Il se rassit et observa ses camarades.

Le premier à se lever était un homme, simple, ses cheveux brun tombaient sur ses épaules, il portait une armure de plaques blanches et de mailles argentées. Au-delà de sa prestance, il avait l'air très banal, mais il n'en était rien, même dans la pénombre du coin de la salle où ils se trouvaient, on le voyait très clairement, chaque pièce métallique de son armure émettait un constant rayonnement, brillait, sans raison apparente. Il se leva.

« Je suis Thorin Breen, paladin de la lumière, envoyé ici par la faveur divine pour répondre à votre appel »

Thorin se rassit. Toute la tablée le regardait, et la lumière dans laquelle baignait lui et son armure fut plus intense quelques instants, comme si l'armure souhaitait rappeler sa présence et sa puissance.

Le personnage à la droite de Thorin, qu'on aurait, de loin, prit pour une boule de poil, était en fait un nain. Il avait les cheveux roux, longs et sales - c'est vrai que ce peuple n'est pas un grand ami de l'hygiène - sur cesdits cheveux, trônait un casque rond en métal. De chaque côté de celui-ci étaient plantées deux cornes en os, la droite, cassée, sans doute lors d'une bataille.

Sa bouche et une bonne moitié de son visage, étaient cachés par une barbe broussailleuse presque aussi longue que lui était haut.

Il finit sa chope et prit la parole. Il ne valait mieux pas qu'il se lève.

« On m'a promis des trésors, alors je suis venu vous aider , jm'appelle Rafark Obaelror»

On pût apercevoir, entre ses sourcils bien fournis et sa barbe broussailleuse, les yeux pétillants d'un nain excité de partir à l'aventure.

À peine eut-il terminé de parler que le tavernier, voyant sa chope vide, lui en fit apporter une autre, bien pleine cette fois.

Les trois inconnus restants étaient un humain, sombre, autant voire plus que Judal. Un grand Elf qui, bien que beau et paraissant fragile, dégageait une aura, une chaleur. Et ses yeux rouge vif, aurait pu mettre mal à l'aise le plus sûr' de lui des combattants. Et enfin le démon à l'odeur dérangeante qui avait fait irruption plus tôt.

L'Elf se leva, il mesurait au moins deux mètres.

« Je suis Helfurion Maltalas, j'ai eu la chance d'apprendre l'art du pugilat magmatique. Votre quête devrai me permettre d'accomplir la mienne. Mes talents seront vôtres. »

Il parlait d'une voix mélodieuse et suave, mais nul ne sait par quel moyen, il rendait cela imposant.

Il se rassit, et tous les regards se tournèrent vers les deux inconnus restants. Aucun d'eux ne semblait vouloir prendre la parole.

Le démon finit par se lever, à contre cœur, après avoir bu quelques gorgées de son grog.

Il se tint face aux autres, les yeux fermés. Son corps entier se contractait, se transformait. Quand il rouvrit les yeux, il avait rétréci, maigri. Il était devenu Humain.

« Je suis Ulquiora Cifer, Démonomorphe. »

Il se rassit, commanda un verre d'hydromel, et ne dit plus un mot.

L'odeur avait disparu, ainsi que son armure de plaques. Elle avait été remplacée par une fine armure de cuir grise.

Toute la taverne avait le regard braqué sur cet homme qui, quelques secondes auparavant était un démon gigantesque. Il avait de longs cheveux noirs. Des yeux jaune, luisant. Il était assez atypique, en même temps, comment un démon de forme humaine pouvait-il être banal ?

Toute l'attention était redirigée sur lui, si bien qu'on en oubliait presque le sixième homme de la tablée.

Les minutes passaient et les clients retournaient à leurs occupations. Mais le dernier homme ne parlait toujours pas. Après quelques minutes encore, Judal lui dit :

« Et toi ? Qui es tu ? »

Il répondit ainsi :

- Je ne devrai pas avoir à me présenter mais je le ferai quand même, car je suis un homme bon. Je suis Octave Koga pugiliste spectral, et l'un des tueurs à gages les plus réputés.»

Il se tut et replongea dans sa capuche et son verre. Même pendant le peu de temps où il avait la tête relevée nul n'a pu voir  son visage, il portait un masque blanc et très lisse, ne laissant paraître que ses yeux d'un noir profond, sans blanc autour de la pupille. On voyait également quelques mèches de cheveux noirs et rêches autour de son cou blanc.

Judal prit encore une fois la parole, sans se lever cette fois.

« Notre quête est simple, et ardue à la fois, nous allons suivre le vent, suivre les potins, les rumeurs. Nous suivrons tout ce qui pourra nous rapprocher de cette terre de merveille. Nous partirons demain après le repas. Profitez de cette soirée et la matinée de demain pour vous préparer à un long voyage.»

Novi OrbisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora