Ne m'abandonne pas.

Depuis le début
                                    

- Bien, approuvai-je en passant ma main dans ma nuque, nerveusement. Mais tu devras respecter chacune de mes décisions en contre partie de m'accompagner.

- On verra, souffla-t-il en se détournant. Ils ont là.

J'allais ouvrir la bouche pour protester contre son « on verra » totalement peu convainquant, mais je n'en eus clairement pas le temps. Brusquent, on déboulait dans mon champ de vision et le regard noir de Kenan me dissuada dans toute tentative de reprendre ma conversation avec Andréa. Il était furieux. Je grimaçai légèrement, consciente de ma culpabilité et de mon incapacité à justifier correctement ma disparition brutale.

Achevant un peu plus mon malaise, les ailes blanches de Maël percèrent bientôt la couleur verdâtre de la forêt, ses yeux bleu se posant sur moi avec soulagement mais devenant bien vite une tempête glaciale. Ils étaient furieux. Je grimaçai un peu plus et passai ma main dans ma nuque.

- Tu peux être mal ! Balança aussitôt Maël en s'avança dans ma direction. As-tu la moindre idée du danger que tu as courus ?

- Je sais me défendre, affirmai-je calmement, consciente que ce n'était pas l'argument qui allait me faire sortir de ma culpabilité.

- Et as-tu conscience de l'inquiétude que tu nous a causé ? Enchaîna Kenan dont la voix calme ne cadrait pas avec ses yeux si noir.

Il visait juste. Précisément là où cela faisait mal. Comme toujours. Bien sûr que j'en avais conscience, mais je n'avais pas réellement eu le choix. Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Me contenter de leurs sourires naturellement quand je venais d'apprendre que je n'étais rien de plus qu'un pion ? Non. J'avais eu besoin de prendre du recul, de réfléchir et de calmer mes émotions trop dispersées. Je ne regrettai pas mon choix, j'en étais sincèrement désolée car j'avais ressentis leurs paniques en découvrant que je n'étais plus dans l'enceinte de la boîte, mais si c'était à refaire je prendrai la même décision.

Silencieuse, je restai face aux deux frères qui ne détournèrent par le regard. Les branches d'arbres derrière eux s'agitèrent vaguement et Devon apparut bientôt à son tour, accompagné d'une Tamara aux cheveux emmêlés et ébouriffés. Je plissai vaguement les yeux alors qu'elle me fusillait aussitôt du regard.

- Keylinda Leilani, aboya-t-elle aussitôt. Tu vas passer le quart d'heure le plus douloureux de toute ta vie ! Qu'est-ce que tu as fichu, bon sang !

Je grimaçai à nouveau. La vampire s'avança dans ma direction, les poings serrés et les canines saillantes. Elle ne plaisantait clairement pas, j'allais passer un salle quart d'heure. Andréa esquissa le mouvement de se placer devant moi, mais je l'écartai rapidement. Je devais l'affronter, sa colère avait tout de fondée et à sa place je serais déjà entrain de lui arracher la tête. J'avais été imprudente et ils s'étaient tous inquiétés alors je pouvais au moins prendre mes responsabilités.

Sobrement, j'attendis l'impact, priant pour que cela soit rapide mais connaissant Tamara elle prendrait un malin plaisir a faire durer la torture. Je fermai les yeux quand les boucles rousses de la belle vampire se retrouvèrent sous mon nez. Dieu des céréales, soutiens-moi. Mais alors que j'attendis patiemment de recevoir le premier coup, des bras se glissaient autour de ma nuque. On me tira en avant et si j'écarquillai les yeux en me retrouvant plongée dans la gorge de Tamara. Son odeur remplissant mes narines. Je bégayai vaguement, totalement perdu face à cette réaction plus que improbable, surtout venant de cette fille qui avait toujours souligné sont dégoût pour l'affection.

- Ne me refais plus jamais un coup pareil, chuchota-t-elle à mon oreille. On a déjà cru te perdre une fois, cela suffit, non ?

- Je suis désolée, murmurai-je à mon tour.

Water Lily : l'éclosion.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant