Deux OS Pour le prix d'un ~

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Pour un voyage on vous assigne Ezarel comme accompagnateur, mais il se trouve que celui-ci a le mal de mer. Allez-vous le charrier ? Ou au contraire le rassurer ?


Je fixais l'horizon impassible face cette surface bleue ...
Bleue ...
C'est fou comme cette couleur me fait un drôle d'effet ...
Je levais les yeux vers le ciel bleu ...
Encore du bleu ...
Je regardais du coin de l'œil le soleil doré ...
Doré ..
Cette couleur me rappelle quelque chose ...
Je rabaissais mon regard vers le sable doré au fond de l'eau ...
Encore du doré ...
Je me retournais vers l'intérieur du bateau avant de voir une silhouette bleue et dorée. C'était donc cela ... Ezarel ... Ce nom résonnait dans ma tête, tel une mélodie envoutante. Je refermais mes yeux et souriais en écoutant les douces syllabes de ce prénom si envoûtant. Je m'imaginais alors un gâteau aux fines courbes d'or, saupoudrés de paillettes de toutes les teintes de bleues, au goût de miel et à l'odeur de ... de ... de vomis ?!

J'ouvris brusquement les yeux et vis l'elfe penché par-dessus bord, toussant et rejetant tout son repas.

«-Ca va ?» Tentais-je

Je n'eus que pour seule réponse un courent d'air sifflant dans mes oreilles pointues. Je m'approchais timidement, balayant le vent avec ma queue noire de chat contrastant avec le paysage.

«-Tu as le mal de mer n'est-ce pas ?» Soufflais-je, amusée

Il légèrement sa tête vers moi et me lança un regard noir. «J'en conclus que oui !» Pensais-je en tirant un sourire moqueur.
Je m'installai à côté de lui et ouvrit un paquet de bonbon à côté de lui.

«-Q-Qu'est-ce que c'est ?Dit-il avec une voix cassée

Je le regardais en sourire sadique et lui indique le paquet où il y avait mit en grosse lettre manuscrite Bonbons aux miels. Il me regarda les yeux brillants.

«-Désolé je ne peux pas t'en donner ...
«-P-Pourquoi ?!
«-De une, tu risques de les recracher se serait du gaspillage que de te les donner, de deux ... pas envie de partager ... !

Il me fusilla du regard avant de détourner son visage et de revomir. J'affichais une mine dégoutée et reposa le paquet, définitivement écœurée.
Je le regardais en soupirant.

«-Mets-toi au centre du bateau.
«-PARDON ?!
«-Mets-toi au centre du bateau et fixe l'horizon en pensant à rien.
«-Mais t'es encore plus tarée que je croyais ! Tu veux ma mort hein ?!
«-Non, bien au contraire. C'est comme ça que j'ai vaincu mon mal de mer, après si tu ne me crois pas ... Fais comme tu l'sens. Je te laisses les bonbons, je n'es plus faim ...»

Je m'en allai, légèrement vexée. Il me prend vraiment pour une abrutis ...

Quelques heures s'écoulèrent et je n'entendis plus de bruit de vomis. Me sentant calmée je décidais de sortir de ma cabine et remontée sur le partie supérieur de navire.
C'est à ce moment précis que je vis que l'elfe avait suivit mes conseils. Il fixait à son tour impassiblement l'océan, les mouvements qu'il faisait était le simple réflexe de prendre des bonbons dans le paquet.
Je fis un petit sourire en coin en rougissant légèrement. Il semblait aller mieux c'est le principal, non ?


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Vous assistez à la plus grosse embrouille du monde entre Nevra et Ezarel, que faites vous ?


Je me baladais tranquillement comme à mon habitude dans le hall des gardes d'Eel, cet endroit m'a toujours fait rêver, je le connais par cœur : je sais, par exemple, où se trouve la fissure la plus vielle du lieu, et je connais même un passage secret menant vers une ancienne pièce ... L'ancien hall, oublié depuis des années. Mais tout ceci est une autre histoire !
Je laissais glissées ma main contre le marbre froid du hall et me dirigeai à pas feutré dans la Corridor des gardes. Arrivé dans l'enceinte du couloir j'entendis des cris provenant du fond. Les cris se voulaient fort, et augmentait, comme si la première personne voulait hurler plus fort que la seconde, et montrait qui dominait et vice versa.
J'arquai mon sourcil droit et m'approchai à pas de loup vers la provenance des cris. Je reconnaitrais ces deux voix entre mille, la première était celle du sadique chef Absynthe, aux douces couleurs bleues et ors. La seconde était celle du séduisant chef de l'Ombre, aux cheveux ébènes et aux yeux d'argent.
Plus j'approchais plus les insultes étaient violentes, plus les cris étaient effrayant. Je lisais clairement la colère fulminante dans leurs yeux. Leurs poings étaient serrer et leurs sourcils étaient froncés.

Ils inspiraient la crainte, je me sentais tremblée comme une feuille morte, j'avais la chair de poule. Je n'avais jamais vu les deux chefs se disputer ainsi. J'avais peur, oui, j'avais peur face à ces deux puissances hiérarchiques.
Des questions fleurissaient dans mon esprit, Qu'est-ce que je dois faire ? Devrais-je intervenir ? Dois-je prévenir Leiftan, Miiko ou Valkyon ? Que ce passera-t-il si je ne fais rien ? Et si je partais en courant en attendant que ça se calme ? Je secouais frénétiquement la tête en pensant à la dernière solution. Je décidais de prendre mon courage à deux mains et m'interposait entre les deux chefs au juste moment, celui où ils avaient décider d'en venir aux mains.
Je hurlais d'arrêter, de cesser leur engueulade, de se calmer, de souffler, et de s'expliquer calmement. J'attrapais le poignet levé du vampire se tenant face à moi et donnait un coup de coude dans le bras de l'elfe se tenant dans mon dos.
Les deux respiraient rapidement, comme deux animaux, comme deux blackdogs. Je ne les ais jamais vu ainsi, et j'espère ne plus jamais les revoir dans un état semblable. Ils se fusillaient mutuellement du regard.
Je leur demandais calmement de m'expliquer les raisons, mais ils recommencèrent, je réussis une nouvelle fois à les séparer.
J'attrapais mon supérieur par le bras, qui contrairement au vampire, était prêt à en découdre. Je l'emmena à l'écart du brun et commença à lui hurler dessus comme je ne l'avais fait. Le visage de l'elfe se détendit et laissa place à un visage surpris. Il reculait quand j'avançais jusqu'à-ce qu'il se prenne le mur.

J'arrêtais de hurler, repris mon souffle, et le regardai dans les yeux. Mon regard dorés fixaient ses yeux turquoises.

«-Ne recommencez plus, compris ? Dis-je d'une voix grave
-C-Compris...» Dit-il d'une voix hésitante

Je soupirais et commençais à partir jusqu'à qu'il m'attrape par le poignet, me forçant à me retourner. Je le regardais étonnée.

«-Merci ... Si tu n'étais pas intervenu ... On ... Enfin je ...
-Laisse, c'est du passé.»

Je lui souris de toutes mes dents et lui fit un bisou sur le front avant de m'en aller.
La prochaine fois, je n'hésiterais pas.

|| Eldarya || OS Ezarel ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant