Chasse Gardée {série Traqueuses}

Chapitre 13

Précédemment, les terreurs d'Athénaïs sont de nouveau apparues. Trop rapprochées, cette dernière se demande si elles sont la raison de ce mal être qu'elle ressent, de cette souffrance. Échappant à la surveillance des loups, elle tente de s'isoler pour se calmer, ce qui ne marche pas. En rage, elle rentre et défis alors Azazel, sans trop savoir pourquoi, alors que celui ci la questionnait.

Alors qu'il faisait un pas dans ma direction, Hinata dans un véritable élan se positionna devant moi, entre nos grognements et déclara alors, inclinant son cou en l'offrant à l'alpha, pour atténuer l'affront qu'il faisait :

- Arrête ! Elle ne sait plus ce qu'elle fait.

Mais il me prenait pour une demeurée ?

Cela eu au moins pour effet de faire cesser les grognements de l'alpha et des seconds qui le regardèrent alors, légèrement étonnés. Se tournant vers moi qui ne lâchais pas la Bête de yeux, Hinata reprit :

- Athé, ce n'est pas toi. Cette rage et cette douleur n'est pas a toi ! Je... je la ressens aussi.

Cela me calma net. S'il la ressentait aussi...

Soudain, une douleur fulgurante me transperça la poitrine, et je hurlais en tombant au sol. J'eus le temps de voir Hinata chuter aussi, évanouis, les loups se précipiter vers nous alors que le noir me cueillait. Et je l'accueillis à bras ouvert. J'étais enfin en paix.

Bonne Lecture !!

~*~

- Mère? demandais-je d'une voix fluette en entrant dans la maison.

Seul le silence me répondit. Le garde manger et le salon étaient désert. Nous n'avions pas grand chose. Mais cela nous suffisait. Un simple fauteuil en face de la cheminée, et des plantes dans le salon. Une table et deux tabourets dans le garde manger. La seule autre pièce était ma chambre, où il n'y avait qu'un lit et qu'une petite table.

Mère devait encore être à l'atelier. Elle y passa toutes ses journées depuis quelques temps. Elle avait changé. Elle ne riait plus. Elle ne jouait plus non plus.

A mes huit ans on avait mangé du canard et avait festoyer pour moi. Mais après ça, elle s'était renfermée. Elle ne cessait de paniquer lorsque quelqu'un venait à la maison. Elle râlait souvent. Et elle s'enfermait. Pour mieux se préparer, disait-elle.

Je partis jouer près de l'étang. Il y avait de nombreuses grenouilles. Je ne pus m'empêcher de vouloir en attraper une. Je n'y arrivais jamais. je me posais alors au pied d'un arbre, et regardais la nature autour de moi. La sensation d'être ici à ma place s'engouffrait toujours en moi. Je restais jusqu'à ce que le soleil se couche, et m'endormis même.

Mère disait que je ne devais pas aller jouer dans les bois. Que c'était dangereux. Mais personne ne venait jamais ici. Nous étions seule.

J'hésitais à entrer. Je n'avais pas le droit. Elle me l'avait interdit. Mais cela faisait maintenant plus de trois matin qu'elle n'était pas sortis. Je me demandais si elle allait bien, alors je poussais la porte.

Le noir. La paix. Accueillant.

- Athé ! Athé réveilles toi ! Merde quelqu'un peut me dire ce qui se passe?!

- Mère? osais-je à nouveau.

Je savais qu'elle n'aimait pas que je la dérange. Elle me punissait toujours après. Et rester pétrifiée n'était jamais amusant. J'avais même avalé une mouche la dernière fois. Elle avait rit d'une drôle de façon, en disant qu'au moins, j'avais retenue la leçon.