2. Retour à la réalité

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Nous sortons dans l'air frais de cette soirée de fin septembre. Le vent s'engouffre dans mes cheveux et des frissons ma parcourent le corps, mais je sais qu'ils ne viennent pas de la fraîcheur de cette soirée. C'est l'appréhension de passer cette porte, de me retrouver sur la scène du crime.

- Prête ?

Cette question semble banale, mais il y a un sens caché, je le sais.

Il essai de savoir si je suis enfin préparé à rentrer à la maison, et la réponse est NON.

Durant tout le trajet le silence est pesant dans la voiture, ni lui ni moi n'osons dire quoi que ce soit. Enfin il se gare le long du trottoir et je dois prendre sur moi pour sortir. Kayden récupère mes affaires dans le coffre et vient se poster derrière moi.

- Tu veux prendre une minute pendant que je rentre tes affaires ?

- Non !

La réponse est sortie plus vite que prévus, mais je ne veux pas rentrer seule, je préfère l'avoir près de moi.

- Ok !

- Je... je ne veux pas franchir seule la porte.

- Je suis là.

Je compte jusqu'à dix, prends une profonde inspiration et m'avance à pas lent jusqu'à la porte d'entrée. Kayden introduit la clé dans la serrure, le cliquetis de l'ouverture me fait sursauter alors que les images me reviennent.

- Ca va ?

- Je ... Je...

J'ai du mal à respirer, des gouttes de sueurs perlent le long de mon dos, il faut que je me reprenne.

- Kara ! Calme-toi, je suis là ! Je suis là, regarde-moi.

De sa main il m'oblige à le regarder dans les yeux, et tout ce que j'y lis c'est de l'affection, et de la détermination.

- Je ne te laisserais plus jamais, je serais toujours là et il ne t'arrivera plus rien d'accord ?

- Oui.

- Alors, je vais ouvrir la porte, et nous allons y entrer tous les deux.

- Oui.

- Tu es prête ?

- Oui !

C'est la seule chose que je peux répondre, car tout est confus dans ma tête, tout se mélange et la peur qui accapare mon corps se bat avec le désir que je ressens pour Kayden.

Une bataille monumentale fait rage dans ma vie et j'ai du mal à y faire face.

La porte s'ouvre en grand sur l'entrée, la pièce est sombre, on n'y voit pas grand-chose et j'ai encore plus peur, c'est comme s'il allait surgir de nulle part.

- Je vais allumer.

Il me prend par la main et avance dans l'obscurité de la pièce.

- Reste près de moi.

Je ne comptais pas aller autre part.

La pièce s'éclair enfin, laissant apparaitre très nettement chaque détail. Rien n'a bougé depuis mon départ, tout est resté comme dans mon souvenir.

Je m'avance à pas lent dans le salon, l'odeur m'est familière, c'est l'odeur de kayden, une odeur douce et enivrante. Mes jambes se déplacent sans que je n'en sois pleinement consciente et je me retrouve rapidement dans le jardin, ce petit paradis.

N'oublie jamais  Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant