Chapitre 4 - Prochaine étape

En başından başla
                                    

Elle était allongée, dans un lit luxueux, doux et parfumé. Pleins de personnes aux expressions belliqueuses se tenaient à son chevet. Instinctivement, elle tourna son visage vers la droite. Une grande fenêtre ouvrait sur un spacieux jardin endormi et les branches d'un arbre chuchotaient tendrement la présence d'un être cher. La lune faisait miroiter des fleurs argentées dans le ramage d'un grand cornier et un visage morose lui apparut.
- Dryan..., souffla-t-elle avec une autre voix.
Elle n'était pas elle, elle était une autre, elle était la fille du carnet de dessins.
- Reviens...
Les forces l'ayant quittée, la fille - Elna - s'écroula de tout son long au sol en essayant de sortir de son lit. Se voyant aussi affaiblit, la malade - la fille louve - éclata en sanglot. Sans ménagement, des bras la saisir et la firent se rallonger. Une voix la réprimanda. Elle ne devait pas se lever ! Puis le décor de l'autre côté de la fenêtre changea. Dryant courait, poursuivi par des chiens, des pierres pleuvant sur lui, avec un groupe de personnes enragées le poursuivant en tenant des armes précaires. En voyant cela, la jeune noble - Elna- supplia aux personnes restant à ses côtés d'aller l'aider, mais personne ne l'entendit, ni même la regarda. Ils parlaient entre eux de choses futiles le plus naïvement au monde, comme si les horreurs qu'elle voyait par la fenêtre ne pouvait être perçu par eux. Elle se maudit, et maudit tous les êtres de la Terre, ressentant une haine sans borne tandis qu'elle était témointe, impuissante, de ce carnage. Malheureusement pour le jeune enfant du Phœnix, il se fit rattraper et ses ailes lui furent sauvagement mutilées et arrachées par les chiens et les hommes à l'aide d'objets coupants. Une fois leur macabre besogne accomplie, ils levèrent le fruit ensanglanté de leur haine en l'air avec des cris de victoire, laissant le pauvre garçon à moitié évanouit au sol gémissant d'une douleur indéscriptible. Elna tenta de mettre ses mains devant ses yeux pour ne pas voir l'atrocité de la vérité mais quelqu'un lui attrapa ses bras et les lui coinça dans son dos, la forçant à regarder jusqu'au bout. Se débattant, Elna ne put qu'assister à la fuite de Dryan dans les montagnes en tenant ses ailes le plus fortement possible dans ses bras, manquant de mourir à plusieurs reprises. Alors elle hurla, hurla face à son inaptitude à l'aider, en pleurant, et on lui permit enfin d'échapper à son cauchemar.

Sa main était lapée par quelque chose de chaud et baveux . En ouvrant les yeux, elle remarqua que Nu la lui léchait. Le chien, voyant son regard posé sur lui, s'assit et poussa un petit gémissement. Reconnaissante de son empathie, Elna lui frotta le haut de son museau puis l'enlaça fortement en enfouissant son visage dans son pelage.
- Ouh... Va falloir te laver, tu pues, fit-elle en retroussant les lèvres.
- Eh oh ! Je ne te permets pas de dire que mes chiens sont sales !
Surprise, elle tourna la tête vers Dryan qui était assis au pied du lit. Il avait la tête posée sur le matelas et la regardait intensément. La jeune fille se sentit mal à l'aise face à ce regard insistant et se mis à rougir.
- Tu m'as appelée en hurlant dans ton sommeil et j'ai pu m'approcher... Tu n'as pas arrêté de demander mon pardon tu sais...
Le ton de sa voix, aussi conciliante, lui fit rater un battement de cœur et elle déglutit difficilement. Puis l'horreur de sa vision nocturne la frappa de plein fouet. Elna se précipita hors du lit et tomba à quatre pattes, vomissant sur le sol de la caverne. Dryan se précipita sur la fille louve inquiet. Il lui caressa le dos tout en l'aidant à se relever.
- Une vision ? s'enquit-il.
Elna hocha la tête en prenant appui sur son ami. Au bout de plusieurs minutes, elle le regarda et fondit en larmes.
- ... Une vision sur moi pas vrai ?
- Je ne voulais pas, je te jure... Je... je...
L'homme la serra contre lui et caressa ses cheveux en embrassant sa tête, avec une extrême tendresse, attendant patiemment qu'elle se remette de ses émotions.
- Ça ne me dérange pas, chuchota-t-il.
La jeune fille put enfin se détendre. Quand elle se détacha de son étreinte, elle remua nerveusement. Comment se comporter ? Dryan la poussa dehors doucement.
- Allez, un petit brin de toilette et au boulot ! Tu as une mission à accomplir élue, pas le temps de t'inquièter pour moi.
L'enfant du Phœnix lui fit un sourire encourageant, puis Elna lui fit un bisou sur la joue avant d'aller à la recherche d'un petit point d'eau pour se nettoyer. L'homme resta de longues minutes pensif, se demandant si son rêve était une vision du futur ou du passé. Finalement il haussa les épaules et se retourna vers la caverne en grimaçant.
- Un petit nettoyage s'impose... constata-t-il face à la flaque de vomi.
La Bête n'était plus là depuis un petit moment et il se réjouit de n'avoir personne pour le voir accomplir cette sale besogne. Et c'est en secouant la tête qu'il tenta de ne pas penser qu'Elna lui avait fait un bisou après avoir rejeter ça, histoire d'en garder un souvenir adorable. Mais ce n'était pas gagné...

Elna et Dryan passèrent trois jours à l'entraîner sans relâchement, alternant entre plusieurs méthodes afin de trouver la plus efficace. Au bout du quatrième jour, la jeune fille réussit à répéter son exploit, volontairement cette fois. Et de là, tout devint plus simple, plus instinctif. Le cinquième jour, la Bête estima que l'élue était prête, et il se préparèrent pour partir. Elna n'avait pas tout à fait récupéré de sa première épreuve, mais son entraînement, plus mental que physique, lui avait permis de se concentrer sur autre chose que sa vision ou ce qu'elle avait vécu ces derniers jours. C'est donc motivée qu'elle posa sa sacoche de voyage sur son dos et lança la marche, la petite troupe à ses talons. Ils venaient de commencer leur périple à le recherche du Dieu de la mort, Squlékta.

- Dryan... Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi.
Ils étaient tous assis autour d'un feu, tranquillement, au pied d'un arbre. Ils avaient descendu la montagne en un temps record et il faisait nuit noire, l'une des rares nuits sans lune.
- Ce n'est pas la peine, c'est un plaisir de t'aider.
Elle baissa la tête pour regarder le sol.
- Tu sais... J'ai regardé ton journal de dessin... sous ton lit... avoua-t-elle.
Dryan devint blemme l'espace d'une fraction de seconde, puis se ressaisit.
- Ah...
- Et... c'est ce qui a déclenché ma vision...
L'homme tourna la tête et s'assombrit.
- Sophia...
- Hein ?
- La fille qui a aimé mes ailes, celle qui est dessinée dans ce carnet... c'était Sophia...
Elna eut l'impression qu'on lui tordait le cœur. Un sentiment de jalousie s'empara d'elle et elle lutta intérieurement contre sans rien laisser transparaître.
- Au passé... ?
Les yeux de l'enfant maudit se firent humides.
- Oui... La mort l'a emportée...
Il poussa un long soupir mélancolique puis inspira profondément.
- Elna... Laisse-moi te raconter son histoire...
Et sans se rendre compte du supplice qu'il faisait subir à sa protégée, il commença son récit.

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C'est particulier cette envie que j'ai de vouloir savoir la suite de l'histoire alors que c'est moi qui l'écrit °v° J'espère que vous ressentez la même chose ~
Comme d'habitude, une petite étoile et des commentaires me soutiendraient énormément pour ce projet ~ À la prochaine 😉
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L'Enfant louve et la BêteHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin