mon éternel adieu,

J'essaye de lutter,

Pour tout oublier,


Mais je refais les même erreurs,

Je reconnais mes même mensonges,

Et le destin m'adressant son éternel sourire railleur,

Me fait comprendre que désormais ma réalité se mêle aux songes,


Mais ce n'est qu'un traquenard,

Piégé à coup de cauchemars,

Alors je suis venue te voir,

En espérant ne pas retomber dans le noir,


Pourtant, ce serait si simple, si simple

De se laisser glisser dans sa putain d'étreinte


De redevenir comme avant, intime avec lui

Mais voilà, je fuis,


Car je doute pouvoir remonter,

Si je me laisse tomber,

Mes ailes ont brûlé,

Je dois réapprendre à voler,


Je ne sais plus qui je suis,

Je ne sais plus qui je fuis

Je reprends ma plume,

Je remets mon ancien costume,


Car derrière ma feuille ou mon écran,

Je ne peux pas avoir peur du jugement,

Alors je mets mes pensées à nues,

En espérant qu'elles partent comme elles sont venues,


Il n'y a aucune logique dans ce texte,

Comme il n'y en a aucune dans mon esprit,


J'ai beau savoir que mes rires et sourires sont sincères,

Je me demande comment me satisfaire

Car mes démons sont toujours là,

Et ils ne dorment pas,


Donc écriture, je suis revenue te voir,

Juste en espérant que comme tu l'as fait autrefois,

Tu m'aideras,

A dompter cette autre moi,

Qui ne cesse de vouloir m'attirer vers le bas.

Le Cercle des Poètes (Wattpadiens) DisparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant