Comme un Homme...

Chapitre 24 : Vers un avenir meilleur...

Un coup à la mâchoire me fit vaciller.

- Alors, gaillard ! On ne tient pas le choc ? Ta poupée ne pourra pas compter sur toi... Lavette.

Furieux, Wyatt se redressa et réussit à toucher son instructeur au flanc gauche, le faisant reculer.

- Tom... Laisse-le tranquille. - Fit Lucas qui les observait, assis sur le sol, d'un air ennuyé.

Le dit "Tom" était en réalité Thomas Hill, un ami proche du policier, qui était coach sportif.
Un américain enjoué qui ne lésinait pas sur les coups bas pour atteindre son objectif, à savoir : transformer les muscles rouillés de Wyatt en une arme.
Une mission qui s'avérait difficile.

- Si tu le couves trop, il ne servira à rien pour Tyna.

Le jeune homme eut la brusque envie de ravaler son sourire insolent et chargea de toutes ses forces.
Thomas chuta lourdement, les quatre fers en l'air.

Lucas, visiblement satisfait, se mit à ricaner.
- Il s'en sort comme un chef. N'oublie pas qu'il n'a pas vu une salle de sport depuis des années.

Le passé de Wyatt n'avait pas semblé poser de problème, il avait donc eu la chance de tomber sur des personnes chaleureuses.... Et compréhensives, car pour le commun des mortels, la violence dont Wyatt avait pu faire preuve dans le passé, était condamnée.

- Il a eu de la chance. Ce ne sera pas aussi facile la prochaine fois.

- Je suis sûr qu'il t'étonnera plus d'une fois. -Intervient Lucas en s'avançant.

Wyatt se prit une amicale tape dans le dos et essuya la sueur de son front.
S'il ne fut pas convaincu, le jeune irlandais eut la décence de ne rien dire.
Peut-être qu'un jour, je serai le cas...?
Peut-être qu'un jour, quelqu'un pourra compter sur lui.

Tyna ruminait dans son coin : non seulement Jackson avait proféré des menaces, mais Wyatt demeurait introuvable.
Ne pouvait-il pas rester avec elle ? N'avait-il pas vu que cette lettre lui avait retourné l'estomac ?
Mais non : monsieur préférait faire un tour avec Lucas, disparaissant encore une fois.
Où était-il, bon sang ?
S'emparant d'un vieux chiffon, la jeune femme s'évertua à nettoyer des poussières invisibles, passant un coup rageur sur la table.
Ça oui, elle était énervé : Wyatt avait prit la fuite. Encore, comme à chaque fois qu'un changement s'était opéré entre eux.
Lâche...
Les hommes étaient tous semblables sur ce point et...
Tyna se figea.
Une feuille était posée sur la table : un portrait au crayon de papier qui étincelait de sincérité et regorgeait de détails...
C'était elle. Elle de face, aux lèvres entrouvertes et au regard trouble, aux traits délicats et à la mine joueuse.
C'était elle, heureuse face un tourbillon de feuilles au vent qui semblaient danser autour d'elle.
C'était elle dans une œuvre doucereuse, belle et raffinée.
C'était Wyatt qui lui demandait de lui pardonner.
Prenant le dessin avec un sourire, la jeune femme comprit l'affection sincère que lui portait Wyatt.

La porte claqua brusquement derrière elle et, sursautant, elle le vit entrer d'un air hésitant.

Un bleu marquait sa joue.
- Qu'est-ce que...?

- Ce n'est rien : je suis tombé.

- Ne te fous pas de moi, Wyatt.

Tyna était plus que consciente que ses excuses étaient autrefois les siennes.

- Ne cherche pas de réponses, Tyna. Elles risqueraient de ne pas te plaire.

Puis, son regard se porta sur la feuille que la jeune femme tenait contre sa poitrine et vit une lueur de tendresse traverser son regard.

- Tu l'as vue. -Constata-t-il d'un ton neutre.

- Oui, répondit-elle. C'est magnifique.

Il hocha la tête.
- Je voulais te dire que je comprends. Vraiment. Je ne voulais paraître trop brutal... Je ne savais pas comment réagir : j'ai presque atteint mon objectif. Laisse moi encore quelques semaines... encore un peu de temps. Je veux être intègre pour toi et le petit... pour ceux que je considère comme ma famille.
Tyna eut alors un sourire qui illumina son visage.

- Ta famille, hein ?

- Je ne t'ai jamais caché l'importance que vous aviez pour moi, toi et petit gars. -Répondit-il calmement.

- Je n'étais pas sûr...

Il hochait la tête, compréhensif.
- Je comprends. Je te suis et je te resterai reconnaissant pour ce que tu as fait. J'apprécie vraiment ce que tu fais pour moi et je ne regrette rien, même si je suis distant.

- Je ne veux pas que tu me sois reconnaissant. –Lâcha-t-elle soudainement avec brusquerie.

Les sourcils de Wyatt se froncèrent.
- Plait-il ?

- Je ne veux pas que tu me sois reconnaissant : je ne supporte pas l'idée que tu me doives quelque chose. Je n'ai pas fait ça par charité, quoi que tu puisses en penser. J'aime tout simplement aider les autres, c'est en quelque sorte dans ma nature. -Expliqua t-elle en haussant négligemment les épaules. Le plus cadeau que tu puisses me faire, c'est me donner ta confiance. Le reste viendra plus tard. Je ne dis pas que cette attente ne me tue pas mais je respecte ta décision. J'ai compris que je te devais au moins ça.

Wyatt s'approcha alors, les yeux brillants d'intensité et la mine impassible, jusqu'à ce que leurs deux corps se frôlent.
Il posa alors une main derrière la nuque de la jeune femme, la caressant doucement avant de déplacer ses cheveux avec tendresse, posant son front contre le sien.

- Je suis désolé. -Murmura t-il avant d'embrasser sa joue.

Les yeux de Tyna se fermèrent et elle sentit Wyatt se reculer.
L'envie de poser sa main là où le jeune homme l'avait embrassé plus tôt la démangea et elle le laissa partir, ses doigts se resserrant sur le papier.
Elle l'attendrait, plus d'une fois s'il le fallait.

Wyatt eut un petit sourire, adossé contre la porte entrouverte où dormait à poings fermés son petit gars.
S'approchant silencieusement pour ne pas troubler son sommeil, le jeune irlandais remonta lentement la couette jusqu'à son petit menton et lui embrassa le front.

- Dors bien, petit gars. -Chuchota-t-il avec tendresse.

Une fois la porte fermée et les lumières éteintes,Wyatt laissa libre cours à ses sentiments : il devait être l'homme qu'il avaittoujours voulu être.
Il en avait désormais la chance. 

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Beaucoup (beaucoup) de retard avec ce chapitre ! (Sorry)

Je vous explique la situation : j'ai écrit d'avance certaines phrases de mes textes mais j'avais la sensation d'avoir déjà poster certaines phrases dans d'anciens chapitres.... 

Résultat, je fouillais comme une malade pour les retrouvées... alors qu'elles n'existaient pas ! (Miss Boulette, c'est tout moi )

Bref.

Qu'en avez vous pensées les filles (et garçon s'il y a ? D'ailleurs, si un garçon lis mes histoires, qu'il se manifeste ! Cela évitera que je fasse l'erreur de dire "les filles" alors qu'il y a un mec XD) ?

A vos gentils commentaires ♥ !