Chapitre un

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Je sortis de l'amphithéâtre, mes cahiers à la main. Il était 16h15 et je sortais de mon dernier cours de la semaine. J'aimais beaucoup les études de planètes mais mon cerveau avait ses limites.

Je sortais du bâtiment des sciences bondé à cette heure ci et traversais le campus pour rejoindre le bâtiment de psychologie. Harry, le meilleur ami de mon frère Louis, finissait à 16h45 et je m'étais proposée de l'attendre à la fin de son cours vu qu'il venait à la maison ce soir, et comme quasiment tous les week-end. Il avait son lit attitré et une place dans l'armoire de Louis. Je m'assis dans le couloir et faisais un peu de tri dans mes cours pour faire passer le temps.

À 16h45 tapantes, des élèves sortirent comme des moutons par les doubles portes de l'amphithéâtre. Étonnement, Harry sortit dans les derniers, les bras chargés de cahiers qui menaçaient de tomber à tout moment. Je l'aidais en prenant des cahiers et il me sourit.

-Salut Lottie, dit-il en m'embrassant la joue avant de me prendre ses cahiers pour les ranger correctement dans son sac alors que je sentais mes joues devenir pivoines. Il releva les yeux vers moi. Comment s'est passée ta journée parmi les boutonneux ?, me demanda-t-il avec un sourire en coin.

-Bien. Et toi parmi les dépressifs qui cherchent une solution à leurs propres problèmes ?

-Nickel, comme toujours, il répondit en me souriant alors qu'il m'entraînait hors du campus pour aller prendre le bus.

On monta dans le bus alors qu'il me racontait sa journée et son abominable prof de sociologie. Il n'arrêtait pas de me faire rire. Ce gars avait une façon de raconter les choses grandiloquente avec de grands gestes et des expressions à me faire pleurer de rire.

On descendit 5 arrêts plus loin, dans les quartiers résidentiels de Londres où j'habitais. On marcha devant les petits pavillons avant d'arriver devant chez moi. Je montais les marches du perron et rentrais dans la maison. La douce chaleur intérieure contrastait avec le vent frais d'avril, et on rentra vite pour se réchauffer. J'enlevais mes chaussures et ma veste et rentrais dans la petite cuisine ou ma mère s'essuyait les mains dans un torchon, un sourire chaleureux plaqué sur ses lèvres.

-Salut les enfants, dit-elle en m'embrassant la joue puis celle d'Harry. Je vous ai préparé un gâteau, à la crème de marron, comme tu les aimes.

Même si ma mère avait tendance à oublier que ses enfants avaient grandi, les petites attentions dans ce genre avaient leur avantage... sauf pour mon postérieur.
-Nash et Louis ne sont pas encore rentrés ?
-Non, mais Nash ne devrait pas tarder, il finissait les cours à 17h, et Louis m'a appelé pour me dire qu'il ne rentrerait pas tôt.
-Vive la vie active dis-moi, répondis-je.
-Les aléas du travail, dit ma mère, mais il aime son travail donc c'est le principal.
-Bah tu m'étonnes, il baigne dans les jeux vidéos à longueur de journée.
-C'est ce qu'il voulait faire et il s'en est donné les moyens.

La porte d'entrée claqua et un grognement résonna dans le couloir. Nash apparut dans la cuisine, ses cheveux noirs en bataille.
-Vous êtes déjà là vous ?
-Oui, j'ai fini à 16h15 et Harry 16h45.
-Bande de branleurs, soupira mon petit frère en s'affalant.
-Nash !, reprit ma mère.
-Nan mais c'est vrai, j'en ai marre du lycée, on taffe comme des fous.
Je rigolais.
-Bon okay, moi je fais rien mais on finit tard ! Vous, vous avez cours limite que le matin.
-Oui mais on bosse 10 fois plus que toi.
-Ouais pas 0×10 ça fait toujours 0...

Harry s'esclaffa, manquant de recracher sa part de gâteau alors que ma mère continuait de râler.
-Et ça te fait rire Harry !
-Pardon Julia, répondit le bouclé en se retenant de rire.
-Je préfère, dit ma mère en souriant.
-Et papa rentre quand ?
-Il est de garde ce soir.

Je soupirais. Mon père était médecin urgentiste et on le voyait pas souvent à la maison. Quant à Louis, mon grand frère, il avait fini ses études et travaillait depuis peu comme graphiste dans une entreprise de création de jeux vidéos. Il aimait tellement son travail qu'il avait tendance à rentrer à des heures tardives sans même s'en rendre compte.
-Sinon Harry, comment vont ta mère et ta soeur ?
-Bien, Gemma est toujours le nez dans ses bouquins, mais ça lui plaît, c'est le principal.
-Tu devrais prendre exemple sur les Styles jeune homme !, dit ma mère à Nash.

Mon petit frère leva les yeux au ciel, le nez dans son bol de chocolat chaud. Après mangé, je montais avec Harry dans la chambre de Louis et il prit une guitare pour jouer un peu. Je m'allongeais sur le lit défait de mon grand frère et écoutais la voix grave d'Harry, sentant la fatigue me peser.

Quand je me réveillais, les bras d'Harry était autour de moi et un poids s'affala sur le lit, me faisant sursauter.
-J'espère qu'il ne s'est rien passé sur mon lit, grogna Louis en passant une main sur son visage.
J'enfouissais mon visage dans mes mains, sentant mon visage s'échauffer.
-Rien du tout. Malheureusement.

Je retins un soupir et m'excusais avant de sortir. J'allais dans ma chambre en reniflant. Non, il me se passait rien entre Harry et moi. Deux ans que je l'aime comme une folle et que je le cache. Mes frères l'ont bien compris mais ils ne veulent pas que je sorte avec. Il n'est pas ce qu'on peut appeler un coureur de jupons, mais ce n'est pas un sein. Un saint pardon. Même mon cerveau me fait des blagues foireuses.

La sonnette qui retentit dans toute la maison me sortit de mes pensées noires. Des éclats de voix ne poussèrent à descendre voir. Castiel, notre voisin d'en face, haussait la voix sur ma mère.
-Un problème ? demanda sèchement Louis qui m'avait devancé.
-Oui, t'as encore garé ta bagnole devant chez moi et ça commence à me les briser, je t'ai demandé plusieurs fois de la garer devant chez toi et tu continues de la garer devant chez moi. Je vais commencer à croire que tu le fais exprès!

Avec ses cheveux rouge sang attachés en queue de cheval, son débardeur blanc, son vieux jean et ses mains pleines de cambouis, je le trouvais sexy... jusqu'à ce qu'il l'ouvre. Même si sa voix grave était sexy, tout le charme disparaissait dès qu'il parlait puisque c'était généralement pour gueuler sur Louis. Des années qu'ils ne pouvaient pas se blairer, je ne sais même plus pourquoi et je suis sûre que eux non plus. Je soupçonnais mon frère de garer sa voiture exprès pour faire chier Castiel. Le bâtard comme tout le monde l'appelait. Je détestais voir son regard triste quand on l'appelait comme ça. Son père, Michael Bieber, avait trompé sa femme et avait eu Castiel. Alors que son vrai fils, Justin, n'avait qu'un an. Le jeune homme vivait dans la maison a côté de la notre avec sa mère, Élisabeth Brennan, une brave infirmière qui n'avait rien demandé.

Mon frère et Castiel se bouffèrent le nez encore un peu et ce dernier finit par partir, laissant la maison des Tomlinson dans le calme.

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Voilà le premier chapitre où je présente un peu les personnages :)
Dites moi ce que vous en pensez, si l'histoire vous plaît et votez pour moi ;)

Another World. hsWo Geschichten leben. Entdecke jetzt