Chapitre 15 - You

Start from the beginning
                                    

- Qu'est ce qu'on fout ici Thaïs ? lui lançais-je froidement.

Elle leva les yeux vers moi et me toisa. Mais bien sûr.

- J'avais besoin de réfléchir.

- A quoi ?

- A toi. C'est le lieu idéal non ? ironisa t-elle

Alors que je m'apprêtais à lui répliquer qu'elle aurait pu me prévenir, elle enchaîna, le regard de nouveau dans le vide.

- Tu te souviens de la première fois que tu m'as amené ici ?

Bien-sûr que oui.

- Ouais vaguement.

- Ethan arrêtes !

Elle avait crié. Sa voix résonnait dans le parc, désert. Elle était désormais debout sur ses deux pieds, me fusillant du regard. Elle était vraiment en colère, et son rapide changement d'humeur traduisant son trouble intérieur. Elle était paumée, comme moi.

- Arrêtes putain, souffla t-elle.

Je la fixai intensément. Je savais très bien ce qu'elle voulait, et c'était exactement ce que je m'étais promis de faire mais encore une fois, je n'y arrivais pas. Je voulais parler mais rien de me venait. Lis en moi Thaïs. Il suffisait qu'elle décèle dans mon regard toutes mes putains de penser.

- Thaïs..

Bordel arrêtes ! Tu as des couilles ou non ? Je soufflai un bon coup.

- Oui, je m'en souviens.

Elle m'observait, attendant que je continue. Que je lui dise ce qu'elle voulait entendre. Très bien.

- Je ne sais pas pourquoi je t'ai montré cet endroit.

- Je sais. Et c'est bien là tout le problème.

Silence. Qu'est ce que je pouvais bien répondre à ça ? Rien, absolument rien. Une rafale de vent me fit frissonner.

- Allez vient, on ferait mieux de rentrer.

- Tu me manques, tu sais.

Quoi ? Vraiment ? Et je compris. Elle était entrain de tout donner, de se servir sur un plateau. Hors de question de laisser ce moment m'échapper cette fois. Je me rapprochais doucement d'elle.

- Je n'aimes pas qu'on soit en froid, me murmura t-elle.

J'étais face à elle. Elle me scrutait intensément. Je l'attirai brusquement contre moi, mes mains sur ses hanches. Putain. Elle sentait bon.
Je portai une main sur son visage. Sa peau était glacée. Idiote. Nos visages étaient tellement proches.. Son souffle s'écrasait sur le mien. Elle était tellement belle. Ses prunelles me transperçaient.

- Eth..

Je ne la laissai pas finir et plongeai sur sa bouche. Ses lèvres étaient douces. Ce baiser n'avait rien de commun avec le premier que nous avions échangés quelques jours auparavant. Non. Elle se libérait de tout le manque qu'elle avait ressentie, de toute sa frustration et de tout ses .. sentiments ? Je n'avais jamais été sûr de rien avec elle. La dernière fois, j'avais cru qu'elle jouait avec moi et cette idée avait été insupportable. C'était en parti à cause de cela que je n'avais jamais eu le courage de lui parler.
Mais aujourd'hui, avec ses lèvres contre les miennes.. Je n'avais jamais partagé une telle connexion. Je l'ai.. La ferme. Ouais.

Attach(i)ante (terminé)Where stories live. Discover now