Cents illusions Cents mondes

Reflet

Joey le pêcheur flânait dans barque et jetait des coups d'œils rapides au bouchon qui flottait sur l'eau. Cela faisait peut-être cinq heures qu'il attendait là. Aucun poisson n'avait mordu à l'hameçon. Mais il était bien.

C'était trop petit pour s'appeler un lac mais suffisamment grand pour ne pas être qualifié de flaque d'eau. L'étendu reflété le ciel d'azur et était entouré d'arbres et buissons.

Joey ne surveillait plus sa ligne. Un ronflement cassait le chant doux des oiseaux.

Le temps ne s'arrête pas et la nuit était déjà là. Des étoiles tachaient le ciel noir. Tout était calme, tout s'était tu. Le pêcheur se réveilla et crut qu'il flottait sur une mer étoilée. Le reflet du ciel était tellement net qu'on ne pouvait distinguer où l'eau laissée place à la terre et à l'air. Joey rêvait et volait. Il vit un peu plus loin la lune, grosse et ronde. Il voulut la pêcher. Il prit sa canne à pêche et lança sa ligne en direction du satellite. L'hameçon se planta dedans. Joey moulina mais rien ne bougeait.

Si elle ne vient pas, lui viendra à elle.

Il prit les pageais et s'approcha de la lune. Il était si près d'elle alors que d'habitude elle paraît si inaccessible. Elle brillait. Il se pencha un peu pour la toucher. Il y était presque. Si seulement ces bras n'étaient pas aussi courts. Puis sa main glissa. Il tomba mais put embrasser la lune avant de disparaître, troublant le reflet de celle-ci.

Quelques jours plus tard, un groupe de promeneurs allèrent chercher la barque et la canne qui n'avaient pas bougé. Un poisson semblait mordre à l'hameçon. Un poisson très lourd. On le remonta hors de l'eau mais ce n'était pas un poisson. C'était un pêcheur du nom de Joey.