Les yeux verts

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Les toits de Paris brillaient sous la lune, une douce brise me caressait le visage, je me sentais légère comme une plume.
C'était une anormale nuit calme dans le quartier, où tous, semblaient dormir à point fermés.
Tous sauf moi.
Me déplaçant, telle une ombre, avec agilité et sautant de toits en toits, j'admirait l'éclats des perles blanches dans le ciel.
Je me postais sur l'étrange toiture dorée d'une maison bourgeoise, une peu plus haute que les autres .
De là, je pouvais voir le monstre de fer, se dressant de toute sa hauteur comme pour pouvoir atteindre les cieux.
À quelques pâtés de maison, je pouvais entendre, bien qu'étouffés, les bruits de la circulation parisienne.

J'humais l'air, mais outre le parfum de pollution, une autre odeur m'attira loin de ce cadre idyllique, et me fis redescendre sur Terre.

En descendant les étages que j'avais gravis, bondissant à présent de balcons en balcons avec prudence, je sentais que je me rapprochais du but.

Je sautais et me retrouvais sur la terre ferme, indemne, je repris néanmoins ma route en bifurquant sur une ruelle menant à un porche illuminé.
Je m'approchais sans bruit, de peur d'effrayer la petite fille qui attendait.

Dès que je la vis, mon coeur se rechauffa et une affection inconditionnelle m'envahis.

Je sortis de l'ombre et elle tourna la tête vers moi.
Son regard s'illumina et elle me pris dans ses bras, me berçant tendrement.
En face de nous, j'aperçus une petite fenêtre dont le reflet montrais la petite fille, serrant dans ses bras un chat noir aux yeux verts qui me regardait avec étonnement.

Fin.

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