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   Il est tard quand je me sépare d'Adeline devant le petit restaurant italien où nous avons l'habitude de manger les vendredis, je coince mes clés de voiture sous mon bras, et cherche avec hâte mon téléphone dans le bazar qu'est mon sac

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Il est tard quand je me sépare d'Adeline devant le petit restaurant italien où nous avons l'habitude de manger les vendredis, je coince mes clés de voiture sous mon bras, et cherche avec hâte mon téléphone dans le bazar qu'est mon sac. L'angoisse me gagne lorsque je ne parviens pas à le trouver, il faut que je prévienne mon mari que je suis bientôt en route, il risque de s'inquiéter si je ne le fais pas. Et Dieu seul sait que je n'aime pas le mettre dans un tel état.

   Ne prêtant pas attention au chemin, j'avance en effectuant quelques arrêts vociférant avec rage sur mon incapacité à garder un sac ordonné. Sur ma route je finis par heurter quelque chose de dur – qui s'apparente à un mur en béton armé.

   Mais c'est un torse que j'identifie très clairement sous la faible projection d'un halo de lumière provenant du lampadaire non loin.

—   Je suis vraiment désole, j-je... n'ai pas regardé où je marchais, c'est de ma faute je me confonds en excuse, reculant de quelques pas.

   Je relève doucement ma tête avant de croiser des orbes sombres qui me sondent de la tête aux pieds, des iris qui fouillent les tréfonds de mon âme avec avidité, je frémis de peur. Je lis dans son regard le destin tragique qu'il me réserve, la haine viscérale qui émane de lui, l'entoure comme une aura maléfique et me fait hoqueter.

   J'ai peur. Extrêmement peur.

   La cicatrice qui traverse son visage me donne froid dans le dos, la scène dont je suis l'actrice principale ne présage rien de bon. La main toujours enfouie dans mon sac, j'agrippe fortement mon cellulaire – que je trouve miraculeusement, prête à le sortir et à composer le numéro des forces de l'ordre s'il bouge d'un iota.



Mars © 2022.
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Obsession meurtrièreWhere stories live. Discover now