Amoureuses

Chapitre 4

Je n'ai jamais été aussi énervé, énervé contre moi, contre elle, elle n'a pas le droit de me faire ça, je suis sa sœur je dois passer avant tout le monde, elle me l'avait promit.
Je dois lui faire payer, si elle passe à autre chose, si elle m'oublie alors je vais m'efforcer de faire de même on verra comment elle va réagir...

Je suis partis dans ma chambre réfléchir à un moyen de l'oublier, de passer à autre chose..

Je pleure, je suis énervé contre moi, j'ai pas le droit de l'aimer, pas comme ça, mais j'y peut rien.
En plus elle ne voit rien, elle est aveugle ?
Je lui en veut pour ça, pourquoi ne le voit-elle pas ?

Plongé dans mes pensées je ne m'en rend pas compte de suite que je ne suis plus seule dans la chambre, je relève la tête pour voir qui est là..
C'était juste Anaïs, je rabaisse ma tête et je me calme, je tente de reprendre ma respiration, elle ne dit rien. Je sais qu'elle n'est pas partie car je sens encore sa présence, elle s'approche et s'assoit à côté de moi. Elle pose sa main sur mon épaule. Elle n'a pas l'air très douée pour réconforter ses amies, peu importe, je sors la tête de mes jambes et je la regarde, je fond en larmes et je la prend dans mes bras.

On reste comme ça un petit moment et je ne veux plus la lâcher, je redoute le moment où on devra se séparer je suis si bien dans ses bras.

Je me relève sans la prévenir, je vais pour aller dans mon lit.
J'ai besoin d'être seule, de réfléchir, en me relevant son regard croise le mien, elle a comprit, je le vois. Elle sait ce qu'il se passe et pire encore c'est bien la seule à le voir.

Je baisse la tête et m'en vais d'un pas assuré jusqu'à mon lit, je me couche et toutes les larmes qui ont coulé m'ont tellement affaibli, je suis fatiguée et j'ai à peine le temps de réfléchir à un plan pour me venger que je m'endors.

Le lendemain, Anaïs vient me réveiller, il est encore tôt et je me rend assez vite compte que ma sœur n'est pas là.

-Elle n'a pas dormi là, n'est ce pas ? Dis-je froidement.

-Exact, ça va mieux toi ? Me répond-t-elle.

-Si on peut dire ça.. Dis-je en me levant de mon lit.

Hier, j'ai réfléchis, il faut que je me venge. Je vais lui faire comprendre que j'existe et je vais faire en sorte de la faire réagir.. J'aurais besoin d'Anaïs pour ça. J'espère qu'elle acceptera.

Je me prépare, je met un jeans gris troué et une chemise à carreaux bordeaux avec une veste en cuir et mes Nike blanches.

Je descends à la cafétéria pour rejoindre Anaïs et ma sœur.
Elles sont à la même table, je vais m'asseoir à côté d'Anaïs. Je ne regarde que mon assiette, je me sens mal, à cause de tout ça, je ne sais pas comment parler de mon plan à Anaïs...
Va t-elle l'accepter ?

Je l'espère vraiment, je n'ai que ce plan..

Je vais poser mon plateau et retourne dans la chambre, pour prendre mon sac et aller en cours.

•Ellipse de la journée•

Il faut que je parle à Anaïs.
J'ai passé la journée à y penser. Il faut que je lui parle.
Je ne peux pas attendre plus longtemps.
Je rentre vers notre chambre pour poser mon sac, il n'est pas tard je vais voir si elle veut bien sortir pour qu'on puisse discuter, peut être en ville, je ne sais pas.

J'arrive à la chambre, je sais qu'elle va finir plus tard que moi, elle a prit une option et pas moi, donc elle finit plus tard.
Je rentre et tombe nez à nez avec ma sœur, et tout me revient en tête, hier soir, son mec, tout.
Je suis encore énervée.

J'avance sans la calculer, je vais pour poser mon sac sur mon lit quand elle m'attrape le bras. Et me dit

-Elina, qu'est ce qu'il t'arrive ? Anaïs n'a rien voulu me dire !

-Ah parce que maintenant ça t'intéresse ?

-Bien sûr, tu es ma sœur.

-C'est bien ça le problème.

Je sors immédiatement de la pièce, la laissant sur cette phrase.

Je dois parler à Anaïs, je vais l'attendre à la porte de son dernier cours.

La sonnerie retentit, il faut que je me dépêche d'aller à sa salle.
En montant les escaliers je la croise, je souris, elle vient de comprendre que je la cherchais.
Je lui propose de sortir avec moi en ville, car j'ai besoin de lui parler de quelque chose.

-Ça te dirait de venir avec moi, en ville ?

-Tu veux dire, là maintenant ?oui pourquoi pas, j'ai rien à faire.

-Merci, il faut vraiment que je te parle d'un truc. Une sorte de plan, et j'ai besoin de toi. Je veux faire payer ma sœur.

-J'ai vraiment hâte d'en savoir plus. Me dit-elle en souriant.