- Bastian, je vois bien que tu es attachée à ta liberté et à ta vie non planifiée.

- Et alors? Il faut que j'y réfléchisse Alia mais, c'est une option.

- Tu ferais ça pour moi? je demande, émue.

Il me sourit tendrement et me serre contre lui. Il m'embrasse juste derrière l'oreille, me faisant fondre sur place.

- Peut être, il faut que je réfléchisse sérieusement à cela.

Je ne sais pas quoi dire donc, tout ce que je fais, c'est prendre son visage en coupe entre mes mains et l'embrasser langoureusement. Ses lèvres sourient contre les miennes, imprimant un sourire sur les miennes.

PRESENT

- Bastian, je chuchote.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Pourquoi il n'y a plus aucun bruit?

Et, effectivement, cela fait quelques secondes que nous n'entendons plus rien. Plus un bruit. Plus un mot. Plus un souffle. Je le sens tourner la tête et son rythme cardiaque s'accélérer.  Il ne dit rien lui non plus. Si bien que je n'y tiens plus, je tourne la tête.

- Alia! s'affole Bastian dans un murmure.

Je repousse ses mouvements vers moi et pose mon regard sur la scène plus loin. Une femme pleure silencieusement et le reste des personnes sont attroupées. Je ne vois rien mais, le pire, c'est que je n'entends rien.

Cédric s'avance puis se recule vivement, pâle.

- Tu...Tu devais simplement le toucher, bégaye-t-il.

Stephen tressaille l'espace d'une seconde puis reprend une contenance.

- Tu viens de foutre tout le plan en l'air.

Un téléphone sonne : le portable qu'a utilisé Dan plus tôt. Aucun des deux ne décroche. Pour la première fois, Cédric se montre un tant soit peu actif.

- Tu as fait une connerie. Tu rappelles, ordonne-t-il à Stephen.

- Je n'ai d'ordre à recevoir de personne et certainement pas de toi.

- Tu as tué quelqu'un Stephen!

Cela semblait logique. Tous les signes le montraient mais je refusais de me l'avouer. Le père d'Ethan est mort. C'est pour cela que nous n'entendions rien. C'est pour cela, ce silence pesant. Quelqu'un est mort.

Je porte ma main à ma bouche, réprimant un cri de dégoût et de terreur. Je me recule au maximum de cette scène horrible. Jusqu'à rencontrer le torse de Bastian. Il se décale pour créer une barrière entre l'horreur de la réalité et moi. Et, je lui en suis reconnaissante. 

- Je suis désolé Alia.

Des larmes affluent sur mes joues, créant un fleuve incontrôlable. 

- Il est mort, je bégaye, horrifiée. 

- Je sais, je sais.

Mon corps est parcouru de spasmes et je me concentre sur ses yeux verts. J'y décèle un affolement évident. Mais, il tente de rester le plus calme possible, contrairement à moi.

- Et Ethan? je parviens à demander.

- Qui est Ethan? questionne-t-il en fronçant les sourcils. Tu connaissais cet homme?

Je secoue rapidement la tête, me rendant compte de l'atrocité de la scène.

- Non. C'est le petit garçon qui est sorti tout à l'heure. C'est son fils, Bastian. C'est son fils et il ne le reverra plus jamais.

A la fin de ma phrase, ma voix se perd je ne sais où et je ne sais même pas s'il m'a entendue. J'ai l'impression d'avoir un nœud dans la gorge et je ne parviens plus à parler. 

Il est mort.

C'est tout ce que je peux penser pour l'instant.

______________________

Bonjour tout le monde!

Comment allez-vous? Personnellement, je suis en vacances! :D

Et, non, le père d'Ethan n'a pas survécu. Vous verrez plus tard pourquoi c'est problématique pour Stephen et Cédric.

Je ne sais pas si vous l'avez compris mais, plus on approche de l'échéance du camp dans les flashbacks, plus le présent s'accélère et plus le braquage s'approche de la fin. Question : souhaitez-vous quelques chapitres après le braquage? Pour montrer leur vie après cet incident? Vous ne saurez pas s'ils vont se réconcilier ou non, c'est une simple question pour savoir s'il faut que je l'écrive ou non!

J'espère que vous aurez aimé le chapitre ;)

TrueWordOfLove

Retrouvailles impromptuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant