ADDICTING LOVE - Tome 1 (Sous Contrat D'édition)

Fantasmes

**Adam**

Les cheveux en bataille et ruisselante de sueur, elle fait courir ses lèvres sur mon torse. Chacun de ses baisers distillant son empreinte couleur cerise sur ma peau brûlante...

Elle me chevauche, dominatrice et fière, basculant son bassin à chaque coup de rein. Mes mains empoignent ses fesses, l'obligeant à s'enfoncer sur moi un peu plus encore.

La tête renversée en arrière elle gémit bruyamment....

La vision de ce corps parfait, tendu de plaisir, m'électrise. Ses cris me stimulent et m'encouragent. J'accélère la cadence. Je suis excité comme jamais.

Au moment où je m'apprête à décharger en elle, elle plante ses griffes dans mon torse et rive ses yeux aux miens. La délicieuse morsure de ses ongles dans ma chair m'arrache un grognement de plaisir....

-« Adam, Adam.... »

Entendre mon nom dans sa bouche me.....

-« Adam, Adam, allez bouge !! »

Une paume fraîche m'agrippe le bras et me secoue. Ce contact me dégrise en un éclair et me ramène à la réalité. J'écarquille un œil, Carolyne est assise au bord du lit.

Mais qu'est-ce que c'est que ce merdier ?

-« Adam, arrêtes de faire ta marmotte, il faut te réveiller maintenant. Tu as suffisamment dormi. » Les iris bleus de Carolyne me fixent, elle me tend une tasse de café noir.

Je me redresse maladroitement pour m'appuyer contre la tête de lit. J'essaie de faire surface. A mesure que je reprends mes esprits je réalise que je suis plus qu'à l'étroit dans mon boxer.

Bien que je ne sois pas pudique pour un sou, je préfère que Carolyne ne remarque pas mon état. D'une main, je ramène le drap sur moi pour couvrir cette intimité débordante de vitalité.

-« Merci Caro pour le café. »

-« Enfin tu émerges! Il est temps de te bouger, il est près de 15h00. »

Je la regarde d'un œil interloqué, faisant mine de ne pas comprendre.

-« Adam, ne me dis pas que tu as oublié ? » Elle parait agacée tout à coup.

Les vapeurs de whisky ont embrumé mon esprit et j'ai un sacré mal de crâne, à moins que ce ne soit à cause de mon obsession soudaine pour Mlle Sachs, qui me retourne les neurones. Et qui, soit dit en passant, ne me provoque pas que des maux de tête actuellement. Mon érection ne faiblit pas d'un iota.

C'est bien la première fois que je rêve d'une femme. Et qui plus est, une femme que je n'ai pas encore baisée.

Tu ne rêves pas mon gars, c'est pire tu fantasmes....Arrêtes de penser à elle, tout de suite. Concentres toi sur Caro.

-« Caro, est ce que tu peux me rafraichir la mémoire ? Désolé mais j'ai dû vraiment abuser hier soir. »

-« Tu me rappelleras de ne plus te confier à Tyler. Il avait promis que vous ne rentreriez pas tard. Visiblement, vu ton état déplorable et compte tenu de l'heure qu'il est, je pense que vous avez fait exactement l'inverse. »

-« Ok j'avoue, on est rentré très tard... ça faisait un bail qu'on n'avait pas remis les pieds au Velvet. On a revu des anciens potes et tu sais comment ça se passe. Un verre en amenant un autre. J'ai dû fermer l'œil vers 6h00 du mat. »

-« Et bien tant pis pour toi, mais maintenant il est temps de te lever, tu prépares ton sac et on y va. Le yacht de ton père nous attend. »

Elle se lève d'un bond, et tire sur les stores d'un coup sec. Les rayons du soleil entrent de plein fouet en collision avec mes pupilles, m'obligeant à refermer les yeux un instant, le temps de m'habituer à cet excès de luminosité.

Comment Giulia Sachs a-t-elle pu, en une soirée, prendre toute la place dans mon esprit, jusqu'au point de me faire oublier cette escapade sur le yacht de mon père ? Va falloir se ressaisir !

Ça fait un bail que j'ai promis à Carolyne de l'emmener sur le yacht, c'est l'occasion de décompresser quelques jours. Et bien nous y sommes, j'ai la gueule de bois et je dois me préparer en vitesse pour embarquer sur le « Divina ».

Moins d'une demi-heure plus tard, nous quittons ma résidence de "Heaven Hill" et roulons en direction du port.

En arrivant devant le "Divina", l'équipage nous accueille et nous débarrasse de nos maigres bagages. Il devrait faire encore doux, nous allons certainement passer le plus clair de nos journées en maillot de bain. Nul besoin de s'encombrer de bagages superflus.

Carolyne est excitée comme une gamine de 5 ans lorsque nous montons à bord. Déjà, deux coupes remplies d'un cocktail ambré nous attendent sur la table.

-"Je vais dans ma cabine."

-"Tu vas te recoucher ou quoi?"

Elle affiche encore ce même air agacé.

-"Non Caro, je ne vais pas me coucher. Je vais aller me changer. Je te rejoins sur le pont avant dans moins de 10 minutes. C'est bon?"

-"Ok rencard dans 10 minutes." Elle me gratifie d'un de ses plus jolis sourires, creusant deux minuscules fossettes dans ses joues.

Dans ma cabine, je me débarrasse à la hâte de mon jeans et de mon T-shirt. C'est alors que mon portable se met en branle, le nom de CARLA clignote sur l'écran.

Merde, c'est au moins le troisième appel depuis que j'ai quitté mon appartement. Je n'ai aucune envie de lui répondre. Pour lui dire quoi? Pour l'entendre me débiter des conneries? Ou pire qu'elle essaie de me chauffer dans l'espoir que je la mette dans mon pieu? Hors de question. J'ignore son appel.

Cap sur la Sardaigne et Porto Cervo! Essayons de se changer les idées pour quelques jours.

Finalement, mes obligations nous ont ramenés à notre point de départ plus tôt que prévu. La gestion de la LA Foundation est un job à plein temps que je ne peux pas laisser de côté trop longtemps. Au moindre grain de sable dans l'organisation, je suis assailli de mails et d'appels. Dans ces cas-là, mieux vaut rentrer.

Carolyne ayant plus qu'abusé de ces quelques jours en Méditerranée n'était pas si mécontente de rentrer. Le week-end ne sera pas de trop pour se remettre de nos excès de la semaine.

En Sardaigne, j'avais plus ou moins réussi à occulter le souvenir de Melle Sachs de mon esprit. Mais nous sommes vendredi, et à mesure que l'heure tourne, je n'ai plus qu'un objectif : me rendre au Velvet.

Tyler a d'autres projets pour ce soir. Aucun problème. Je m'y rendrai seul.

A peine entré dans le bar, je repère sans tarder le groupe de Giulia. Je me dirige sans hésiter vers eux.

Les mêmes gars que la semaine précédente, et Giulia et Séréna. Mais aucune trace de Carla.

Serait-ce mon jour de chance?

Elle m'a repéré aussi et me fixe ouvertement. J'en profite pour la détailler de haut en bas. Fidèle à mes souvenirs, le spectacle qui s'offre à mes yeux me plait.

Je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre. Mais il est hors de question de foirer la moindre tentative de rapprochement ce soir. J'improviserai quoiqu'il arrive.

D'ailleurs, ne dit-on pas que la fin justifie les moyens?

Je ferai ce qu'il faut pour l'avoir. Elle et pas une autre.

Lorsqu'elle se dirige vers la porte d'entrée, c'est l'opportunité que j'attends. Si elle sort, je la suis.

Bingo!

Je marche dans ses traces, en profitant pour mater son cul moulé à la perfection dans son slim gris.

Une tension familière enfle dans mon entrejambe.

Sans plus réfléchir, j'agrippe son poignet.