CHAP 3 : DE RETOUR À ABIDJAN

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- Nous y sommes !

Ces mots l'extirpèrent de sa veine onirique . Il observa droit devant ; deux gigantesques personnes epiaient des yeux le pur produit de l'excentrisme de Charles . Ils s'agissait en effet des gorilles * qui gardaient l'entrée . À voir le regard terrifiant qu'ils affichaient , ils devaient péter la forme , se disait Charles . " C'est de bonne augure ! " avait-il laissé échapper expressément .

- C'est donc ça le " T " d' Abidjan ?

- Oui !

- Pensez vous y trouver des réponses ?

- J'en suis même certain ! Managea est un dealer qui sait tout , qui voit tout et qui connait presque tous ses congénères ici en Abidjan .

- Si vous le dîtes . Seulement , j'espere que nous ressortirons de là vivant ?

- Ne vous inquiétez pas ! Vous n'aurez qu'à me suivre sans ambages . Surtout , n'observez personne dans les yeux ! Quapich ?

- D'accord !

Ils sortirent de la voiture puis s'avancerent allègrement vers les gros bras . Ceux ci étaient fort occupé à gérer cette foule compacte qui se présenta devant l'entrée . Néanmoins , ils suivirent avec un intérêt fondamental la symphonie dans la demarche des enquêteurs . Charles les salua des mains les sourit puis une fois près d'eux, murmura à l'oreille gauche du plus géant des paroles . Il avisa Jack par la suite , et tous deux entrèrent au plus grand étonnement de la masse d'hommes présente . " L'inspecteur malgré lui ", en était dépassé  . Il cherchait une raison valable pour expliquer la flexibilité des personnes qu'il avait craind d'emblée . La salle s'offrait maintenant à eux . Ils y étaient  . Les jeux de lumières intempestives recouvraient tout l'intérieur . Les hommes et les femmes étaient assis par groupe et la  musique se faisait forte . Cela ne les empêcha guère de s'assoir à leur tour . Ils n'eûrent pas le temps de commander qu'autour d'eux déjà , cinq individus s'approchèrent . Ils n'avaient pas l'air d'apprécier Charles ; leur horra paraissait  meurtrier lorsqu'ils l'observaient de fond en comble . Squezo qui , eu-égard à son rang de chef de gang rompit ce silence sournois qui prévalait . C'est avec un ton sarcastique qu'il engagea une conversation tout de même réfractaire .

- Ça faisait longtemps inspecteur ! Tu tournais dans les barrages ?

- Ô oui ! Et je me suis demandé pourquoi ne pas saluer mes anciens copains .

- Toujours à te  préoccuper de notre bien à ce que je vois . C'est tant mieux . Quel humanisme !

- Je suppose que c'est un compliment ? Dis moi pendant que nous y sommes , tu as des nouvelles de Managea ? J'ai appris qu'il s'investirerait ici cette nuit , comme il est de coutume chez lui .

- Ah l'altruiste ! C'est bien de penser aussi à lui . Cela dit , je ne me souviens pas travailler dans une agence de renseignements . Ou bien les gars ? Tous attestèrent de la tête , puis s'affichaient sur leurs visages un sourire narquoi . Tout à coup , Squezo devint menaçant tant par l'expression du visage que par ses propos du moment .

- Degage d'ici et n'oublis pas d'apporter cette chose avec toi ! Avait-il déclaré .

- Ô ! Doucement ! On ne traite pas les amis comme ça ; c'est irrespectueux !

- Sors ! Nous ne voulons pas de toi ici ! Demanda t-il de nouveau . Cette fois Jack sentait la tension grimpé à grandes échelons dans un espace où il n'avait nullement sa place . Charles qui s'était levé  frappa du poing son interlocuteur . Il ne tergiverssait pas sur les  situations de ce genre . De fait , il avait la main facile en ce qu'il s'agissait des coups . Depuis le sol , Squezo commanda à sa troupe de l'expédier dans l'au-delà . Le premier , entre autres , le plus obéissant se prit un coup violent au bas ventre puis d'un autre du pieds , se laissa ejecter sur la table des voisins . Le deuxième quant à lui s'offrit le luxe d'une bouteille de bière qu'il élança sur son adversaire . Charles esquiva et le frappa à la vitesse du vent . Au même moment , les deux autres le saisirent par ses mains afin de permettre à Squezo de le maîtriser avec des coups . Jack frappa sur l'une des têtes des types en question avec une bouteille de champagne . Ce qui permit à Charles de s'en défaire puis de les expédier définitivement au sol . La foule était restée muette . l'atmosphère demeurait tendue . Managea était sorti d'une façon impromptue de sa cabine privée ; au vue de Charles , il s'élança comme une fusée , cherchant l'on ne sait laquelle des sorties . Malheuresment pour ses jambes , Un inspecteur hyper doué les avait intercepté . Charles lui cogna la tête au mur puis débuta l'interrogatoire .

- Dernièrement mon ami que voici a eu quelques petits problèmes . J'espérais que tu me situerais .

- Écoute mon gars , j'en sais rien et j'en ais rien à cirer . Ne me mêlez pas à vos histoires .

Sur ces mots , Charles lui cogna de nouveau la tête contre le mur . Il finit par coopérer .

- Ok ok ! Arrêtes

- Alors dis moi , Comment une cargaison de drogue du cartel n'zassa a pu accéder à l'entreprise " Area " ?

- Comment veux tu qu...

- Parle . Insista Charles avec de violents coups au bas du ventre .

- D'accord ! D'accord ! J'ai appris dernièrement qu'un baron de ce Cartel avait fondé les entreprises " Area " c'est tout à fait normal que l'entreprise en question ait été un exutoire parfait pour faire circuler des produits de ce genre ...

- Il se prenommait comment ce baron ?

- ... Fred , Fred je crois ! C'est lui qui pourrait éventuellement répondre à vos préoccupations . Lache moi maintenant .

- J'en ais pas encore fini avec toi ! Que prevoyais t-il en mettant la drogue sur le compte de mon ami ici présent ?

- Surement qu'il cherchait un bouc émissaire , comment veux tu que je sache , je ne travaille pas avec ces individus !

Ces réponses semblaient avoir satisfait l'inspecteur tant il relacha son interlocuteur qui  courut à vive allure . Jack  désapprouva cette décision tant il n'avait manqué de le signifier .

- Mais pourquoi l'avez vous laissé partir ?

- Parcequ'il a dit tout ce qu'il savait .

- Comment pouvez vous en êtes si certain ?

- Écoutez Jack , Cela fait maintenant des années que je fais ce boulot . Rien ne m'y echappe .

- Si vous le dîtes . Mais dîtes moi , qu'avez vous dit aux " gros bras " dehors pour que l'on nous laisse entrer aussi facilement ?

- Eh bien qu'ils seraient tabassé s'ils ne le faisaient pas .

- Et Ils vous ont obéi ?

- Disons qu'on a eu quelques petits contentieux dans le passé . Ils en gardent un souvenir amère .

- Seigneur ! Vous m'effrayez de jours en jours .

- Il ne le faut pas !

- Que ferrons nous à présent ?

- Nous irons rendre une petite visite courtoise à Fred .

Tous deux sortirent , la musique reprit et tout recommanca de plus belle au grand " T" ...

POURSUITEWhere stories live. Discover now