Chapitre 4 | Arrivée

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Je repense encore à ce que ma mère m'a dit l'autre jour. Je n'ai jamais ressenti une once d'amour et de fierté de sa part envers moi comme si tout ce qui compte pour elle c'est mon avenir tracé à la perfection. Je ne dois jamais faire aucune erreur et toujours l'écouter. Jamais je ne l'ai entendue m'encourager sauf pour me lever de mon lit le matin. Parfois je me demande si je ne suis pas née que pour succéder au trône. Alors vous ne croirez jamais la surprise que j'eus à l'entendre dire je t'aime, ou presque du moins, de sa propre bouche, c'était surprenant. Malgré tout, cela m'a fait du bien... Tout le monde sait que l'amour d'une mère est ce qu'il y a de plus grand.

« - Maeva! Descends immédiatement ici, cri ma mère. »

Finalement, ce moment surréaliste n'aura pas duré très longtemps. Je descends alors au salon où je trouve ma mère, furieuse, car mon linge traîne au sol.

« - Pourquoi toute ta penderie est éparpillée partout?

- Je préparais mes valises, je croyais que la femme de ménage allait ramasser.

- Elle n'a pas que ça à faire tu sauras, allez remonte ranger tout ce bazar. »

Elle a d'autres choses à faire comme te ramasser, pff, pensé-je.
Je me penche pour prendre une pile de vêtements et je vais les cacher dans un de mes gardes-robes. Parce qu'en vérité ce sont les morceaux que je n'amènerai pas puisque j'en ai assez avec ceux que la styliste m'a donnés et quelques robes ici et là.

« - Maeva, cri ma mère encore.

- Quoi, hurlé-je. »

Elle ne me répond pas. Sûrement n'importe quoi, elle a l'air tellement plus nerveuse que moi à l'idée de mon départ qui est demain. Elle me met de la pression pour tout et je suis habituée mais ces temps-ci c'est pire. Mon père tant qu'à lui sait que ce n'est pas si grave donc il est normal...

****************

Un son bruyant me sort de mon sommeil. Mon alarme, toujours aussi agréable à entendre. C'est le jour où je dois me rendre en Amérique rejoindre Alaska et vivre ma double vie. Je suis tellement excitée et stressée à la fois. Lexie entre dans ma chambre pour me souhaiter une belle année.

« - Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que vous allez me voir très souvent, connaissant ma mère, elle me rappellera à l'ordre chaque week-end, lui dis-je en souriant.

- Je n'en doute pas ma belle, rit-elle. »

Je m'étire et mets mes deux pieds sur le plancher froid, prête à partir. Ma mère et mon père m'attendaient à la cuisine, déjà tous mes bagages à l'entrée. Mon avion devait arriver dans une quinzaine de minutes.

« - J'espère que ton vol se passera vite, tu vas beaucoup me manquer, me dit mon père en embrassant mon front.

- Pourquoi dramatisez-vous tous? Vous allez me parler chaque jour et je viendrai souvent vous visiter.

- Sur qui vais-je pouvoir déferler ma colère, dit ma mère les larmes aux yeux.

- Papa, lui répondis-je d'un clin d'œil. »

Il me regarde furieux puis je ris. Elle me caresse les cheveux et mon chauffeur vient me chercher. Je leur dis au revoir et monte dans l'avion. J'ai une boule au ventre, je ne m'attendais pas à de telles réactions. L'avion décolle et je mets mes écouteur dans mes oreilles pour passer les heures que je dois tuer. La musique me donne un sentiment de bonheur et je ne pense à rien sauf aux paroles qui défilent de mon lecteur. J'essaie de dormir, mais j'en suis incapable. Je vais être crevée à cause du décalage. Le temps passe tellement vite dans ma tête en lisant des livres avec du son à fond dans mes oreilles que j'arrive en un claquement de doigt à la nouvelle demeure de ma meilleure amie. Mon corps commence à se fatiguer car à cet heure j'irais me coucher, mais là, il est seulement 13h. Je décide d'essayer de passer par dessus.

RoyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant